LarrivĂ©e du Tour de France va perturber les dĂ©placements des Franciliens ce dimanche. Comme le veut la tradition, l'Ă©preuve cycliste reine s'achĂšvera sur les Champs-ElysĂ©es Ă  l'occasion de Lethéùtre des Champs-ElysĂ©es est accessible par la ligne 9 du mĂ©tro Ă  la station Alma-Marceau et par la ligne 1 du mĂ©tro Ă  la station Franklin-Roosevelt. Le Théùtre est Ă©galement accessible par le RER C Ă  la station Pont de l’Alma. Le Théùtre est accessible en bus par les lignes 42, 63, 72, 80 et AvenueParisienne Arrivant Sur Les Champs-ElysĂ©es - CodyCross La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 9 lettres et commence par la lettre M CodyCross Solution pour AVENUE PARISIENNE ARRIVANT SUR LES CHAMPS-ELYSÉES de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle LedĂ©but de la libĂ©ration qui se joue Ă  120 secondes. Dans la nuit du 19 au 20 aoĂ»t 1944, un C-60 Lodestar des Forces aĂ©riennes françaises libres (FAFL) effectuait un Notrevisite « Les Champs-ElysĂ©es » commence sous l’Arc de Triomphe, qui honore les troupes NapolĂ©oniennes tombĂ©es au combat. A son sommet, une fresque rĂ©volutionnaire : Les soldats y sont reprĂ©sentĂ©s en tant qu’hommes du peuple et non comme des guerriers imaginaires. Nous descendrons ensuite l’Avenue pour arriver place de la Concorde, la plus impressionnante des CtDyd. Madame bovary Émile Zola LA CURÉE 1872 I Au retour, dans l'encombrement des voitures qui rentraient par le bord du lac, la calĂšche dut marcher au pas. mondaines envoiture dĂ©couverte, menaçaitdeseterminer parune soirĂ©e d’unefraĂźcheur aiguĂ«. Un moment, lajeune femme restapelotonnĂ©e, retrouvantlachaleur deson coin, s’abandonnant aubercement voluptueux de toutes cesroues quitournaient levant latĂȘte vers Maxime, dontlesregards dĂ©shabillaient tranquillement lesfemmes Ă©talĂ©esdanslescoupĂ©s etdans leslandaus voisins – Vrai, demanda-t-elle, est-cequetulatrouves jolie,cette Laure d’Aurigny ? Vousenfaisiez unĂ©loge, l’autre jour,lorsqu’o... urbanisme 1 PRÉSENTATION urbanisme, discipline de la gĂ©ographie et de l'architecture dont l'objet est l'amĂ©nagement et l'organisation des villes et de leurs environs. L’urbanisme du Nouveau Monde Ces thĂšmes de l’urbanisme de la Renaissance et de la mise en perspective de la ville ont Ă©tĂ© transposĂ©s dans le Nouveau Monde, dans les citĂ©s coloniales anglaises etespagnoles fondĂ©es aux XVIe et XVII e siĂšcles, entre autres Savannah dans l’État de GĂ©orgie, Williamsburg en Virginie ou Mexico au Mexique et Lima au PĂ©rou. Disposant de larges espaces vierges pour y implanter des structures urbaines, les bĂątisseurs des villes amĂ©ricaines ont pu progressivement expĂ©... Paris rtg tg t gt g tg tgt g tg tgt gt gt g t t gt tt t t t t À l'extrĂ©mitĂ© occidentale de l'Eurasie, la France occupe une position charniĂšre entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud. GĂ©ographie Les conditions naturelles Ni le relief, ni les sols, ni les conditions climatiques n'ont Ă©tĂ© des obstacles au peuplement et au dĂ©veloppement Ă©conomique. La France n'a certes pas de climat qui permette plusieurs rĂ©coltes par an, ni de delta particuliĂšrement fertile, mais elle ne connaĂźt aucun facteur physique trop contraignant, n'est pas affectĂ©e d'une grande probabilitĂ© de risques naturels majeurs, et bĂ©nĂ©ficie par ailleurs d'une grande diversitĂ© de terroirs. L'Ă©volution gĂ©olog... philo la nuit des temps de renĂ© barjavel Livre du professeur 4eme hatier Situations de Sartre New-York York. Mais au contraire, si comme Sartre l'explique, on Ă©duque son regard, on observe un changement progressif de l'usage despronoms personnels. J'aime New York. J'ai appris Ă  l'aimer. Je me suis habituĂ© Ă  ses ensembles massifs, Ă  ses grandes perspectives. » Premierparagraphe J'ai appris Ă  aimer son ciel. » DeuxiĂšme paragraphe J'ai appris Ă  aimer les avenues de Manhattan. » TroisiĂšme paragrapheCependant, trĂšs vite dans le premier paragraphe, Sartre abandonne son je » et utilise le o... Primo Levi, Si c'est un homme AVENUE, substantif fĂ©minin. l'Acad?mie Fran?aise, Compl?ments 1842, Dictionnaire universel de la langue fran?aise LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE 1845, Dictionnaire de la langue fran?aise ?mile Littr?, Nouveau Larousse illustr?? ? 3. Je pris une grande avenue de chasse, puis je tournai vers La Bouillie, par une all?e ?troite, entre deux arm?es d'arbres d?mesur?ment hauts qui mettaient un toit vert, ?pais, presque noir, entre le ciel et moi, .... Je me retournai brusquement. J'?tais seul. Je ne vis derri?re moi que la dr... La ville de Paris d'antiquitĂ©s et de curiositĂ©s concourent modĂšle du prĂ©cĂ©dent, incendiĂ© sous la au charme des alentours. c o' lmune en 1871. Il est le siĂšge de la Montparnasse ‱ Rendez-vous des artistes français et Ă©trangers dans la premiĂšre moitiĂ© du XX' siĂšcle, Montparnasse est repĂ©rable de loin grĂące Ă  la plus haute tour d'Europe 200 rn de hauteur pour 58 Ă©tages, construite en 1973 pour abriter des bureaux. Un peu au nord-est de la tour, le palais du Luxemb... française, littĂ©rature. Les romans courtois — nĂ©s sous l’influence de la poĂ©sie des troubadours chantant la fin’amor — proposent une nouvelle vision des relations sociales, fondĂ©es sur le respect que le chevalier doit Ă  son seigneur et Ă  sa Dame le service d’amour ». Les premiers textes qui s’inscrivent dans le cycle arthurien — relatant les hauts faits du roi lĂ©gendaire Arthur et de ses chevaliers — apparaissent vers le XIe siĂšcle, c’est-Ă -dire Ă  une Ă©poque antĂ©rieure Ă  la courtoisie. La lĂ©gende d’Arthur ne ce... grossiĂšre, plein d'audace et d'habiletĂ©, capable d'opposer les expĂ©dients aux expĂ©dients, les embĂ»ches aux embĂ»ches, rĂ©ussira certainement. Il n'empĂȘche quetoutcela servait unebonne etbelle cause, pourdifficile qu' devingt annĂ©es durant, ParisvaĂȘtre transformĂ©e enun gigantesque partout aumilieu desgravats, des entassements dematĂ©riaux, desterrassements et des Ă©chafaudages. Unecaricature fameusemetenscĂšne destouristes anglaisperplexes devanttantde chambardements, l'und'eux s'Ă©criant C'est singulier, l'Illustrated LondonNewsnenous arien ditde ce tremblement deterre. » Ce sĂ©isme, lesParisiens l'apprĂ©... Le XX siecle litteraire transformer le rĂ©el en fiction. Tous ces bouleversements politiques et sociaux ont des rĂ©percussions sur la production littĂ©raire. D’autre part, on assiste au XIX e siĂšcle Ă  une prodigieuse accĂ©lĂ©ration des sciences et au dĂ©placement des limites de la connaissance. On enregistre toute une sĂ©rie de dĂ©couvertes techniques, parmi lesquelles les plus importantes visent l’invention de la machine Ă  vapeurs 3, du gĂ©nĂ©rateur pour l’énergie le moteur Ă©lectrique, Gramm... Insanity planning DĂ©finition ÉTENDUE, substantif fĂ©minin. 1935, page 3606 Ø 3. Et l'on a toutes raisons de penser que la parentĂ© des notes sĂ©parĂ©es par une octave, parentĂ© soulignĂ©e par une dĂ©signation commune dans la notation musicale qui limite la gamme Ă  l'Ă©tendue de l'octave, est due Ă  la communautĂ© harmonique... HENRI PIÉRON, La Sensation, guide de vie, 1945, page 171. Par analogie. [Sens du toucher, de la vue] L'existence de l'Ă©tendue tactile et visuelle — Ă©tendue construite avec des qualitĂ©s sensibles points lumineux ou points de contac... Horizons urbains la ville en poĂ©sie Histoire de la littĂ©rature française - cours JEAN-JACQUES ROUSSEAU 1712-1778 Les Ɠuvres principales de Rousseau se groupent naturellement en trois catĂ©gories, qui correspondent Ă  trois moments de sa pensĂ©e 1. ƒuvres de critique nĂ©gative Les Discours sur le rĂ©tablissement des sciences et des arts, Le Discours sur l’origine et le fondement de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes, La Lettre a Dalembert sur les spectacles 2. ƒuvres constructives La Nouvelle HĂ©loĂŻse, Le Contrat social, L’Emile 3. ƒuvres autobiographiques dont... Pierre et Jean Droit administratif Du cĂŽtĂ© de chez Swann Index Combray Un amour La poĂ©sie Pour lundi 14/09 . Sur une feuille Ă  part ramassĂ©e ?  noter texte, date. - RĂ©pondre aux questions 1 personnages, 2, 3, 4, 5 - Vers la dissertation » en vert Ce spectacle vous semble-t-il moderne ? Pourquoi ? RĂ©diger 10 l. en utilisant des connecteurs logiques. - Réécrire les vers 1 Ă  8 en prose, dans un langage courant moderne. Introduction = 15­20 lignes, en un seul bloc prĂ©cĂ©dĂ© d’un alin Ă©a. Ne pas commencer par ... presentation de l 'islam Questions pour comprendre le XXe siĂšcle Texte du bac francais EAF ADM Communication BaccalaurĂ©at de français Page 2 sur 174 Étude de quarante sonnets.............................................................................................................51 Vers dorĂ©s..................................................................................................................................51 Bataille navale...........................................................................................................................52 Midi............ LA RÉVOLTE PAYSANNE dissertation Sujet 1 CORRIGÉ 1. Dans ce texte, il s’agit pour Hobbes de dĂ©terminer ce que doit ĂȘtre une loi pour ĂȘtre une bonne loi. L’idĂ©e a pour elle la simplicitĂ© de l’évidence une bonne loi, c’est une loi qui satisfait aux exigences de ce qu’une loi doit ĂȘtre, c’est-Ă -dire qui en remplit la ïŹnalitĂ©. De mĂȘme que la maniĂšre la plus simple de dĂ©ïŹnir un marteau, c’est encore de dire qu’il s’agit d’un outil destinĂ© Ă  enfoncer des clous, de mĂȘme ici Hobbes entend dĂ©ïŹnir la loi par le but qui est le sien ; or... la division du travail histoire du droit Notre-dame de paris Champs-ÉlysĂ©es. dissertation leurs autres enfants. Les Tuvache refusent le marchĂ©, plus par respect des convenances sociales que par amour filial Ce s’rait une abomination» l. x, dit la mĂšre Tuvache. Quant aux Vallin, ils finissent par cĂ©der. À l’enfant sacrifiĂ©, ils pensent trĂšs peu. Ils sont mĂȘme prĂȘts Ă  le monnayer Cent francs par mois, c’est point suffisant pour nous priver du p’tit; ça travaillera dans quĂ©qu’z’ans, ct’éfant; i nous faut cent vingt francs.» l. x. Cruel, ce conte ? Certes, il l... Rome. 1 PRÉSENTATION Rome, en italien Roma, capitale de l'Italie et de la 5 ÉDUCATION Rome abrite le plus grand centre d'enseignement supĂ©rieur d'Italie, l'universitĂ© de Rome 1303. En raison notamment de son extraordinaire richesse dans ce domaine,Rome est un centre mondial pour les Ă©tudes artistiques. La ville possĂšde des Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s, dont l'AcadĂ©mie des beaux-arts, l'AcadĂ©mie nationale de danse,l'AcadĂ©mie nationale d'art dramatique, le Conservatoire de musique Santa Cecilia et l'Institut central pour la restauration des Ɠuvres d'art. Depuis la Rena... Asie. 1 PRÉSENTATION Asie, continent du monde, regroupant 46 pays rĂ©partis sur six On pourrait comparer le cƓur du massif montagneux de l’Asie Ă  une gigantesque roue, dont les rayons sont formĂ©s par de grands cours d’eau qui s’écoulent dans toutes lesdirections. Sept d’entre eux figurent parmi les douze plus longs fleuves du monde. Prenant naissance au nord et au nord-est du massif, la Lena, l’IenisseĂŻ et l’Ob se jettentdans l’ocĂ©an Arctique. Ils ont auparavant traversĂ© de larges plaines alluviales. Vers l’ouest, des riviĂšres comme l’Ili, le Syr-Daria et l’Amou-Daria dĂ©valent... CONSEILS METHODOLOGIQUES la dissertation philosophique. CONSEILS METHODOLOGIQUES la dissertation philosophique. DĂ©finition ÉTENDRE, verbe transitif. 76 . — FrĂ©quent au participe passĂ©. Les branches Ă©tendues. B.— Placer un objet en l'Ă©talant sur une surface lui servant d'appui. 1. [Le complĂ©ment dĂ©signe une matiĂšre souple, pliĂ©e] a DĂ©plier, dĂ©ployer dans sa plus grande dimension. Il avait un journal, qu'il Ă©tendit pour ne point tacher son pantalon GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Boule de suif, 1880, page 126 . — FrĂ©quent au participe passĂ©. Garine regarde le plan Ă©tendu sur la table ANDRÉ MALRAUX, Les ConquĂ©rants, 1... Rome LE MONDE ARABE EN 732 Depuis la mort de Mahomet prophĂšte fondateur de l'islam, en 632, le monde arabe n'a pas cessĂ© de s'Ă©tendre. En cent ans , l'Égypte, la Syrie, la Perse, l'Afrique du Nord et l'Espagne sont tombĂ©es aux mains des Arabes. Mais, la rançon du succĂšs est que de rĂ©gner sur un tel empire suscite forcĂ©ment des divisions politiques internes. En 732, ce qui bloque l'avan­ cĂ©e des Arabes, bien plus que l... madame de bovary Madame Bovary METHIDE DE DISSERTATION HISTOIRE 2 Bien comprendre un sujet et le relire souvent au cours du devoir permet d’éviter le principal Ă©cueil de la dissertation le hors -sujet. La qualitĂ© du devoir en dĂ©pend. 2. DĂ©limiter le champ du sujet - dĂ©limitation du champ chronologique ‱ Quand il s’agit de pĂ©riodes limitĂ©es par deux dates, le choix des dates aval et amont n’est jamais anodin. Il conv ient d’argumenter les raisons de ce choix. ‱ Quand il s’agit d’un sujet Ă  une date,... Le roman et la nouvelle au XIXe siĂšcle rĂ©alisme et naturalisme 1 Description et rĂ©cit Et les descriptions ! Paris, avenue de Breteuil D ans le Vil' arrondissement, l'avenue de Breteuil s'Ă©tend depuis le d ĂŽme des Invalides j usqu'au boulevard Garibaldi. Le., ,\!Je111w8 dc,~n~e el de Breteuil. -f Paris city, France - geography. Théùtre Musical de Paris and the Théùtre de la Ville. Just north of the HĂŽtel de Ville is the Pompidou Center, also known as Beaubourg, an arts complex devoted to modern and contemporary art and design. The structure,in steel and glass and featuring brightly colored, exposed pipes and ducts, is the work of Italian architect Renzo Piano and British architect Richard Rogers. Itscontroversial pop-art design contrasts sharply with the overall gray hue of the city, and was criticized by many followin... Jean-Paul SARTRE Situations III,2 J'aime New York... " Ă©prouva une certaine surprise devant les ensembles massifs », les grandes perspectives » l. 2, les façades »l. 3 identiques Ă  l'infini, les formes gĂ©omĂ©triques austĂšres l. 6 et monotones, enfin les rues dont la taille supprimetoute expressions montrent que l'adaptation fut progressive j'ai appris Ă  l'aimer » l. 1, j'ai appris Ă  aimer »deux fois, 1. 18, 26, je me suis habituĂ© » l. 1, New York ne se rĂ©vĂšle qu'Ă ... » l. 11. Peu Ă  peu l'auteur a suĂ©vo... La leçon de violon de Hoffmann France histoire L'oeuvre de Baudelaire 1 BAUDELAIRE NĂ© Ă  Paris en 1821, Charles BAUDELAIRE Ă©tait le fils d’un aimable sexagĂ©naire disciple des philosophes et amateur de peinture. Sa mĂšre, veuve en 1827, se remarie l’annĂ©e suivante avec le commandant Aupick, futur gĂ©nĂ©ral, ambassadeur et sĂ©nateur sous l’Empire. RĂ©voltĂ© par ce mariage, l'enfant, qui ne s'entend pas avec son beau-pĂšre, est mis en pension Ă  Lyon, puis au LycĂ©e Louis-le-Grand. C’est un Ă©lĂšve cynique, singulier, qui Ă©prouve de lourdes mĂ©lancolies », un sentime... Et si les Champs-ElysĂ©es retrouvaient leur premiĂšre destinĂ©e ĂȘtre un lieu de promenade rĂ©servĂ© aux piĂ©tons et cyclistes? Ce dimanche 8 mai, celle que l’on surnomme la plus belle avenue du monde» va ĂȘtre entiĂšrement rendue aux piĂ©tons, pour le plus grand bonheur des promeneurs. VotĂ©e en fĂ©vrier dernier par le Conseil de Paris dans le cadre du plan Paris Respire», cette piĂ©tonisation perdurera chaque premier dimanche du mois. L’occasion pour les flĂąneurs d’apprĂ©cier de nouvelles perspectives, façades et attractions sur cette artĂšre qui relie d’Est en Ouest, la place de la Concorde et celle de l’ cette occasion, Le Figaro Immobilier vous propose de redĂ©couvrir cinq choses Ă  voir et savoir sur les Champs-ElysĂ©es quand vous marcherez le long de ses mĂštres. Petits ou grands, architectes ou amateurs, il y en a pour tous les goĂ»ts!L’artĂšre la plus chĂšre d’EuropeAvec un prix au mĂštre carrĂ© qui avoisine les euros pour la location annuelle, les Champs-ÉlysĂ©es reprĂ©sentent l’artĂšre commerciale la plus chĂšre d’Europe. Elle se hisse mĂȘme au troisiĂšme rang mondial aprĂšs la 5e avenue de New-York et Causeway Bay Ă  Hong Kong, selon l’étude annuelle du spĂ©cialiste de l’immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield. Un tarif qui peut s’envoler jusqu’à euros par mĂštre carrĂ© pondĂ©rĂ© pour les meilleurs endroits cĂŽtĂ© pair au milieu de l’avenue. L’avenue parisienne attire en effet les plus grandes enseignes et investisseurs du monde. Un dĂ©tail le cĂŽtĂ© pair de la rue, plus ensoleillĂ©, est traditionnellement le plus cher. NĂ©anmoins, l’inauguration de nouveaux magasins comme Longchamp ont permis au cĂŽtĂ© impair de redorer sa cote ces derniers mois et de resserrer l’écart de prix entre les deux rives. Mais dĂ©jĂ  l’Apple store se profile du cĂŽtĂ© pair...La PaĂŻva, l’un des derniers hĂŽtels particuliers des Champs-ElysĂ©esCrĂ©dit Tangopaso/Wikimedia. CrĂ©dit Photo nullOn passerait aisĂ©ment devant sans la voir... et pourtant! Une splendide demeure du Second Empire se cache au numĂ©ro 25 de l’avenue et abrite depuis 1903 les salons du trĂšs select Traveller’s Club. À dĂ©faut de faire partie des Ă©lus de ce cercle et de payer un droit d’admission d’environ 1630 euros, vous pourrez tout de mĂȘme admirer ce bĂątiment classĂ© aux monuments historiques qui est certainement l’un des plus beaux hĂŽtels particuliers de Paris. D’ailleurs, le lieu tient son nom de la propriĂ©taire originelle la Marquise de PaĂŻva, une courtisane Ă©migrĂ©e Ă  Paris qui frĂ©quentait l’élite de la capitale, dĂ©jĂ  rassemblĂ©e Marriott, une transaction recordCrĂ©dit DR CrĂ©dit Photo nullSachez que la plus belle transaction immobiliĂšre de l’avenue ces derniĂšres annĂ©es concerne le numĂ©ro 70. C’est ici qu’un fonds hongkongais a rachetĂ© le cĂ©lĂšbre hĂŽtel Marriott en 2014 pour la somme de 344,5 millions d’euros. La sociĂ©tĂ© Kai Yuan Holdings est ainsi devenue propriĂ©taire des murs et du fonds de commerce de l’hĂŽtel. L’immeuble datant de 1914 se compose de sept Ă©tages et mÂČ, actuellement dĂ©coupĂ©s en 167 chambres, 25 suites et 600 mÂČ d’espace de rĂ©union. Le Marriott a ainsi rejoint la liste des hĂŽtels cinq Ă©toiles et palaces parisiens qui appartiennent Ă  des investisseurs plus gros McDonald’s du monde 1370 mÂČCrĂ©dit DR CrĂ©dit Photo nullSituĂ© au numĂ©ro 140 des Champs-ElysĂ©es, cet Ă©tablissement rĂ©novĂ© de la cĂ©lĂšbre chaĂźne de restauration rapide a rouvert au public pas moins de mÂČ en fĂ©vrier dernier. On y compte 380 places assises, 250 salariĂ©s, seize bornes de commande, deux Ă©tages, une baie vitrĂ©e et une terrasse de 50 mÂČ. Outre ces chiffres impressionnants, c’est surtout en termes d’activitĂ© que le restaurant bat tous les records 13,5 millions d’euros de chiffre d’affaires avant les travaux, avec environ 1,825 million de clients accueillis chaque piscine pour les jeunes visiteursUne piscine Ă  balles. CrĂ©dit DR CrĂ©dit Photo nullAvec l’arrivĂ©e des beaux jours, plongez dans... la piscine Ă  balles de la boutique CitroĂ«n des Champs-ElysĂ©es! Pour rafraĂźchir ses jeunes visiteurs, la marque a imaginĂ© cette piscine de balles pour amuser gratuitement les visiteurs de tout Ăąge. À la clĂ© du plongeon? Quatre balles dotĂ©es d’une Ă©toile qui vous permettront de remporter quelques lots de l’enseigne. La piscine se trouve au niveau -1 de la structure, au 42 avenue des Champs-ElysĂ©es. L’attraction est ouverte jusqu’au 2 juin, 7 jours sur 7 de 10h Ă  20h, avec des nocturnes jusqu’à 22h du jeudi au samedi. Allez un dimanche au Bois, dans une allĂ©e trĂšs frĂ©quentĂ©e, regardez, comparez. Quelle est la toilette dont vous garderez le plus longtemps la silhouette dans la mĂ©moire ? C’est celle du genre que je viens d’indiquer. Luce BĂ©ryl, Le Journal pour tous, 13 mai 1896 1S’il est bien, au xixe siĂšcle, une incarnation de la vie Ă©lĂ©gante, c’est la Parisienne. Cette figure fĂ©minine semble concentrer Ă  elle seule tous les ingrĂ©dients du chic et de la grĂące. Toutefois, il n’est pas chose aisĂ©e d’en dessiner les contours s’ils semblent s’imposer trĂšs aisĂ©ment Ă  l’esprit des contemporains de Zola ou de Bourget, sans qu’il leur soit besoin d’explications, il nous est beaucoup moins facile, aujourd’hui, de nous en faire une idĂ©e prĂ©cise. Et nous ne sommes pas loin, Ă  l’ùre du soupçon qui est la nĂŽtre, d’y voir un simple topos, gĂ©nĂ©reusement alimentĂ© par les principales concernĂ©es, ainsi que par leurs admirateurs. 2VĂ©ritable pierre d’achoppement, la dĂ©finition de l’élĂ©gance parisienne excite la curiositĂ© et exige de la sagacitĂ© oĂč trouver des Ă©lĂ©ments qui permettent de s’en faire une idĂ©e plus nette ? On tentera d’explorer ici un terrain qui, pour n’ĂȘtre pas forcĂ©ment fiable, n’en est pas moins fĂ©cond la presse. Plus prĂ©cisĂ©ment, on se plongera dans l’examen de chroniques fĂ©minines proposĂ©es, de dĂ©cembre 1891 Ă  avril 1906, par Le Journal pour tous chaque semaine, en page 6 ou 7, est offerte aux lecteurs, mais surtout aux lectrices une chronique intitulĂ©e La vie fĂ©minine ». Elle est signĂ©e Jeanne d’Antilly et le plus souvent la suit un deuxiĂšme texte, intitulĂ© La mode au jour le jour », signĂ© cette fois par Luce BĂ©ryl. En avril 1899, toutefois, La vie fĂ©minine » disparaĂźt, de mĂȘme que le nom de Luce BĂ©ryl reste la seconde chronique, dĂ©sormais signĂ©e par Jeanne d’Antilly ; pourtant le style de la chroniqueuse change si peu qu’on est amenĂ© Ă  supposer que les deux chroniqueuses n’en font en rĂ©alitĂ© qu’une. Outre ces deux textes, sont proposĂ©s des dessins, gĂ©nĂ©ralement deux, de silhouettes fĂ©minines dont la tenue vestimentaire vient le plus souvent illustrer le propos de la chronique de mode. Enfin les marges de la page sont agrĂ©mentĂ©es de dessins de fleurs, fĂ©minisant encore l’ensemble. 1 Dans les annĂ©es 1890, le mouvement fĂ©ministe en France Ă©volue de maniĂšre significative les premier ... 3Les deux chroniqueuses, Ă  moins qu’elles n’en fassent qu’une, se dĂ©voilent peu dans leurs textes. Luce BĂ©ryl se consacre uniquement Ă  la mode fĂ©minine, dont elle prĂ©sente avec prĂ©cision les nouveautĂ©s, et ne propose jamais la moindre confidence. Jeanne d’Antilly aborde, elle, des sujets trĂšs variĂ©s et parfois se livre ; on peut ainsi deviner ici et lĂ  des Ă©lĂ©ments autobiographiques et se douter qu’elle est mariĂ©e, mais encore trĂšs jeune, sensible Ă  la question du fĂ©minisme1, mais attachĂ©e aux valeurs du foyer et du mariage ; de mĂȘme elle ne partage pas l’engouement de certaines pour la bicyclette, prĂ©fĂ©rant Ă  cette derniĂšre des loisirs moins dangereux. Elle vient d’une famille provinciale, sans doute de petite noblesse, puisqu’elle Ă©voque des origines limousines et pĂ©rigourdines. Elle-mĂȘme est manifestement nĂ©e Ă  Paris et voue Ă  la vie parisienne un attachement sans mesure il n’est que de lire les propos toujours discriminants dont fait l’objet la province sous sa plume, mĂȘme si elle prend soin de ne jamais heurter ses lectrices non parisiennes par un mĂ©pris trop affichĂ©. 4Pour mener Ă  bien notre enquĂȘte sur la vie Ă©lĂ©gante de la Parisienne, nous nous appuierons souvent sur la chronique consacrĂ©e Ă  la mode, mais les sujets plus gĂ©nĂ©raux Ă©voquĂ©s dans la premiĂšre permettront de dessiner en contrejour les pratiques mondaines et les prĂ©occupations de notre Ă©lĂ©gante. La mode, le goĂ»t, le chic autant de sĂ©sames aussi efficaces que mystĂ©rieux. 5La tenue vestimentaire est Ă©videmment une prĂ©occupation quotidienne et essentielle de la Parisienne. Tout est affaire de couleurs et de formes, et le rĂŽle de la chroniqueuse est prĂ©cisĂ©ment d’informer les lectrices des tendances prĂ©vues dans ce Landernau parisien qui s’appelle l’ensemble des maisons de couture » 12 fĂ©vrier 1896. Le dĂ©tail est ici primordial pour le printemps 1896, c’est le gris qui sera la nuance la plus portĂ©e pour les robes de sortie, tandis que les gants devront se parer d’ assez larges boutons de nacre » – mĂȘme si beaucoup de personnes prĂ©fĂšrent les petits boutons qui ne grossissent pas le poignet » 25 mars 1896 ; quant aux chaussures, tout est affaire de circonstances il faut rĂ©server le soulier anglais, Ă  talon plat, pour la rue et la promenade, mais choisir le talon Louis XV pour les Ă©lĂ©gantes chaussures de soir ou de rĂ©ception », enfin se contenter, pour les souliers dĂ©colletĂ©s, d’une garniture trĂšs sobre, Ă  peine un nƓud minuscule, une trĂšs petite boucle sur le cou-de-pied ». De mĂȘme le choix des tissus varie selon que l’on reçoit chez soi, que l’on sort en promenade ou que l’on se rend Ă  un bal. Rien de tel, par exemple, pour se promener dans les environs de Paris, que de gentils et frais costumes pas trop fragiles et Ă©lĂ©gants cependant » Le piquĂ© est alors tout Ă  fait Ă  sa place, de mĂȘme que la toile », prend soin de prĂ©ciser la chroniqueuse 6 mai 1896. 6La mode est affaire sĂ©rieuse et, dans les maisons de couture elles-mĂȘmes, source d’une anxiĂ©tĂ© dont la chroniqueuse s’amuse parfois On se questionne, on s’épie, on s’observe. Fera-t-on ou ne fera-t-on pas des manches plates pour la saison prochaine ? Abandonnera-t-on les bouffants qui font si bien valoir la taille ? Admettra-t-on une transition ? Ou, subitement, comme jadis pour la tournure, passera-t-on d’un excĂšs Ă  l’autre et verra-t-on la manche collante remplacer les Ă©normes ballons, les gigots et les jambons oĂč s’enferment nos bras ? MystĂšre
 Ô cruelle, cruelle Ă©nigme ! 12 fĂ©vrier 1896 7Les Parisiennes, quant Ă  elles, se doivent d’éviter la moindre faute de goĂ»t, quelles que soient les circonstances. Cette attention de tous les instants suscite Ă©videmment l’ironie masculine, car comme le remarque avec perfidie Georges Derys dans ses Violettes, texte qu’il publie dans le numĂ©ro du 6 avril 1899, Il n’est pas d’exemple qu’une Parisienne, au milieu des plus graves prĂ©occupations, ne se soit arrĂȘtĂ©e pour contempler les modĂšles “haute nouveautĂ©â€ d’un couturier » ! 8Le coĂ»t que suppose l’élĂ©gance vestimentaire n’est pas le facteur le plus important Luce BĂ©ryl prend rĂ©guliĂšrement soin de rappeler que la Parisienne peut ĂȘtre de condition modeste et nĂ©anmoins ĂȘtre plus Ă©lĂ©gante que n’importe quelle autre femme. Ce qui compte est le respect de certaines rĂšgles, Ă©videntes pour la Parisienne, mais qu’il semble nĂ©cessaire de rĂ©affirmer, peut-ĂȘtre Ă  l’usage des provinciales ou alors des Parisiennes qui, par leur nĂ©gligence, nuiraient au prestige de leurs sƓurs. Une maxime courante en province dit que l’élĂ©gance d’une Parisienne se reconnaĂźt Ă  sa chaussure et Ă  ses gants », Ă©crit, le 11 mars 1896, la chroniqueuse qui rĂ©pĂšte, Ă  cette occasion, que la vraie Parisienne, mĂȘme celle de condition modeste, est toujours trĂšs soigneusement, trĂšs Ă©lĂ©gamment chaussĂ©e et gantĂ©e ». Ainsi, mĂȘme dans une toilette ordinaire ou pour aller faire ses courses, il s’agit de porter des chaussures Ă©lĂ©gantes » et des gants impeccables ». Aussi qu’on n’aille pas achever de salir, pendant les courses du matin, des gants blancs fanĂ©s l’économie ne doit pas se loger dans ces dĂ©tails-lĂ . En revanche, deux ans plus tard, la chroniqueuse doit convenir avec dĂ©pit que la lĂ©gende de la Parisienne vĂȘtue gentiment avec une robe de six francs et un chapeau de cent sous est dĂ©molie » 23 fĂ©vrier 1898 non que l’on ne puisse trouver des robes et des chapeaux d’un bon marchĂ© fabuleux » ; mais parce que dans le chic intervient dĂ©sormais un Ă©lĂ©ment dĂ©cisif l’accessoire – chaĂźne, ceinture, Ă©pingle, etc. La dĂ©pense occasionnĂ©e met en dĂ©faut les calculs d’économie de la Parisienne la plus futĂ©e, alors mĂȘme qu’elle ne peut ĂȘtre Ă©vitĂ©e si l’accessoire est devenu le ProtĂ©e de l’élĂ©gance », Ă©dicte Luce BĂ©ryl, il est aussi l’ogre de la fortune, petite et grande ». 9Toutefois, on s’en doute, l’élĂ©gance de la Parisienne ne tient pas uniquement au respect de rĂšgles prĂ©cises, si inflexibles soient-elles toutes les femmes pourraient incarner cet idĂ©al fĂ©minin ; elle n’est pas non plus seulement affaire d’indiscrĂ©tions distillĂ©es par des chroniqueuses bien informĂ©es, ou encore de lĂšche-vitrines habilement menĂ©s. Il semble que, telle une toile de maĂźtre, la Parisienne ait besoin d’ĂȘtre mise en valeur par un cadre appropriĂ©. Et, plus prĂ©cisĂ©ment, la Parisienne ne donne pleinement la mesure du chic qu’elle incarne qu’à
 Paris le Bois, les boulevards, autant de lieux qui hantent les lignes de nos deux chroniqueuses. Jeanne d’Antilly a beau jeu de remarquer que les Ă©trangers viennent bien plus aux Parisiens, en l’occurrence aux Parisiennes, que l’inverse. Pourquoi ? Parce qu’ils sont ravis de nous avoir vues dans notre cadre » 30 septembre 1896. Et de prĂ©ciser la nature dudit cadre La Seine, les Champs-ÉlysĂ©es, les boulevards, l’Arc de Triomphe et l’avenue du Bois vont bien Ă  notre genre de beautĂ©. » Hors de Paris, les Parisiennes ne sont plus elles-mĂȘmes, tel l’albatros de Baudelaire Ailleurs, nous sommes comme l’oiseau qui marche, vous savez ? On sent bien qu’il a des ailes, a dit un poĂšte, mais, enfin, il n’est pas fait pour marcher et ses ailes sont si jolies quand il les dĂ©ploie. 10La paraphrase du poĂšme des Fleurs du mal, toute maladroite qu’elle est, n’en dit pas moins l’impossibilitĂ© constitutive de la Parisienne Ă  exister ailleurs. 11Aussi peut-on affirmer que Paris, plus qu’un cadre, ou un fond, est consubstantiel Ă  l’essence de la Parisienne. Et, ce qui est beaucoup plus surprenant, il semble aussi que la Parisienne soit essentielle Ă  l’existence mĂȘme de Paris. Tel est en tout cas le constat qui se dĂ©gage des chroniques consacrĂ©es, chaque annĂ©e, par Jeanne d’Antilly au dĂ©part en villĂ©giature. À chaque fois le propos tourne Ă  la dĂ©ploration Les feuilles mondaines nous disent que, d’ici quelques jours, il n’y aura plus une Parisienne Ă  Paris les eaux, la campagne, la mer se seront partagĂ© nos reines » 16 juin 1897. Et la chroniqueuse de manifester son effroi Ă  l’idĂ©e que Paris devienne la proie d’étrangĂšres en petit chapeau, cheveux et souliers plats » ce n’est nullement pour elles que la capitale fait, chaque matin, une minutieuse toilette », que tous les huit jours les jardiniers changent sa parure fleurie ». Certes les hommes restent presque tous, attachĂ©s Ă  leurs affaires ou bien Ă  leurs plaisirs ; mais ce n’est pas non plus pour eux que l’armĂ©e des balayeurs travaille la nuit, rĂ©duisant la poussiĂšre en petits tas symĂ©triques et l’enlevant ensuite avec de lourdes brosses qui la jettent au sous-sol parisien ». La prĂ©cision de la saynĂšte a-t-elle pour but d’inspirer de la culpabilitĂ© aux Parisiennes volages ? La chroniqueuse, Ă  l’évidence, ne se prive d’aucun effet de manche et continue avec emphase Eaux jaillissantes, fleurs renouvelĂ©es, rues et places nettes comme le parquet d’un couvent, Ă©talages miroitant derriĂšre les hautes glaces des magasins, tout cela est fait pour la femme, rien que pour elle. Qu’elles disparaissent, qu’on sache que demain elle ne sera plus lĂ , et les villes ne seront plus que de vastes places fortes ou des magasins de vivres, ou des marchĂ©s d’affaires. Le charme, la grĂące, la lumiĂšre et la joie seront Ă  jamais Ă©vanouies [sic]. 12Il n’y a plus alors qu’à porter le coup de grĂące Mais je me rassure. Les femmes aiment trop Paris pour l’abandonner demain elles reviendront. » Jeanne d’Antilly ne peut supporter l’idĂ©e d’un Paris dĂ©sertĂ© par ses Ă©lĂ©gantes et invoque leur amour de la capitale pour peu subtil qu’il soit, le chantage affectif Ă©noncĂ© ici est une arme de choix Ă  laquelle elle recourt presque systĂ©matiquement quand arrive l’étĂ©. L’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, elle avait jouĂ© sur une autre corde sensible le charme de la Parisienne 20 mai 1896. Qu’attendent les jeunes gens et les vieux messieurs croisĂ©s sur des bancs ? Pourquoi le pauvre hĂšre d’ordinaire si prompt Ă  crier contre le capital » se calme-t-il soudain ? Que ressent-il obscurĂ©ment au vague de son Ăąme » ? La rĂ©ponse s’impose le spectacle de la Parisienne si fraĂźche et si jolie, coiffĂ©e de fleurs, dans l’envolĂ©e de [ses] jupes bouffantes et de [ses] nƓuds flottants » provoque un plaisir tel que toute autre considĂ©ration s’évanouit. Et la chroniqueuse de conclure ce quelque chose » qui les Ă©meut tous, ĂŽ bijou de Saxe, ĂŽ fragile porcelaine, c’est vous, vous, la femme Ă©lĂ©gante, la Parisienne ». L’éloge rend parfaitement inopportun le dĂ©part des habitantes Ă  la campagne. 13Le charme unique de Paris et l’inĂ©galable Ă©lĂ©gance de la Parisienne ne peuvent exister l’un sans l’autre. La Parisienne n’est jamais aussi parisienne qu’à Paris et malheur Ă  l’esprit obtus qui ne saisirait pas l’authenticitĂ© de cette apparente tautologie. Bien mal en a donc pris au ministre des colonies lorsque, Ă  la distribution des prix de l’École commerciale pour les jeunes filles, il s’est avisĂ© de regretter le manque d’attirance des Françaises pour les colonies. Jeanne d’Antilly s’en Ă©trangle littĂ©ralement, tout urbaine que reste sa prose. Et d’apostropher le malotru dans sa chronique du 30 septembre 1896 Y a-t-il beaucoup, beaucoup de gens pour apprĂ©cier la coupe Ă©lĂ©gante d’une robe, la façon d’un chapeau et la dĂ©sinvolture, le chic avec lequel nous le portons ? Non ? Eh bien, il n’y a rien de fait. 14L’affaire est donc entendue c’est en France que les Françaises prĂ©fĂšrent rehausser le prestige de leur pays – autant dire Ă  Paris pour les Parisiennes. Le ministre a-t-il le malheur de comparer les Françaises aux Anglaises ? Le couperet tombe Quoi ! vous nous comparez Ă  ces longues et plates personnes dont la spĂ©cialitĂ© est, semble-t-il, de dĂ©ambuler Ă  travers les continents, vĂȘtues d’étoffes Ă  carreaux et coiffĂ©es de chapeaux invraisemblables ? » Le syllogisme est clair le cosmopolitisme ne peut s’exercer qu’aux dĂ©pens de l’élĂ©gance ; les Parisiennes – la chroniqueuse ne gĂ©nĂ©ralise en effet plus son propos aux Françaises ! – incarnent l’élĂ©gance ; les Parisiennes ne peuvent donc, par essence, s’expatrier. Nous sommes des Parisiennes de Paris, nous » telle est l’imparable conclusion de la chroniqueuse. Si les Anglaises peuvent pratiquer le cosmopolitisme, c’est qu’elles peuvent emporter leur patrie avec elles Ă  la semelle de leurs souliers », note avec perfidie Jeanne d’Antilly, car seules d’inĂ©lĂ©gantes chaussures Ă  talons plats peuvent rĂ©aliser cette prouesse. La patrie des Parisiennes est, elle, inamovible. 15Il est toutefois des personnalitĂ©s dont la supĂ©rioritĂ© pourrait Ă©branler cet axiome. C’est par exemple le cas de Jane Delafoy, la cĂ©lĂšbre archĂ©ologue et Ă©crivain. DĂ©jĂ , pendant la guerre de 1870, cette Ă©pouse d’ingĂ©nieur versĂ© dans le gĂ©nie, refusant de se sĂ©parer de son mari, avait participĂ© Ă  toutes ses opĂ©rations habillĂ©e en franc-tireur. Par la suite, elle suivit ce passionnĂ© d’archĂ©ologie dans toutes ses expĂ©ditions et reprit l’habitude de s’habiller en homme pour pouvoir circuler dans les pays musulmans sans risquer sa vie. Elle alla mĂȘme jusqu’à se couper les cheveux trĂšs courts, habitude qu’elle conserva toute sa vie, malgrĂ© les railleries. Dans le numĂ©ro du 30 dĂ©cembre 1896, Jeanne d’Antilly rĂ©agit Ă  un article de Jane Delafoy dans lequel celle-ci dĂ©clare avoir renoncĂ© Ă  la coquetterie et en particulier au port de la robe. La chroniqueuse reconnaĂźt aisĂ©ment la nĂ©cessitĂ© de se travestir en homme lors de pĂ©rilleux voyages la concession s’impose ; mais elle ne comprend pas pourquoi l’écrivain s’obstine Ă  conserver son travestissement Ă  Paris nous eussions aimĂ© Ă  vous le voir dĂ©poser lorsque vous ĂȘtes redevenue la Parisienne que chacun fĂȘte et admire ». Comment une Parisienne pourrait-elle s’habiller autrement qu’avec Ă©lĂ©gance Ă  Paris ? VoilĂ  une incongruitĂ© qui dĂ©passe l’entendement de la chroniqueuse. Elle y voit mĂȘme un risque majeur Si une femme telle que vous refuse de donner l’exemple de la grĂące unie au courage et du charme voisinant avec l’érudition, c’en est fait de la courtoisie masculine, qui est l’hommage rendu Ă  notre apparente faiblesse et Ă  la puissance de notre aimable simplicitĂ©. » L’idĂ©al fĂ©minin dĂ©crit ici, tout en antithĂšses, n’est Ă  l’évidence pas celui que partage Jane Delafoy que la lecture de cette chronique dut faire sourire, pour autant que cette lecture frivole fĂźt partie de ses distractions. 2 A. Corbin, Paris-province », Les Lieux de mĂ©moire, in P. Nora dir., t. III, vol. 1, Les France, ... 16BardĂ©e de cette conviction gĂ©olocalisĂ©e, la chroniqueuse ne pouvait Ă©viter les propos dĂ©sobligeants Ă  l’encontre des provinciales. Il faut toutefois prendre garde, sur ce terrain, Ă  la simplification excessive croire qu’est provinciale toute femme qui n’est pas parisienne est une erreur. Il est des provinciales qui vivent Ă  Paris – il s’agit des femmes qui n’entendront jamais rien Ă  l’élĂ©gance – et des Parisiennes qui vivent en province – les provinciales qui incarnent cet idĂ©al. Pour s’en convaincre, il n’est que de lire la chronique que Jeanne d’Antilly publie le 29 dĂ©cembre 1898 et qu’elle consacre Ă  l’adultĂšre elle y retranscrit des extraits de lettres que lui ont envoyĂ©es des lectrices ; or l’une d’elles a ainsi signĂ© sa missive Une Parisienne qui meurt d’ennui dans une petite ville. » S’agit-il d’une femme nĂ©e et ayant vĂ©cu Ă  Paris, mais qui dut suivre son mari en province ? ou bien s’agit-il d’une provinciale dont les goĂ»ts, la sensibilitĂ©, bref l’ñme sont intimement parisiens ? Non seulement on ne peut le savoir, mais encore peu importe puisque la frontiĂšre n’est pas d’abord spatiale province n’est pas Ă  entendre comme une entitĂ© gĂ©ographique prĂ©cise, mais selon la perception d’une carence, d’un Ă©loignement, d’une privation, celle de la capitale2 ». 17Comment distinguer les Parisiennes des provinciales ? En dehors de toute question d’élĂ©gance, les premiĂšres s’opposent aux secondes par leur rĂ©pulsion pour la monotonie Elles se font, je crois, de plus en plus rares, les femmes qui, vivant Ă  Paris et de Paris, goĂ»tent le charme – trĂšs spĂ©cial Ă  coup sĂ»r – qu’offre la vie de province. Nous sommes, en effet, plus que jamais Ăąpres aux plaisirs variĂ©s Ă  l’infini, mouvementĂ©s, actifs, pour ainsi parler, que procure, dans les centres populeux, l’agglomĂ©ration d’un grand nombre d’individus se heurtant, se cherchant, se rencontrant sans cette course que nous menons vers le toujours nouveau ou l’inconnu, 18explique Jeanne d’Antilly, le 16 septembre 1896. Au contraire en province, rien n’arrive et seule la mĂ©tĂ©orologie vient animer les conversations et provoquer des Ă©motions. Il semble que l’on y regarde la vie par le gros bout de la lorgnette, tant on possĂšde l’art de voir tout en rĂ©duction », continue-t-elle l’emploi d’un terme Ă©logieux, art », peine Ă  contrebalancer la critique qui le prĂ©cĂšde. La province rapetisse tout, ĂȘtres et choses ; de ce fait le vocabulaire lui-mĂȘme se restreint, mais, plus grave, la rĂ©flexion elle-mĂȘme Ă  peine une grave question est-elle soulevĂ©e qu’elle se voit rĂ©duite Ă  une anecdote ou une citation, tandis que l’IdĂ©e s’enfuit, Ă©perdue ». La comparaison, parfaitement Ă  charge, ne laisse aucune chance Ă  la province ni surtout aux provinciales. Il faut donc dĂ©tenir une exceptionnelle dose de parisianitĂ© » pour rĂ©sister Ă  l’affadissement provincial la privation de l’air de Paris ne peut, Ă  plus ou moins long terme, que la faire disparaĂźtre Ă  jamais. 19Quant Ă  l’élĂ©gance elle-mĂȘme, lĂ  encore la diffĂ©rence est Ă  la fois subtile et dĂ©finitive. Car rien n’empĂȘche la provinciale, Ă  l’occasion d’un voyage Ă  la capitale, par exemple, de se mettre au fait des derniĂšres tendances vestimentaires et donc au goĂ»t du jour ; il ne lui resterait plus qu’à se procurer les articles convoitĂ©s et le tour pourrait ĂȘtre jouĂ©. Il n’en est rien. Quand bien mĂȘme elle se procurerait la toilette qui convient, jamais elle ne parviendra Ă  acheter l’essentiel la maniĂšre de la porter. Ce qui compte ici, c’est le tact habile avec lequel on l’assortit aux circonstances », explique Jeanne d’Antilly le 26 avril 1900, alors que l’Exposition universelle vient d’ouvrir ses portes. Tandis que les visiteurs affluent de toutes parts, il est aisĂ© d’observer les toilettes des unes et des autres ; mais la comparaison se fait toujours Ă  l’avantage des Parisiennes Le costume tailleur gris, beige ou bleu pastel est ce qui convient le mieux pour l’Exposition. Les Parisiennes qui savent les dĂ©sastreux effets de la foule et de la poussiĂšre sur les costumes fragiles et lĂ©gers se gardent bien de s’en vĂȘtir pour aller au Champ-de-Mars, au TrocadĂ©ro, aux Invalides, etc. Elles les rĂ©servent pour les promenades au Bois ou les sorties en voiture. 20Si la chroniqueuse ne critique pas explicitement le choix vestimentaire des provinciales, nul doute qu’elles ne se sentent visĂ©es dans l’évocation du dĂ©sastre » occasionnĂ© par le choix de costumes inappropriĂ©s
 21Reste maintenant Ă  envisager l’essentiel quels sont les ingrĂ©dients de l’élĂ©gance parisienne, puisqu’il n’est question ni de coĂ»t ni de toilettes ? On a vu que l’aptitude Ă  choisir sa tenue en fonction des circonstances Ă©tait un Ă©lĂ©ment que maĂźtrisaient mal les autres femmes. Quant aux tenues elles-mĂȘmes, elles offrent une libertĂ© de choix aussi grisante pour les unes que dangereuse pour les autres. On porte ce qu’on veut », explique Luce BĂ©ryl 14 juillet 1897 et tout est Ă  la mode ». Une seule condition que ce soit Ă©lĂ©gant et chic ». Et la chroniqueuse d’illustrer aussitĂŽt son propos Je voyais hier une fantaisie fort jolie vraiment jupe de soie Ă©cossaise trĂšs simple, corsage en mousseline bise brodĂ©e Ă  pois et, lĂ -dessus, la petite blouse dont j’ai dĂ©jĂ  parlĂ©, Ă  large encolure et sans manches, en mĂȘme tissu Ă©cossais. C’était charmant et on sentait que, lĂ -dessous, on Ă©tait parfaitement Ă  l’aise. 22Il semble que se dessine lĂ  une clĂ© de l’élĂ©gance ĂȘtre Ă  l’aise dans sa tenue. Toutefois ne commettons pas l’anachronisme de croire qu’il s’agit lĂ  d’un bien-ĂȘtre physique corset, nombreuses piĂšces de vĂȘtement, autant d’empĂȘchements Ă  la libertĂ© de mouvement et au confort d’aujourd’hui. Être parfaitement Ă  l’aise » semble plutĂŽt supposer une certaine adĂ©quation entre la tenue et la personne il s’agit pour la Parisienne de porter ce qui lui va bien. C’est aussi l’impĂ©ratif que semblait suggĂ©rer Luce BĂ©ryl l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, alors qu’elle Ă©voquait les nouveautĂ©s parfois surprenantes imaginĂ©es par les modistes En ces temps d’éclectisme oĂč l’on porte tout ce qui plaĂźt, la difficultĂ© est surtout de porter ce qui va vraiment Ă  la physionomie, ce qui y ajoute le chic que personne ne saura Ă©galer et auquel on reconnaĂźt facilement la vĂ©ritable et artistique Parisienne » 24 juin 1896. Y a-t-il une relation d’équivalence entre le fait de porter ce qui va vraiment Ă  la physionomie » et le fait d’ajoute[r] le chic » inĂ©galable de la Parisienne ? En tout cas l’idĂ©e d’un ajustement s’impose entre la personne et la toilette. 23De mĂȘme la chroniqueuse, par les conseils qu’elle donne souvent, semble, en creux, condamner une grave erreur en matiĂšre d’élĂ©gance la sophistication excessive. C’est souvent Ă  sa simplicitĂ© qu’une toilette doit sa rĂ©ussite Une jolie forme de robe trĂšs nouvelle une simple blouse Ă  large encolure un peu dĂ©colletĂ©e en rond ; toute l’ampleur froncĂ©e autour de cette encolure et arrivant Ă  la taille oĂč elle est plissĂ©e en plis fins tout autour. Ces plis prennent sous la poitrine et descendent jusque sur les hanches. C’est adorable de simplicitĂ© en mĂȘme temps que trĂšs Ă©lĂ©gant, 24lit-on dans la chronique de Luce BĂ©ryl le 22 juillet 1896. Quelques semaines plus tard, elle Ă©voque l’arrivĂ©e Ă  Paris de l’impĂ©ratrice de Russie qui va ainsi dĂ©couvrir la mode actuelle “Le chic” des Parisiennes consiste en ce moment Ă  porter dehors des costumes trĂšs simples » ; il s’agit d’une inspiration plutĂŽt masculine petit paletot droit tel un veston, gilet, chemise, cravate et gants semblables Ă  ceux qu’ont adoptĂ©s les hommes, jupe bien collante sur les hanches » 2 septembre 1896. La simplicitĂ© est prĂ©sentĂ©e ici comme la mode du moment. Or les annĂ©es passent, mais la consigne reste la mĂȘme. L’annĂ©e suivante Luce BĂ©ryl Ă©voque les dessous fĂ©minins et dĂ©crit une combinaison d’un genre trĂšs nouveau dont elle donne le modĂšle il forme Ă  la fois chemise, pantalon et jupon ; certes le vĂȘtement est un peu excentrique, mais avant tout il est trĂšs simple malgrĂ© son Ă©lĂ©gance et son originalitĂ© » 7 avril 1897. MĂȘme constat deux ans plus tard En effet avec une simple robe de drap accompagnĂ©e d’une jaquette semblable ou en fourrure, le corsage de couleur diffĂ©rente Ă©gaie l’ensemble de la toilette et forme un tout exquis de charme et de grĂące parisienne » 23 mars 1899. À chaque fois semble visĂ© le mĂȘme travers la complication excessive de la toilette, dont on suggĂšre, sans jamais le dire, qu’elle est le fait des provinciales avides de ressembler Ă  leurs sƓurs de la capitale. 25Toutefois le facteur essentiel de l’élĂ©gance d’une toilette reste le plus problĂ©matique Ă  dĂ©finir il s’agit du goĂ»t. Sans lui, la toilette la plus coĂ»teuse, la plus recherchĂ©e ne saurait ĂȘtre Ă©lĂ©gante. Sans cesse la chroniqueuse de mode l’invoque, mais sans jamais prendre la peine d’en expliciter la nature. Une nouvelle mode apparaĂźt-elle, elle met ses lectrices en garde En toutes ces choses, c’est d’ailleurs le bon goĂ»t qui dirige et prĂ©side Ă  la plus ou moins grande rĂ©ussite d’une toilette » 11 novembre 1896. Les femmes ont-elles de plus en plus de choix dans leur maniĂšre de s’habiller, l’impĂ©ratif n’en est que plus clair nous savons si bien nous y prendre, qu’avec toutes les formes, tous les genres et toutes les couleurs, nous arrivons, grĂące Ă  notre goĂ»t parisien, Ă  composer des costumes qui nous rendent Ă  l’envi plus jolies et plus Ă©lĂ©gantes » 9 mars 1899. De mĂȘme, les Parisiennes sont seules capables de s’adapter convenablement aux circonstances et de discerner que, pendant le CarĂȘme, il est certes de bon goĂ»t » de ne plus danser, mais il est tout aussi de bon goĂ»t de ne se point condamner aux austĂ©ritĂ©s de la pĂ©nitence en matiĂšre de toilette » 26 fĂ©vrier 1896. Cette facultĂ© supĂ©rieure dont les Parisiennes ont le monopole ne leur fait, semble-t-il, jamais dĂ©faut. Aussi est-il trĂšs rare de voir la chroniqueuse Ă©mettre des doutes sur telle ou telle nouvelle mode, comme, par exemple, la vogue des grosses collerettes au printemps 1896 On voit circuler sur les boulevards ou dans les allĂ©es du Bois, des dames dont on n’aperçoit guĂšre que le bout du nez, lequel se montre rouge et emperlĂ© de sueur » 17 juin 1896 ; est mise en cause ici la dissimulation des visages Sont-elles jolies ou laides ? Bien malin celui qui le dirait, car on ne les voit que juste assez pour soupçonner qu’elles doivent mourir de chaud. » Mais cette faute est trĂšs exceptionnelle le goĂ»t des Parisiennes n’est Ă  peu prĂšs jamais mis en dĂ©faut. Il leur permet ainsi de s’habiller avec Ă©lĂ©gance malgrĂ© la mode de fourrures plus Ă©paisses et plus nombreuses que jamais, alors mĂȘme que le risque est grand de sombrer dans le ridicule Quand cette mode n’est pas portĂ©e avec exagĂ©ration, elle est pleine d’originalitĂ© et d’imprĂ©vu. Mais quand on outrepasse une limite presque impossible Ă  dĂ©terminer, cela est affreux » 19 fĂ©vrier 1896. 26Si l’affaire semble entendue, cette impossibilitĂ© Ă  dĂ©terminer la limite entre bon et mauvais goĂ»t constitue le vĂ©ritable point d’achoppement de toute dĂ©finition de l’élĂ©gance parisienne. Non seulement les expertes en la matiĂšre ne s’en expliquent pas, mais il leur arrive mĂȘme d’admettre leur impuissance Ă  le faire Comment et par quel mystĂšre d’ingĂ©niositĂ© les Parisiennes arrivent-elles Ă  ĂȘtre jolies sous ce fatras ? C’est ce que je ne saurais expliquer. Elles le sont, voilĂ  tout 19 fĂ©vrier 1896. 27MystĂšre, le terme n’est pas trop fort l’élĂ©gance des Parisiennes, en dernier recours, ne s’explique pas. On pourra allĂ©guer la toilette, ou encore la maniĂšre de la porter Regardez-les marcher il manque Ă  leur allure un je ne sais quoi d’aisĂ©, d’agrĂ©able et de lĂ©ger, je dirais presque d’ailĂ©, qui communique Ă  toute leur personne un charme gracieux et piquant », disait Ă  Jeanne d’Antilly une provinciale pourtant des plus charmantes et des plus distinguĂ©es » 29 novembre 1900. De mĂȘme leur visage se dĂ©marque par une finesse d’épiderme, une blancheur Ă  peine rosĂ©e » ibid. inĂ©galables. Autant d’imperceptibles qualitĂ©s ne permettent nullement d’atteindre la formule dĂ©finitive celle d’une Ă©lĂ©gance Ă  nulle autre pareille. 28L’élĂ©gance de la Parisienne est donc une rĂ©alitĂ© aussi indiscutable qu’elle est inexplicable. Elle constitue mĂȘme l’une des plus indubitables gloires de la capitale française. Aussi ne mĂ©rite-t-elle que louange et envie. ProfĂ©rĂ©s par les Parisiennes que sont les chroniqueuses du Journal pour tous, ces Ă©loges peuvent nous sembler tourner Ă  l’autoglorification l’évidence ne serait-elle pas celle d’un topos plus que d’une rĂ©alitĂ© ? Toutefois, nous rĂ©pondraient nos deux chroniqueuses, la longue postĂ©ritĂ© du modĂšle fĂ©minin parisien n’est-elle pas la preuve la plus Ă©clatante de son existence ? Plus de vert, moins de voitures les Champs-ElysĂ©es vont entamer une profonde mutation, ont promis mercredi en grande pompe Ă©lus et experts de la capitale française, pour "rĂ©enchanter" la cĂ©lĂ©brissime avenue parisienne d'ici aux Jeux olympiques de 2024. En soirĂ©e, le prĂ©fet de police de Paris a apportĂ© toutefois une douche froide Ă  cette annonce, en rappelant que les Champs-ElysĂ©es Ă©taient une voie de circulation "dont la compĂ©tence relĂšve de l'Etat". Dans un Tweet, il a prĂ©cisĂ© qu'il "examinera avec attention" les propositions de la mairie",. Son entourage souligne sĂšchement que le prĂ©fet n'a pas reçu ces propositions qu'il "doit ĂȘtre associĂ© au projet, il ne doit pas ĂȘtre Ă©vincĂ©". Plus tĂŽt, la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, avait convoquĂ© la presse pour dĂ©voiler son nouveau projet. NommĂ© "RĂ©enchanter les Champs-ElysĂ©es", le projet portĂ© par la mairie de Paris, des Ă©lus et le ComitĂ© Champs-ElysĂ©es regroupant commerçants et entreprises de l'avenue doit se faire en deux Ă©tapes, a-t-elle dĂ©taillĂ©. La premiĂšre doit ĂȘtre achevĂ©e d'ici aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, Ă  l'Ă©tĂ© 2024; la seconde a des contours plus flous. ConcrĂštement, c'est aux deux extrĂ©mitĂ©s de l'avenue parisienne de 2 kilomĂštres que les changements vont ĂȘtre les plus visibles. D'abord du cĂŽtĂ© de la place de la Concorde, oĂč les jardins de part et d'autre des "Champs", aujourd'hui largement dĂ©fraĂźchis, vont ĂȘtre transformĂ©s. "Nous allons refaire de ces jardins de vĂ©ritables jardins de promenade", a promis la maire Anne Hidalgo. Une centaine d'arbres vont ĂȘtre plantĂ©s et des petites rues piĂ©tonnisĂ©es, l'Ă©lue socialiste souhaitant "redonner de la fraĂźcheur" pour adapter la ville au rĂ©chauffement climatique. - Moins de voitures - L'autre changement majeur pour 2024 va avoir lieu autour de l'Arc de Triomphe, oĂč le rond-point de la place de l'Etoile va voir rĂ©duite sa dense circulation automobile. "Sur l'Arc de Triomphe, ce que nous allons faire, c'est un agrandissement de l'anneau" piĂ©ton entourant le monument, a expliquĂ© Anne Hidalgo. "C'est un rĂ©trĂ©cissement de la place de la voiture, je prĂ©fĂšre ĂȘtre claire. Parce que c'est comme ça qu'on doit envisager la ville de demain", a-t-elle ajoutĂ©. Mais la rĂ©duction du trafic motorisĂ©, cheval de bataille de la maire et sujet sensible politiquement, ne concerne pour l'heure pas l'avenue elle-mĂȘme, qui compte dans chaque sens deux voies de circulation automobile et une voie de bus et taxis. Sur ce sujet, "la maire a acceptĂ© ... de discuter, de nĂ©gocier, je sais qu'elle a ses opinions, nous avons les nĂŽtres", a assurĂ© Marc-Antoine Jamet, prĂ©sident du comitĂ© Champs-ElysĂ©es. Sur le haut de l'avenue, trĂšs commerçant et prisĂ© des touristes Ă©trangers, les trottoirs et le mobilier urbain, par endroits vieillissants, seront rĂ©novĂ©s, ont promis les Ă©lus. D'ici 2024, la mairie doit engager 26 millions d'euros pour l'ensemble des travaux, auxquels s'ajouteront 6 millions de la SolidĂ©o sociĂ©tĂ© de livraison des ouvrages olympiques pour les sites concernĂ©s par les Jeux, Ă  savoir la Place de la Concorde et le Grand Palais. - Reverdir la place Concorde - Car l'enjeu est de ramener les Parisiens sur cette avenue iconique de la ville, amĂ©nagĂ©e en 1670 et qui a traversĂ© les Ă©poques. Il faut "rĂ©enchanter l'une des vitrines les plus emblĂ©matiques de la capitale, la plus cĂ©lĂšbre des avenues parisiennes, qui souffre d'avoir beaucoup perdu de sa splendeur dans les 30 derniĂšres annĂ©es", a dit la maire du VIIIe arrondissement de Paris, Jeanne d'Hauteserre. Grouillant de monde jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, elle a peu Ă  peu Ă©tĂ© dĂ©sertĂ©e par les Parisiens et davantage investie par les touristes Ă©trangers et clients des magasins de luxe. Ses terrasses devront ainsi, d'ici Ă  2024 Ă©galement, ĂȘtre "harmonisĂ©es", un sujet sensible pour les commerçants qui a Ă©tĂ© confiĂ© au designer belge Ramy Fischler. Et au-delĂ  de l'Ă©chĂ©ance olympique, la transformation doit continuer. L'Ă©laboration du projet a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  l'architecte Philippe Chiambaretta. La place de la Concorde, aujourd'hui intĂ©gralement pavĂ©e, sera au cƓur des changements. Il faudra en "faciliter la traversĂ©e", "redonner l'accĂšs aux monuments, l'obĂ©lisque et les fontaines" et reverdir la place, "une fournaise", a expliquĂ© l'architecte. Anne Hidalgo s'est elle dite favorable Ă  Ă©tendre les jardins des Tuileries jusqu'Ă  l'obĂ©lisque.

avenue parisienne arrivant sur les champs elysées