AccueilHauts-de-France Boulogne-sur-Mer à Samer, les travaux du salon funéraire Joly sont en bonne voie. Sur le terrain qui longe le cimetiÚre communal, les
Lespompes funĂšbres Joly sâagrandissent. HervĂ© Joly, le responsable, sâest portĂ© acquĂ©reur dâun terrain communal dâenviron 400 mÂČ, proche de lâimpasse Francis-Masse.
Cest avec une grande tristesse que nous vous annonçons le dĂ©cĂšs de Michel GUIRONNET. Cet espace privĂ© est destinĂ© Ă recueillir vos condolĂ©ances ou le souvenir dâun moment passĂ©. Merci pour vos pensĂ©es. Le dĂ©roulĂ© des obsĂšques. 1 CĂ©rĂ©monie â eglise de HIERES SUR AMBY 38118 HiĂšres sur Amby . Le lundi 17 janvier 2022 Ă 10h00 . Obtenir l'itinĂ©raire. 2 Inhumation â 38118
Lesvisites sont souhaitĂ©es de 16 heures Ă 19 heures. Elle aimait les fleurs naturelles, mais vous pouvez les remplacer. par un don au profit de la recherche sur le cancer. Un tronc sera placĂ© Ă cet effet Ă lâentrĂ©e de lâĂ©glise. Pompes FunĂšbres BĂE, Saint-Omer , Lumbres et Blendecques . TĂ©l : .00 - 03.21.98.46.18.
PompesFunÚbres Coffin, le 19/07/2022 Nous vous présentons nos sincÚres condoléances. Nos pensées sont avec vous en cette période de deuil. M. Olivier Talva, le 21/07/2022 . Nous vous présentons nos plus sincÚres condoléances à toute la famille. Mr et Mme Talva. M. PIERRE-ANDRE MAMETZ, le 21/07/2022 . Cher Jean-Marie, Isabelle mon épouse, Lucille, Candice mes
wCOuKcP. Monsieur â Jules LONGAVESNE, son Ă©poux ; Chantal LONGAVESNE, Christiane et Michel TALLET â LONGAVESNE, Catherine LONGAVESNE, ses filles, son beau-fils ; Corinne et HervĂ© CAUX â VEDOVATI, Philippe et Virginie VEDOVATI â AVICE, HĂ©lĂšne VEDOVATI et Dominique LIBERT, Cyril et Alexandra TALLET â MATOLICE, David â TALLET, AurĂ©lien et Amandine TALLET â FORGET, Matthieu LONGAVESNE et Justine DUJARDIN, ses petits-enfants ; Quentin, Astrid-Edda, Jeanne, LydĂ©rik-Odal, Jules, Ermelinde-Edda, Wedrik-Odal, Emmie, Manon, TimĂ©o, HanaĂ©, ses arriĂšre petits-enfants ; Ses neveux, ses niĂšces, Toute la famille, Monsieur le Docteur VASSEUR, Ses kinĂ©s, Ses infirmiers, Laurence GRUMELARD, son aide mĂ©nagĂšre ; Ses voisins, Ont la douleur de vous faire part du dĂ©cĂšs de Madame Paulette LONGAVESNE NĂ©e JOLY Survenu en son domicile, le jeudi 24 fĂ©vrier 2022 dans sa 95iĂšme annĂ©e. Ses funĂ©railles religieuses seront cĂ©lĂ©brĂ©es le mardi 1er mars 2022 Ă 10 heures en lâĂ©glise Saint Jean Baptiste de Berck ville suivies de lâinhumation au cimetiĂšre dudit lieu. Pas de plaque, que des fleurs naturelles sâil vous plaĂźt. Dans lâattente des funĂ©railles, Madame LONGAVESNE repose en son domicile, 29, rue du Pont de lâArche â 62600 BERCK. La famille recevra de 15 heures Ă 18 heures. Merci de respecter les gestes barriĂšres liĂ©s au Covid 19 Vous pouvez dĂ©poser vos condolĂ©ances sur le site Pompes funĂšbres et Salons FunĂ©raires RĂ©sibeau 8, rue Henri Alquier â 62600 BERCK â HEMBERT AnaĂŻs 28-02-2022 SincĂšres condolĂ©ances Ă toute la famille MAGNE Annick 28-02-2022 Mes enfants et moi, vous prĂ©sentons nos sincĂšres condolĂ©ances en cette douloureuse circonstance. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser de ne pouvoir assister aux obsĂšques. Bon courage. HEMBERT Freddy 28-02-2022 SincĂšres condolĂ©ances Ă toute la famille. HEMBERT Freddy 28-02-2022 SincĂšres condolĂ©ances Ă toute la famille. LASSALLE Corinne 01-03-2022 SincĂšres condolĂ©ances MATHUREL Nathalie 27-02-2022 Dans l impossibilitĂ© de me rendre aux obsĂšques, recevez mes sincĂšres condolĂ©ances. RAULT-SENTUNE Jean-claude et sylviane 27-02-2022 En cette douloureuse circonstance nous vous prĂ©sentons nos sincĂšres condolĂ©ances. Bon courage Ă Christiane, Michel et leurs enfants ainsi que leurs petits-enfants et petits-enfants MATHUREL Sylviane 25-02-2022 sincĂ©res condolĂ©ances Ă toute la famille. DUHAMEL ET GUERVILLE PRESSING Christophe, stĂ©phanie 25-02-2022 SincĂšres condolĂ©ances Ă toute la famille DELOGE Pascal isabelle marjorie & angĂšle 26-02-2022 Nous vous prĂ©sentons nos condolĂ©ances les plus sincĂšres en cette douloureuse Ă©preuve. Nous garderons de bons souvenirs de Groffliers de cette superbe mamie & maman. Une pensĂ©e particuliĂšre pour Catherine & Mathieu Bon courage Pascal Isabelle Marjorie & AngĂšle DELOGE PINAT QUĂ©NĂ©HEN Martine 26-02-2022 Bien que cette Ă©preuve soit difficile Ă surmonter puisse ce tĂ©moignage vous apporter quelque rĂ©confort SincĂšres condolĂ©ances Ă la famille de la part des conseillers de l opposition de berck sur mer et de l Ă©quipe de berck passionnĂ©ment REVEILLON Laetitia et david 27-02-2022 Votre peine est la nĂŽtre. Comment mieux nous y associer quâen vous rĂ©itĂ©rant tout notre attachement pour vous-mĂȘme et la personne que vous venez de perdre.. Nous vous adressons nos sincĂšres condolĂ©ances. Gros bisous QUINTIN Raymond 25-02-2022 Nous vous prĂ©sentons nos condolĂ©ances les plus sincĂšres en ce douloureux moment.
Mr. CLODY Robert De MARESQUEL + 1932 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mr. FOURNIER Christian De MARENLA + 1958 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. LAMIRAND ThĂ©rĂšse NĂ©e PIDOUX + 1925 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mr. COUSSEMENT Jean-Marie De HESDIN + 1940 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. MACRET Denise NĂ©e HAVY De MARENLA + 1936 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mr. PODVIN Emile De BRIMEUX + 1941 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mr. DELCROIX RenĂ© De BOMY + 1932 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. FASQUELLE Micheline NĂ©e DARRAS De WICQUINGHEM - FIENNES + 1934 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. DUPRĂ Lucette NĂ©e LEROY De BEAURAINVILLE + 1927 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. FOURCROY Eliane NĂ©e THERRY De BEAURAINVILLE + 1936 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mr. DEVAUX GĂ©rard De BEAURAINVILLE + 1944 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. HANQUEZ Josette NĂ©e LEDUC De MARESQUEL + 1937 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. BOUTILLIER Micheline NĂ©e CARPENTIER De SEMPY + 1946 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. MARIETTE Yvette NĂ©e LAFOLIE De AUBIN-SAINT-VAAST + 1930 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. BROGNIART Mireille De BEAURAINVILLE + 1943 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. POCHOLLE Anne-Marie NĂ©e WIDEHEM De WAMBERCOURT + 1938 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. RACKELBOOM Mauricette NĂ©e POUILLY De LOISON-SUR-CRĂQUOISE + 1936 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. LEMAIRE GisĂšle NĂ©e GILLET De EMBRY + 1937 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. SCHIRA Adolphine NĂ©e BENOIT De BEAURAINVILLE - BARLIN + 1933 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mme. FAUQUET Josette De BEAURAINVILLE + 1938 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances Mr. BLONDEL Marcel De BEAURAINVILLE + 1933 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances . PROVOST Simon De CAMPIGNEULLES-LES-PETITES - MERLIMONT + 1994 - 2022 DĂ©poser vos condolĂ©ances
Acte de dĂ©cĂšs » Acte de dĂ©cĂšs par dĂ©partement » Acte de dĂ©cĂšs du Pas-de-Calais » Acte de dĂ©cĂšs Ă LumbresVous recherchez un proche Ă Lumbres, vous faite des recherches gĂ©nĂ©alogiques sur Lumbres ou vous avez besoin d'un certificat de dĂ©cĂšs ?Retrouvez la liste des actes de dĂ©cĂšs Ă Lumbres pouvez faire une demande d'acte de dĂ©cĂšs Ă la mairie de Lumbres dans le dĂ©partement du Pas-de-Calais. Vous pouvez vous rendre directement au guichet d'Ă©tat civil Ă la mairie de Lumbres situĂ©e au 2 Place Jean JaurĂšs aux horaires d'ouverture suivant Le lundi de 9h00 Ă 12h15 et de 14h00 Ă 17h15, du mardi au vendredi de 9h00 Ă 12h15 et de 14h00 Ă 17h45Lumbres dispose d'un crĂ©matorium sur le territoire de la commune, le crĂ©matorium de opĂ©rateurs funĂ©raires disponibles sur la commune de LumbresPour voir la lise complĂšte avec toutes les coordonnĂ©es, merci d'accĂ©der aux opĂ©rateurs funĂ©raires de FUNEBRES LUMBROISE HERVE BONNIEZPOMPES FUNEBRES BEEPOMPES FUNĂBRES PATRICK COFFINDĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 20227 dĂ©cĂšs sont enregistrĂ©s cette annĂ©e sur la commune de en Juin 2022- Joseph GREBERT Joseph Louis GREBERT dĂ©cĂ©dĂ© le 8 juin 2022 Ă l'age de 84 ans et nĂ© Ă Calais le 4 juillet 1937. Acte numĂ©ro 13DĂ©cĂšs en Avril 2022- Annie DUMANOIR Annie Adele Zenobie Marie DUMANOIR dĂ©cĂ©dĂ©e le 30 avril 2022 Ă l'age de 92 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 16 fĂ©vrier 1930. Acte numĂ©ro 11- Françis MAGERE Françis Jules Alfred MAGERE dĂ©cĂ©dĂ© le 21 avril 2022 Ă l'age de 82 ans et nĂ© Ă Ouve-Wirquin le 18 mai 1939. Acte numĂ©ro 10- ThĂ©rĂšse VARLET ThĂ©rĂšse Rose Emma VARLET dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 avril 2022 Ă l'age de 97 ans et nĂ©e Ă Ledinghem le 12 novembre 1924. Acte numĂ©ro 9DĂ©cĂšs en Mars 2022- AndrĂ© LELEU AndrĂ© Henri Joseph LELEU dĂ©cĂ©dĂ© le 8 mars 2022 Ă l'age de 91 ans et nĂ© Ă Gauchin-Verloingt le 22 novembre 1930. Acte numĂ©ro 8- Monique PILON Monique Marie PILON dĂ©cĂ©dĂ©e le 4 mars 2022 Ă l'age de 66 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 13 fĂ©vrier 1956. Acte numĂ©ro 7DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2022- Yvon TOUPET Yvon Alfred Julien TOUPET dĂ©cĂ©dĂ© le 19 fĂ©vrier 2022 Ă l'age de 72 ans et nĂ© Ă Vacqueriette-ErquiĂšres le 27 fĂ©vrier 1949. Acte numĂ©ro 5DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 202113 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2021 sur la commune de en DĂ©cembre 2021- Bruno VERRON Bruno Patrick Georges VERRON dĂ©cĂ©dĂ© le 8 dĂ©cembre 2021 Ă l'age de 55 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 28 novembre 1966. Acte numĂ©ro 33DĂ©cĂšs en Novembre 2021- Gilbert FRANCOIS Gilbert Casimir Henri Napoleon FRANCOIS dĂ©cĂ©dĂ© le 28 novembre 2021 Ă l'age de 86 ans et nĂ© Ă Bonningues-lĂšs-Ardres le 18 dĂ©cembre 1934. Acte numĂ©ro 32DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2021- Nicole NOEL Nicole Madeleine Marcelle NOEL dĂ©cĂ©dĂ©e le 12 aoĂ»t 2021 Ă l'age de 63 ans et nĂ©e Ă Mazingarbe le 5 dĂ©cembre 1957. Acte numĂ©ro 28DĂ©cĂšs en Juillet 2021- Beranger REGNIEZ Beranger Jules Kleber REGNIEZ dĂ©cĂ©dĂ© le 7 juillet 2021 Ă l'age de 76 ans et nĂ© Ă Wavrans-sur-l'Aa le 17 aoĂ»t 1944. Acte numĂ©ro 26DĂ©cĂšs en Juin 2021- Jean NURIT Jean EugĂšne Fernand NURIT dĂ©cĂ©dĂ© le 15 juin 2021 Ă l'age de 86 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 10 fĂ©vrier 1935. Acte numĂ©ro 24- RenĂ© PICQUET RenĂ© Lucien Gustave PICQUET dĂ©cĂ©dĂ© le 8 juin 2021 Ă l'age de 79 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 9 janvier 1942. Acte numĂ©ro 23DĂ©cĂšs en Mai 2021- Bernard PAVY Bernard Theodule Abel PAVY dĂ©cĂ©dĂ© le 30 mai 2021 Ă l'age de 70 ans et nĂ© Ă Rougefay le 4 mai 1951. Acte numĂ©ro 22- Germain BERU Germain Ange BERU dĂ©cĂ©dĂ© le 25 mai 2021 Ă l'age de 61 ans et nĂ© au Moule 971 le 3 janvier 1960. Acte numĂ©ro 21- Gregory GOKELAERE Gregory Guy GOKELAERE dĂ©cĂ©dĂ© le 20 mai 2021 Ă l'age de 35 ans et nĂ© Ă Grande-Synthe 59 le 8 octobre 1985. Acte numĂ©ro 20- AndrĂ© TASSART AndrĂ© Roger Henri TASSART dĂ©cĂ©dĂ© le 14 mai 2021 Ă l'age de 89 ans et nĂ© Ă Setques le 26 juillet 1931. Acte numĂ©ro 18- Hubert DUPUIS Hubert Charles Ernest DUPUIS dĂ©cĂ©dĂ© le 12 mai 2021 Ă l'age de 71 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 27 aoĂ»t 1949. Acte numĂ©ro 17DĂ©cĂšs en Mars 2021- Claudine DEWILDE Claudine Marie-Louise Georgette DEWILDE dĂ©cĂ©dĂ©e le 30 mars 2021 Ă l'age de 60 ans et nĂ©e Ă Blendecques le 20 avril 1960. Acte numĂ©ro 14DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2021- Jean NEDONCELLE Jean Pierre Roger NEDONCELLE dĂ©cĂ©dĂ© le 2 fĂ©vrier 2021 Ă l'age de 86 ans et nĂ© Ă ThĂ©rouanne le 9 janvier 1935. Acte numĂ©ro 3DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 202010 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2020 sur la commune de en Novembre 2020- Michel LANOY Michel EugĂšne Lucien LANOY dĂ©cĂ©dĂ© le 23 novembre 2020 Ă l'age de 77 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 19 octobre 1943. Acte numĂ©ro 27DĂ©cĂšs en Octobre 2020- Catherine POURE Catherine Marguerite POURE dĂ©cĂ©dĂ©e le 22 octobre 2020 Ă l'age de 57 ans et nĂ©e Ă Boulogne-sur-Mer le 15 octobre 1963. Acte numĂ©ro 25DĂ©cĂšs en Juillet 2020- Claudine ANNE dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 juillet 2020 Ă l'age de 76 ans et nĂ©e Ă Avesnes-sur-Helpe 59 le 27 avril 1944. Acte numĂ©ro 20DĂ©cĂšs en Juin 2020- Bernard BODELLE Bernard Paul BODELLE dĂ©cĂ©dĂ© le 24 juin 2020 Ă l'age de 80 ans et nĂ© Ă Esquerdes le 18 janvier 1940. Acte numĂ©ro 19- Claire REGNIER dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 juin 2020 Ă l'age de 94 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 25 octobre 1925. Acte numĂ©ro 17DĂ©cĂšs en Mai 2020- Suzanne FASQUELLE Suzanne Marie Louise FASQUELLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 9 mai 2020 Ă l'age de 85 ans et nĂ©e Ă Coulomby le 7 aoĂ»t 1934. Acte numĂ©ro 15DĂ©cĂšs en Mars 2020- Johann FLAMENT Johann RĂ©gis Christian FLAMENT dĂ©cĂ©dĂ© le 19 mars 2020 Ă l'age de 45 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 10 juillet 1974. Acte numĂ©ro 10DĂ©cĂšs en Janvier 2020- Pascal LEROUX Pascal Paul Marcel LEROUX dĂ©cĂ©dĂ© le 27 janvier 2020 Ă l'age de 54 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 6 mai 1965. Acte numĂ©ro 4- Anne WILQUIN Anne Marie Virginie Sidonie WILQUIN dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 janvier 2020 Ă l'age de 84 ans et nĂ©e Ă Wavrans-sur-l'Aa le 2 juillet 1935. Acte numĂ©ro 2- GĂ©rard TASSART GĂ©rard Daniel Jean TASSART dĂ©cĂ©dĂ© le 5 janvier 2020 Ă l'age de 74 ans et nĂ© Ă Elnes le 31 aoĂ»t 1945. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201910 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2019 sur la commune de en DĂ©cembre 2019- Paul BERNARD Paul Emile Gustave EugĂšne BERNARD dĂ©cĂ©dĂ© le 30 dĂ©cembre 2019 Ă l'age de 93 ans et nĂ© Ă Wismes le 3 mai 1926. Acte numĂ©ro 32DĂ©cĂšs en Octobre 2019- Odette LECOINTE Odette AndrĂ© LECOINTE dĂ©cĂ©dĂ©e le 23 octobre 2019 Ă l'age de 87 ans et nĂ©e Ă Boulogne-sur-Mer le 24 fĂ©vrier 1932. Acte numĂ©ro 29DĂ©cĂšs en Juillet 2019- Aline LIARD Aline Marie Louise LIARD dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 juillet 2019 Ă l'age de 95 ans et nĂ©e Ă Seninghem le 5 aoĂ»t 1923. Acte numĂ©ro 23DĂ©cĂšs en Juin 2019- Ginette DEVILLERS Ginette Celine DEVILLERS dĂ©cĂ©dĂ©e le 29 juin 2019 Ă l'age de 83 ans et nĂ©e Ă LongfossĂ© le 20 octobre 1935. Acte numĂ©ro 22DĂ©cĂšs en Mai 2019- Giselle DAUSQUE Giselle Christiane Anne-Marie DAUSQUE dĂ©cĂ©dĂ©e le 13 mai 2019 Ă l'age de 93 ans et nĂ©e Ă Seninghem le 26 juillet 1925. Acte numĂ©ro 19DĂ©cĂšs en Avril 2019- Pauline POTTIEZ Pauline Louise Marie POTTIEZ dĂ©cĂ©dĂ©e le 5 avril 2019 Ă l'age de 96 ans et nĂ©e Ă Allouagne le 10 aoĂ»t 1922. Acte numĂ©ro 16DĂ©cĂšs en Mars 2019- Guy PRUVOST Guy Victor Henri PRUVOST dĂ©cĂ©dĂ© le 19 mars 2019 Ă l'age de 70 ans et nĂ© Ă Wavrans-sur-l'Aa le 26 juillet 1948. Acte numĂ©ro 11- Francine ROLLAND Francine Maria Alice ROLLAND dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 mars 2019 Ă l'age de 77 ans et nĂ©e Ă Ouve-Wirquin le 17 octobre 1941. Acte numĂ©ro 10DĂ©cĂšs en Janvier 2019- Patrick TASSART Patrick Gilbert Roger TASSART dĂ©cĂ©dĂ© le 31 janvier 2019 Ă l'age de 69 ans et nĂ© Ă Esquerdes le 12 dĂ©cembre 1949. Acte numĂ©ro 5- Sandra BOIN Sandra Huguette GisĂšle BOIN dĂ©cĂ©dĂ©e le 2 janvier 2019 Ă l'age de 42 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 5 avril 1976. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201810 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2018 sur la commune de en Octobre 2018- Marie LECOINTE Marie ThĂ©rĂšse HĂ©lĂšne LECOINTE dĂ©cĂ©dĂ©e le 24 octobre 2018 Ă l'age de 93 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 24 juillet 1925. Acte numĂ©ro 34DĂ©cĂšs en Septembre 2018- RĂ©gis HOCHART RĂ©gis Albert Louis Aime HOCHART dĂ©cĂ©dĂ© le 24 septembre 2018 Ă l'age de 71 ans et nĂ© Ă Acquin-WestbĂ©court le 8 dĂ©cembre 1946. Acte numĂ©ro 29DĂ©cĂšs en Juillet 2018- Patrice CARPENTIER Patrice Jean Eric CARPENTIER dĂ©cĂ©dĂ© le 3 juillet 2018 Ă l'age de 52 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 17 juillet 1965. Acte numĂ©ro 26DĂ©cĂšs en Mai 2018- Jean VERLENNE Jean Edouard LĂ©on VERLENNE dĂ©cĂ©dĂ© le 28 mai 2018 Ă l'age de 87 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 30 septembre 1930. Acte numĂ©ro 21- Jeannine BROQUET Jeannine Marie ThĂ©rĂšse Georgina BROQUET dĂ©cĂ©dĂ©e le 3 mai 2018 Ă l'age de 86 ans et nĂ©e Ă QuiestĂšde le 16 juin 1931. Acte numĂ©ro 20DĂ©cĂšs en Avril 2018- Jacques VERRON Jacques Filias Alfred VERRON dĂ©cĂ©dĂ© le 30 avril 2018 Ă l'age de 84 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 29 septembre 1933. Acte numĂ©ro 17DĂ©cĂšs en Mars 2018- Pascal CHAPUT Pascal Jean Marcel CHAPUT dĂ©cĂ©dĂ© le 27 mars 2018 Ă l'age de 58 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 7 mai 1959. Acte numĂ©ro 14- AndrĂ© RAIMOND AndrĂ© RenĂ© Albert RAIMOND dĂ©cĂ©dĂ© le 19 mars 2018 Ă l'age de 88 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 21 dĂ©cembre 1929. Acte numĂ©ro 12- Marcelle VASSEUR Marcelle Marie Josephe Lucienne VASSEUR dĂ©cĂ©dĂ©e le 12 mars 2018 Ă l'age de 69 ans et nĂ©e Ă Quercamps le 18 septembre 1948. Acte numĂ©ro 8DĂ©cĂšs en Janvier 2018- Paulette CARPENTIER Paulette HĂ©lĂšne Maria CARPENTIER dĂ©cĂ©dĂ©e le 12 janvier 2018 Ă l'age de 82 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 27 janvier 1935. Acte numĂ©ro 4DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201714 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2017 sur la commune de en DĂ©cembre 2017- Bernard DE BERSAQUES Bernard Edouard Fernand DE BERSAQUES dĂ©cĂ©dĂ© le 19 dĂ©cembre 2017 Ă l'age de 70 ans et nĂ© Ă Campagne-lĂšs-Boulonnais le 16 juin 1947. Acte numĂ©ro 37- Yvette DEROO Yvette Josephine AndrĂ©e DEROO dĂ©cĂ©dĂ©e le 9 dĂ©cembre 2017 Ă l'age de 79 ans et nĂ©e Ă Elnes le 28 mars 1938. Acte numĂ©ro 35DĂ©cĂšs en Novembre 2017- Jean-Louis THOMAS Jean-Louis Roger Claude Edouard THOMAS dĂ©cĂ©dĂ© le 15 novembre 2017 Ă l'age de 68 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 16 mai 1949. Acte numĂ©ro 34- Linda LACROIX Linda Severine Isabelle LACROIX dĂ©cĂ©dĂ©e le 5 novembre 2017 Ă l'age de 34 ans et nĂ©e Ă Boulogne-sur-Mer le 2 avril 1983. Acte numĂ©ro 33DĂ©cĂšs en Octobre 2017- AndrĂ© BERTELOOT AndrĂ© Henri BERTELOOT dĂ©cĂ©dĂ© le 10 octobre 2017 Ă l'age de 92 ans et nĂ© Ă Isbergues le 8 mai 1925. Acte numĂ©ro 32- GisĂšle MIEZE GisĂšle Bernadette MIEZE dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 octobre 2017 Ă l'age de 89 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 7 fĂ©vrier 1928. Acte numĂ©ro 31DĂ©cĂšs en Mai 2017- AndrĂ© COUSIN AndrĂ© EugĂšne Gaston COUSIN dĂ©cĂ©dĂ© le 18 mai 2017 Ă l'age de 89 ans et nĂ© Ă Affringues le 27 juin 1927. Acte numĂ©ro 21DĂ©cĂšs en Avril 2017- Alexandre DECROIX Alexandre Maurice Arthur DECROIX dĂ©cĂ©dĂ© le 30 avril 2017 Ă l'age de 83 ans et nĂ© Ă Avroult le 3 dĂ©cembre 1933. Acte numĂ©ro 20- Eric MONCHEAUX Eric Bruno MONCHEAUX dĂ©cĂ©dĂ© le 2 avril 2017 Ă l'age de 44 ans et nĂ© Ă Lille 59 le 9 mars 1973. Acte numĂ©ro 15DĂ©cĂšs en Mars 2017- Pierre MASSON Pierre Jean Emile MASSON dĂ©cĂ©dĂ© le 24 mars 2017 Ă l'age de 74 ans et nĂ© Ă Samer le 24 octobre 1942. Acte numĂ©ro 13- Philippe DUCLOY Philippe Georges DUCLOY dĂ©cĂ©dĂ© le 15 mars 2017 Ă l'age de 76 ans et nĂ© Ă Boulogne-sur-Mer le 12 avril 1940. Acte numĂ©ro 12DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2017- Claude PRINCE Claude Marius Lucien PRINCE dĂ©cĂ©dĂ© le 12 fĂ©vrier 2017 Ă l'age de 71 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 14 mai 1945. Acte numĂ©ro 8DĂ©cĂšs en Janvier 2017- Jean-Marie ROUSSEL Jean-Marie François Victor ROUSSEL dĂ©cĂ©dĂ© le 26 janvier 2017 Ă l'age de 69 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 28 juillet 1947. Acte numĂ©ro 5- Daniel COUSYN Daniel AndrĂ© Gilbert COUSYN dĂ©cĂ©dĂ© le 13 janvier 2017 Ă l'age de 52 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 11 juillet 1964. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201612 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2016 sur la commune de en DĂ©cembre 2016- AndrĂ©e VANTROOST AndrĂ©e Eugenie Emilienne VANTROOST dĂ©cĂ©dĂ©e le 28 dĂ©cembre 2016 Ă l'age de 96 ans et nĂ©e Ă Lille 59 le 30 octobre 1920. Acte numĂ©ro 36- Yvette LECLERCQ Yvette Jeanne Arthemise LECLERCQ dĂ©cĂ©dĂ©e le 25 dĂ©cembre 2016 Ă l'age de 90 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 13 novembre 1926. Acte numĂ©ro 35- Robert MEQUIGNON Robert GĂ©rard Christian MEQUIGNON dĂ©cĂ©dĂ© le 19 dĂ©cembre 2016 Ă l'age de 72 ans et nĂ© Ă Dourges le 22 juin 1944. Acte numĂ©ro 33- Jacqueline WISSOCQUE Jacqueline Sophie Leoncie WISSOCQUE dĂ©cĂ©dĂ©e le 13 dĂ©cembre 2016 Ă l'age de 84 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 21 aoĂ»t 1932. Acte numĂ©ro 32DĂ©cĂšs en Novembre 2016- ThĂ©rĂšse BOURGOIS ThĂ©rĂšse Julienne Suzanne BOURGOIS dĂ©cĂ©dĂ©e le 10 novembre 2016 Ă l'age de 60 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 17 novembre 1955. Acte numĂ©ro 30- Lucienne CODVELLE Lucienne Emerancia Maria CODVELLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 novembre 2016 Ă l'age de 91 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 5 aoĂ»t 1925. Acte numĂ©ro 29DĂ©cĂšs en Octobre 2016- Elise MOBAILLY Elise Marie Maria MOBAILLY dĂ©cĂ©dĂ©e le 22 octobre 2016 Ă l'age de 86 ans et nĂ©e Ă Seninghem le 18 aoĂ»t 1930. Acte numĂ©ro 28DĂ©cĂšs en Septembre 2016- RenĂ© JEUMETZ RenĂ© Paul Jules JEUMETZ dĂ©cĂ©dĂ© le 19 septembre 2016 Ă l'age de 78 ans et nĂ© Ă Leulinghem le 27 aoĂ»t 1938. Acte numĂ©ro 25- Marie NOYELLE Marie Madeleine Elise Marcelle NOYELLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 11 septembre 2016 Ă l'age de 86 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 5 juillet 1930. Acte numĂ©ro 24DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2016- Georges MARTEL Georges Ernest LĂ©on MARTEL dĂ©cĂ©dĂ© le 7 aoĂ»t 2016 Ă l'age de 99 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 30 aoĂ»t 1916. Acte numĂ©ro 23DĂ©cĂšs en Juillet 2016- Jacques TRICOT Jacques Pierre Jules TRICOT dĂ©cĂ©dĂ© le 26 juillet 2016 Ă l'age de 90 ans et nĂ© Ă Wavrans-sur-l'Aa le 26 juillet 1926. Acte numĂ©ro 22DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2016- Christiane DILLY Christiane Marie DILLY dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 fĂ©vrier 2016 Ă l'age de 84 ans et nĂ©e Ă Audincthun le 30 novembre 1931. Acte numĂ©ro 8DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 20158 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2015 sur la commune de en DĂ©cembre 2015- David LESPAGNOL dĂ©cĂ©dĂ© le 11 dĂ©cembre 2015 Ă l'age de 45 ans et nĂ© Ă Douai 59 le 16 mai 1970. Acte numĂ©ro 21DĂ©cĂšs en Novembre 2015- Lysiane DELACOURT Lysiane Guislaine DELACOURT dĂ©cĂ©dĂ©e le 17 novembre 2015 Ă l'age de 58 ans et nĂ©e Ă Caudry 59 le 15 janvier 1957. Acte numĂ©ro 19DĂ©cĂšs en Juillet 2015- FrĂ©dĂ©ric HIETTE FrĂ©dĂ©ric Claude Jean HIETTE dĂ©cĂ©dĂ© le 28 juillet 2015 Ă l'age de 43 ans et nĂ© Ă Wavrans-sur-l'Aa le 9 dĂ©cembre 1971. Acte numĂ©ro 14DĂ©cĂšs en Juin 2015- Marcel MARLE Marcel Jean-Claude Simon François MARLE dĂ©cĂ©dĂ© le 30 juin 2015 Ă l'age de 66 ans et nĂ© Ă Perrigny 89 le 30 novembre 1948. Acte numĂ©ro 12- Maxime LEGRAND Maxime BenoĂźt Henri LEGRAND dĂ©cĂ©dĂ© le 6 juin 2015 Ă l'age de 65 ans et nĂ© Ă Rumilly le 3 juin 1950. Acte numĂ©ro 11DĂ©cĂšs en Avril 2015- Charline MARQUANT Charline Cecile GisĂšle MARQUANT dĂ©cĂ©dĂ©e le 28 avril 2015 Ă l'age de 54 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 21 novembre 1960. Acte numĂ©ro 6DĂ©cĂšs en Mars 2015- Huguette MONBAILLY Huguette Paulette Marie Louise MONBAILLY dĂ©cĂ©dĂ©e le 10 mars 2015 Ă l'age de 87 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 15 mars 1927. Acte numĂ©ro 5DĂ©cĂšs en Janvier 2015- RenĂ©e POUPE RenĂ©e Alice POUPE dĂ©cĂ©dĂ©e le 5 janvier 2015 Ă l'age de 85 ans et nĂ©e Ă Helfaut le 16 septembre 1929. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 20149 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2014 sur la commune de en DĂ©cembre 2014- Raymonde CAMIER Raymonde Henriette Marcelle CAMIER dĂ©cĂ©dĂ©e le 21 dĂ©cembre 2014 Ă l'age de 91 ans et nĂ©e Ă Givet 08 le 28 octobre 1923. Acte numĂ©ro 37- GeneviĂšve DUCROCQ GeneviĂšve Palmyre Noemie DUCROCQ dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 dĂ©cembre 2014 Ă l'age de 87 ans et nĂ©e Ă Fauquembergues le 10 juin 1927. Acte numĂ©ro 36DĂ©cĂšs en Novembre 2014- Marguerite MEYS Marguerite Aimee Berthe MEYS dĂ©cĂ©dĂ©e le 9 novembre 2014 Ă l'age de 77 ans et nĂ©e Ă Hesdin le 22 fĂ©vrier 1937. Acte numĂ©ro 31DĂ©cĂšs en Septembre 2014- Marie FASQUELLE Marie Ange Gabrielle Georgette FASQUELLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 2 septembre 2014 Ă l'age de 99 ans et nĂ©e Ă Setques le 10 dĂ©cembre 1914. Acte numĂ©ro 27DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2014- GeneviĂšve FAYEULLE GeneviĂšve Berthe AngĂšle FAYEULLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 31 aoĂ»t 2014 Ă l'age de 83 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 2 mai 1931. Acte numĂ©ro 26DĂ©cĂšs en Juillet 2014- Yvette GUILBERT Yvette Blanche Marie GUILBERT dĂ©cĂ©dĂ©e le 31 juillet 2014 Ă l'age de 90 ans et nĂ©e Ă Setques le 15 juin 1924. Acte numĂ©ro 22DĂ©cĂšs en Avril 2014- Albert LAGERSIE Albert Henri EugĂšne LAGERSIE dĂ©cĂ©dĂ© le 12 avril 2014 Ă l'age de 71 ans et nĂ© Ă Ledinghem le 20 juin 1942. Acte numĂ©ro 14DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2014- Marie-Jose FOUBERT Marie-Jose Jacqueline FOUBERT dĂ©cĂ©dĂ©e le 17 fĂ©vrier 2014 Ă l'age de 50 ans et nĂ©e Ă QuiestĂšde le 18 juin 1963. Acte numĂ©ro 7DĂ©cĂšs en Janvier 2014- Ghislain MOUTON Ghislain Maurice Yvon MOUTON dĂ©cĂ©dĂ© le 10 janvier 2014 Ă l'age de 69 ans et nĂ© Ă Ouve-Wirquin le 6 novembre 1944. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201311 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2013 sur la commune de en DĂ©cembre 2013- AndrĂ© DARCY AndrĂ© Georges DARCY dĂ©cĂ©dĂ© le 14 dĂ©cembre 2013 Ă l'age de 88 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 15 dĂ©cembre 1924. Acte numĂ©ro 40DĂ©cĂšs en Octobre 2013- BenoĂźt FOURNIER BenoĂźt RĂ©gis Carl FOURNIER dĂ©cĂ©dĂ© le 22 octobre 2013 Ă l'age de 28 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 3 juin 1985. Acte numĂ©ro 34DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2013- Marie-Therese PORIER Marie-Therese Leontine Philomene Cornelie PORIER dĂ©cĂ©dĂ©e le 17 aoĂ»t 2013 Ă l'age de 86 ans et nĂ©e Ă Hazebrouck 59 le 19 mai 1927. Acte numĂ©ro 25DĂ©cĂšs en Juillet 2013- Michel COYOT Michel Gilbert Emile COYOT dĂ©cĂ©dĂ© le 29 juillet 2013 Ă l'age de 62 ans et nĂ© Ă Hallines le 12 fĂ©vrier 1951. Acte numĂ©ro 23DĂ©cĂšs en Juin 2013- Arthur MARIE Arthur NoĂ«l Urbain MARIE dĂ©cĂ©dĂ© le 21 juin 2013 Ă l'age de 89 ans et nĂ© Ă BĂ©thune le 25 dĂ©cembre 1923. Acte numĂ©ro 19DĂ©cĂšs en Avril 2013- Paulette CARUYER Paulette Valentine Marie Marguerite CARUYER dĂ©cĂ©dĂ©e le 29 avril 2013 Ă l'age de 74 ans et nĂ©e Ă Acquin-WestbĂ©court le 5 fĂ©vrier 1939. Acte numĂ©ro 16- Stephane DUVIVIER Stephane Pierre DUVIVIER dĂ©cĂ©dĂ© le 2 avril 2013 Ă l'age de 46 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 15 janvier 1967. Acte numĂ©ro 13DĂ©cĂšs en Mars 2013- Norbert LIMOUSIN Norbert Alphonse Paul LIMOUSIN dĂ©cĂ©dĂ© le 29 mars 2013 Ă l'age de 83 ans et nĂ© Ă Bayenghem-lĂšs-Ăperlecques le 31 dĂ©cembre 1929. Acte numĂ©ro 12- Juliette HERBECQUE Juliette Mauricette Josephine HERBECQUE dĂ©cĂ©dĂ©e le 27 mars 2013 Ă l'age de 91 ans et nĂ©e Ă Beauvais 60 le 11 janvier 1922. Acte numĂ©ro 9DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2013- Alain DARCOURT Alain Camille Etienne DARCOURT dĂ©cĂ©dĂ© le 12 fĂ©vrier 2013 Ă l'age de 62 ans et nĂ© Ă Blendecques le 23 juin 1950. Acte numĂ©ro 7DĂ©cĂšs en Janvier 2013- Mireille MEURET Mireille Henriette Louise MEURET dĂ©cĂ©dĂ©e le 4 janvier 2013 Ă l'age de 94 ans et nĂ©e Ă Ăperlecques le 31 aoĂ»t 1918. Acte numĂ©ro 2DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201214 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2012 sur la commune de en DĂ©cembre 2012- Raymonde GALLIER Raymonde Marie Alice GALLIER dĂ©cĂ©dĂ©e le 19 dĂ©cembre 2012 Ă l'age de 78 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 16 mai 1934. Acte numĂ©ro 37- Paul FEUILLET Paul Arthur Irene FEUILLET dĂ©cĂ©dĂ© le 10 dĂ©cembre 2012 Ă l'age de 83 ans et nĂ© Ă BlĂ©quin le 6 octobre 1929. Acte numĂ©ro 35DĂ©cĂšs en Novembre 2012- Lucienne DEFACHELLES dĂ©cĂ©dĂ©e le 17 novembre 2012 Ă l'age de 97 ans et nĂ©e Ă Alquines le 20 avril 1915. Acte numĂ©ro 34DĂ©cĂšs en Octobre 2012- Georgette DELPLACE Georgette Denise Louise DELPLACE dĂ©cĂ©dĂ©e le 12 octobre 2012 Ă l'age de 81 ans et nĂ©e Ă Nielles-lĂšs-BlĂ©quin le 21 aoĂ»t 1931. Acte numĂ©ro 29- Madeleine NAYET Madeleine AngĂšle NAYET dĂ©cĂ©dĂ©e le 10 octobre 2012 Ă l'age de 82 ans et nĂ©e Ă Wavrans-sur-l'Aa le 16 mai 1930. Acte numĂ©ro 28DĂ©cĂšs en Septembre 2012- Paul FAYEULLE Paul Jean Pierre FAYEULLE dĂ©cĂ©dĂ© le 26 septembre 2012 Ă l'age de 54 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 3 octobre 1957. Acte numĂ©ro 26DĂ©cĂšs en Juin 2012- Michel MARQUIS Michel Remy GĂ©rard MARQUIS dĂ©cĂ©dĂ© le 15 juin 2012 Ă l'age de 55 ans et nĂ© Ă Seclin 59 le 9 septembre 1956. Acte numĂ©ro 17- LĂ©on GUILBERT LĂ©on Henri Joseph GUILBERT dĂ©cĂ©dĂ© le 14 juin 2012 Ă l'age de 91 ans et nĂ© Ă Drouvin-le-Marais le 11 dĂ©cembre 1920. Acte numĂ©ro 16- Chantal DECLERCQ Chantal ThĂ©rĂšse Augustine DECLERCQ dĂ©cĂ©dĂ©e le 7 juin 2012 Ă l'age de 67 ans et nĂ©e Ă Saint-Momelin 59 le 6 fĂ©vrier 1945. Acte numĂ©ro 15DĂ©cĂšs en Mars 2012- ThĂ©rĂšse DEWAILLY ThĂ©rĂšse Zelie Clara DEWAILLY dĂ©cĂ©dĂ©e le 30 mars 2012 Ă l'age de 93 ans et nĂ©e Ă Verchocq le 13 mars 1919. Acte numĂ©ro 11- Yves COFFIN Yves Georges Alfred COFFIN dĂ©cĂ©dĂ© le 3 mars 2012 Ă l'age de 76 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 12 aoĂ»t 1935. Acte numĂ©ro 10DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2012- Nathalie FRUCHART Nathalie AndrĂ©e Suzanne FRUCHART dĂ©cĂ©dĂ©e le 11 fĂ©vrier 2012 Ă l'age de 49 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 13 mars 1962. Acte numĂ©ro 8- Roger LEMAIRE Roger Charles Marcel LEMAIRE dĂ©cĂ©dĂ© le 2 fĂ©vrier 2012 Ă l'age de 76 ans et nĂ© Ă Wismes le 14 septembre 1935. Acte numĂ©ro 6DĂ©cĂšs en Janvier 2012- Michel FAYOLLE Michel RenĂ© David FAYOLLE dĂ©cĂ©dĂ© le 14 janvier 2012 Ă l'age de 92 ans et nĂ© Ă Thiembronne le 2 dĂ©cembre 1919. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201110 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2011 sur la commune de en DĂ©cembre 2011- AndrĂ© HENON AndrĂ© François Henri HENON dĂ©cĂ©dĂ© le 17 dĂ©cembre 2011 Ă l'age de 58 ans et nĂ© Ă Malo-les-Bains 59 le 21 mai 1953. Acte numĂ©ro 34- Jean LEFEBVRE Jean François Louis LEFEBVRE dĂ©cĂ©dĂ© le 11 dĂ©cembre 2011 Ă l'age de 59 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 5 novembre 1952. Acte numĂ©ro 33DĂ©cĂšs en Septembre 2011- Raymonde PRUVOST Raymonde Berthe PRUVOST dĂ©cĂ©dĂ©e le 26 septembre 2011 Ă l'age de 97 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 28 avril 1914. Acte numĂ©ro 28DĂ©cĂšs en Juillet 2011- HĂ©lĂšne MOULON HĂ©lĂšne Jeanne MOULON dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 juillet 2011 Ă l'age de 90 ans et nĂ©e Ă Boulogne-sur-Mer le 1 mars 1921. Acte numĂ©ro 13DĂ©cĂšs en Juin 2011- Michel CHAPUT Michel Auguste Laurent CHAPUT dĂ©cĂ©dĂ© le 3 juin 2011 Ă l'age de 63 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 13 janvier 1948. Acte numĂ©ro 21DĂ©cĂšs en Mars 2011- FrĂ©dĂ©ric VIDOR FrĂ©dĂ©ric Alfred Elie VIDOR dĂ©cĂ©dĂ© le 24 mars 2011 Ă l'age de 48 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 30 dĂ©cembre 1962. Acte numĂ©ro 15- Marie-Therese HERMANT Marie-Therese HĂ©lĂšne HERMANT dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 mars 2011 Ă l'age de 81 ans et nĂ©e Ă Seninghem le 20 aoĂ»t 1929. Acte numĂ©ro 14- LĂ©on LEFAIRE LĂ©on Jean Michel LEFAIRE dĂ©cĂ©dĂ© le 17 mars 2011 Ă l'age de 78 ans et nĂ© Ă Wizernes le 15 octobre 1932. Acte numĂ©ro 13DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2011- Yvonne VERRON Yvonne RenĂ©e Olga VERRON dĂ©cĂ©dĂ©e le 20 fĂ©vrier 2011 Ă l'age de 81 ans et nĂ©e Ă Acquin-WestbĂ©court le 29 avril 1929. Acte numĂ©ro 8DĂ©cĂšs en Janvier 2011- Daniel FOULON Daniel Fortune Charles FOULON dĂ©cĂ©dĂ© le 25 janvier 2011 Ă l'age de 67 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 24 mars 1943. Acte numĂ©ro 3DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 201016 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2010 sur la commune de en DĂ©cembre 2010- Pierre FAILLE Pierre Gaston FAILLE dĂ©cĂ©dĂ© le 21 dĂ©cembre 2010 Ă l'age de 70 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 1 dĂ©cembre 1940. Acte numĂ©ro 33DĂ©cĂšs en Novembre 2010- Jean HOCHART Jean Victor Robert HOCHART dĂ©cĂ©dĂ© le 14 novembre 2010 Ă l'age de 86 ans et nĂ© Ă Saint-Martin-d'Hardinghem le 3 avril 1924. Acte numĂ©ro 30- Alain MARCOTTE Alain Raymond Robert MARCOTTE dĂ©cĂ©dĂ© le 11 novembre 2010 Ă l'age de 61 ans et nĂ© Ă Desvres le 4 juillet 1949. Acte numĂ©ro 29DĂ©cĂšs en Octobre 2010- Marc FERAMUS Marc Paul Roland FERAMUS dĂ©cĂ©dĂ© le 31 octobre 2010 Ă l'age de 34 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 14 octobre 1976. Acte numĂ©ro 28DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2010- Jean-Luc BENDRE Jean-Luc Guy Daniel BENDRE dĂ©cĂ©dĂ© le 17 aoĂ»t 2010 Ă l'age de 45 ans et nĂ© Ă Bomy le 6 avril 1965. Acte numĂ©ro 25- GĂ©rard LETURCQ GĂ©rard Robert LETURCQ dĂ©cĂ©dĂ© le 13 aoĂ»t 2010 Ă l'age de 63 ans et nĂ© Ă Lomme 59 le 23 novembre 1946. Acte numĂ©ro 23- Melina BAILLY Melina Noela Lucienne BAILLY dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 aoĂ»t 2010 Ă l'age de 77 ans et nĂ©e Ă Hallines le 9 dĂ©cembre 1932. Acte numĂ©ro 21DĂ©cĂšs en Juillet 2010- Paul DAVID Paul Maurice Amedee DAVID dĂ©cĂ©dĂ© le 8 juillet 2010 Ă l'age de 77 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 1 mai 1933. Acte numĂ©ro 13DĂ©cĂšs en Juin 2010- Daniel CHOCHOI Daniel Michel JosĂ© CHOCHOI dĂ©cĂ©dĂ© le 24 juin 2010 Ă l'age de 61 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 7 mars 1949. Acte numĂ©ro 12- Dominique DUHAMEL Dominique Françoise Rachel DUHAMEL dĂ©cĂ©dĂ©e le 13 juin 2010 Ă l'age de 52 ans et nĂ©e Ă Longvilliers le 20 septembre 1957. Acte numĂ©ro 11- Henriette DAVIDSON Henriette Isabelle DAVIDSON dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 juin 2010 Ă l'age de 102 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 22 fĂ©vrier 1908. Acte numĂ©ro 10DĂ©cĂšs en Mai 2010- Stanis DUCROCQ Stanis Paul Cyrille DUCROCQ dĂ©cĂ©dĂ© le 5 mai 2010 Ă l'age de 73 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 20 fĂ©vrier 1937. Acte numĂ©ro 7DĂ©cĂšs en Avril 2010- Marie LEBORGNE Marie Marthe Jeanne LEBORGNE dĂ©cĂ©dĂ©e le 7 avril 2010 Ă l'age de 83 ans et nĂ©e Ă Hallines le 28 juillet 1926. Acte numĂ©ro 6- David DELPLACE David NoĂ«l Hubert DELPLACE dĂ©cĂ©dĂ© le 5 avril 2010 Ă l'age de 40 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 27 dĂ©cembre 1969. Acte numĂ©ro 5DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2010- AndrĂ© DELATTRE AndrĂ© Damas Adolphe DELATTRE dĂ©cĂ©dĂ© le 20 fĂ©vrier 2010 Ă l'age de 89 ans et nĂ© Ă BrĂȘmes le 6 avril 1920. Acte numĂ©ro 3DĂ©cĂšs en Janvier 2010- Georges LABITTE Georges Albert Norbert LABITTE dĂ©cĂ©dĂ© le 19 janvier 2010 Ă l'age de 78 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 24 janvier 1931. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 200914 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2009 sur la commune de en DĂ©cembre 2009- Claude FOUBE Claude LĂ©on FOUBE dĂ©cĂ©dĂ© le 31 dĂ©cembre 2009 Ă l'age de 59 ans et nĂ© Ă Wavrans-sur-l'Aa le 24 fĂ©vrier 1950. Acte numĂ©ro 10- Fabrice THOMAS Fabrice Emmanuel THOMAS dĂ©cĂ©dĂ© le 29 dĂ©cembre 2009 Ă l'age de 34 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 22 janvier 1975. Acte numĂ©ro 38- Marthe TROLLE Marthe HĂ©lĂšne Lucie TROLLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 9 dĂ©cembre 2009 Ă l'age de 85 ans et nĂ©e Ă Coulomby le 2 juillet 1924. Acte numĂ©ro 37DĂ©cĂšs en Octobre 2009- Jean-Luc LARDEUR Jean-Luc Henri LARDEUR dĂ©cĂ©dĂ© le 22 octobre 2009 Ă l'age de 55 ans et nĂ© Ă Merck-Saint-LiĂ©vin le 21 septembre 1954. Acte numĂ©ro 34- AngĂšle MILLAMON AngĂšle Elise Zema MILLAMON dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 octobre 2009 Ă l'age de 77 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 9 fĂ©vrier 1932. Acte numĂ©ro 31- Raymonde BARDET Raymonde Elise BARDET dĂ©cĂ©dĂ©e le 1 octobre 2009 Ă l'age de 94 ans et nĂ©e Ă Paris 8e arrondissement le 4 mai 1915. Acte numĂ©ro 30DĂ©cĂšs en Juillet 2009- Jeanne LEMORT Jeanne Albertine Corneille LEMORT dĂ©cĂ©dĂ©e le 17 juillet 2009 Ă l'age de 93 ans et nĂ©e Ă Vieux-Berquin 59 le 27 mai 1916. Acte numĂ©ro 24- Josette LEFEBVRE Josette Mariette Gabrielle LEFEBVRE dĂ©cĂ©dĂ©e le 8 juillet 2009 Ă l'age de 75 ans et nĂ©e Ă BlĂ©quin le 18 septembre 1933. Acte numĂ©ro 22DĂ©cĂšs en Juin 2009- Alfreda EVRARD Alfreda Gabrielle Madeleine EVRARD dĂ©cĂ©dĂ©e le 4 juin 2009 Ă l'age de 80 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 18 dĂ©cembre 1928. Acte numĂ©ro 19DĂ©cĂšs en Avril 2009- Rose WIDEHEL Rose Marie Emilienne WIDEHEL dĂ©cĂ©dĂ©e le 23 avril 2009 Ă l'age de 81 ans et nĂ©e Ă Mencas le 29 mai 1927. Acte numĂ©ro 17- RenĂ© PASTURE RenĂ© Onesime PASTURE dĂ©cĂ©dĂ© le 1 avril 2009 Ă l'age de 71 ans et nĂ© Ă Lens le 13 avril 1937. Acte numĂ©ro 14DĂ©cĂšs en Mars 2009- Simone LECLERCQ Simone Marguerite Emma LECLERCQ dĂ©cĂ©dĂ©e le 5 mars 2009 Ă l'age de 85 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 26 mars 1923. Acte numĂ©ro 7DĂ©cĂšs en Janvier 2009- Georges NURIT dĂ©cĂ©dĂ© le 30 janvier 2009 Ă l'age de 82 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 31 mai 1926. Acte numĂ©ro 3- Emile PRUDHONNE Emile Gaston Louis PRUDHONNE dĂ©cĂ©dĂ© le 26 janvier 2009 Ă l'age de 88 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 21 octobre 1920. Acte numĂ©ro 2DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 200819 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2008 sur la commune de en DĂ©cembre 2008- Jeanne EVRARD Jeanne Julienne Celine EVRARD dĂ©cĂ©dĂ©e le 31 dĂ©cembre 2008 Ă l'age de 84 ans et nĂ©e Ă Alquines le 6 janvier 1924. Acte numĂ©ro 40- GĂ©rard DUMONT GĂ©rard Albert Jean DUMONT dĂ©cĂ©dĂ© le 27 dĂ©cembre 2008 Ă l'age de 74 ans et nĂ© Ă Esquerdes le 24 fĂ©vrier 1934. Acte numĂ©ro 39DĂ©cĂšs en Octobre 2008- Sidonie REZENTHEL Sidonie Marie ThĂ©rĂšse REZENTHEL dĂ©cĂ©dĂ©e le 28 octobre 2008 Ă l'age de 93 ans et nĂ©e Ă Muncq-Nieurlet le 1 fĂ©vrier 1915. Acte numĂ©ro 36- Yvonne DELVALLEE Yvonne Andrea Henriette DELVALLEE dĂ©cĂ©dĂ©e le 10 octobre 2008 Ă l'age de 95 ans et nĂ©e Ă Coupelle-Vieille le 11 septembre 1913. Acte numĂ©ro 35- Emile COUSIN Emile Auguste François COUSIN dĂ©cĂ©dĂ© le 2 octobre 2008 Ă l'age de 57 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 11 mars 1951. Acte numĂ©ro 34DĂ©cĂšs en Septembre 2008- Pierrette HUGUET Pierrette Julie Marie HUGUET dĂ©cĂ©dĂ©e le 19 septembre 2008 Ă l'age de 79 ans et nĂ©e Ă Wavrans-sur-l'Aa le 19 mai 1929. Acte numĂ©ro 31DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2008- Laetitia WOETS Laetitia Jacques Huguette WOETS dĂ©cĂ©dĂ©e le 4 aoĂ»t 2008 Ă l'age de 32 ans et nĂ©e Ă Saint-Omer le 12 novembre 1975. Acte numĂ©ro 29DĂ©cĂšs en Juillet 2008- Rose GILLENS Rose Fernande GILLENS dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 juillet 2008 Ă l'age de 85 ans et nĂ©e Ă Lille 59 le 22 mars 1923. Acte numĂ©ro 28DĂ©cĂšs en Juin 2008- RenĂ© LEVEL RenĂ© François Alcibiade LEVEL dĂ©cĂ©dĂ© le 18 juin 2008 Ă l'age de 82 ans et nĂ© Ă Audinghen le 5 mars 1926. Acte numĂ©ro 26DĂ©cĂšs en Mai 2008- Jacques LESCOUTRE Jacques Maurice EugĂšne Lucien LESCOUTRE dĂ©cĂ©dĂ© le 4 mai 2008 Ă l'age de 59 ans et nĂ© Ă Wavrans-sur-l'Aa le 11 aoĂ»t 1948. Acte numĂ©ro 20- Jean-Marie LODI Jean-Marie Abel LODI dĂ©cĂ©dĂ© le 4 mai 2008 Ă l'age de 60 ans et nĂ© Ă Blendecques le 21 septembre 1947. Acte numĂ©ro 21DĂ©cĂšs en Avril 2008- RenĂ© PRUVOST RenĂ© Auguste Louis PRUVOST dĂ©cĂ©dĂ© le 24 avril 2008 Ă l'age de 93 ans et nĂ© Ă Ledinghem le 4 fĂ©vrier 1915. Acte numĂ©ro 19- Fernand BOMBLE Fernand Louis ClĂ©ment BOMBLE dĂ©cĂ©dĂ© le 20 avril 2008 Ă l'age de 86 ans et nĂ© Ă Journy le 22 mars 1922. Acte numĂ©ro 18DĂ©cĂšs en Mars 2008- AndrĂ© GENESTIER AndrĂ© Robert GENESTIER dĂ©cĂ©dĂ© le 30 mars 2008 Ă l'age de 84 ans et nĂ© Ă Brassy 58 le 26 juillet 1923. Acte numĂ©ro 14- JosĂ© MANIEZ JosĂ© Charles Fernand MANIEZ dĂ©cĂ©dĂ© le 12 mars 2008 Ă l'age de 59 ans et nĂ© Ă Saint-Martin-lez-Tatinghem le 16 mai 1948. Acte numĂ©ro 11- Alfred LEFEBVRE Alfred Charles Raoul LEFEBVRE dĂ©cĂ©dĂ© le 9 mars 2008 Ă l'age de 81 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 17 novembre 1926. Acte numĂ©ro 10DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2008- Suzanne HAZELART Suzanne Elise Melanie HAZELART dĂ©cĂ©dĂ©e le 28 fĂ©vrier 2008 Ă l'age de 102 ans et nĂ©e Ă Wavrans-sur-l'Aa le 25 mars 1905. Acte numĂ©ro 9- Louis BAYARD Louis Lucien Edmond BAYARD dĂ©cĂ©dĂ© le 19 fĂ©vrier 2008 Ă l'age de 88 ans et nĂ© Ă Calais le 24 novembre 1919. Acte numĂ©ro 8DĂ©cĂšs en Janvier 2008- Michel COURBOT Michel ClĂ©ment Marius COURBOT dĂ©cĂ©dĂ© le 27 janvier 2008 Ă l'age de 64 ans et nĂ© Ă Wavrans-sur-l'Aa le 10 octobre 1943. Acte numĂ©ro 2DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 200714 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2007 sur la commune de en DĂ©cembre 2007- RenĂ©e HERMAN RenĂ©e Augustine HERMAN dĂ©cĂ©dĂ©e le 25 dĂ©cembre 2007 Ă l'age de 88 ans et nĂ©e Ă Lisbourg le 21 dĂ©cembre 1919. Acte numĂ©ro 31- Jeanne LEDEIN Jeanne HĂ©lĂšne Marguerite LEDEIN dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 dĂ©cembre 2007 Ă l'age de 93 ans et nĂ©e Ă Hazebrouck 59 le 29 aoĂ»t 1914. Acte numĂ©ro 30DĂ©cĂšs en Novembre 2007- Claude DEU Claude Roger Maurice DEU dĂ©cĂ©dĂ© le 29 novembre 2007 Ă l'age de 59 ans et nĂ© Ă Nieurlet 59 le 1 fĂ©vrier 1948. Acte numĂ©ro 28- Claude GUIRARD Claude Louis Charles GUIRARD dĂ©cĂ©dĂ© le 17 novembre 2007 Ă l'age de 80 ans et nĂ© Ă Paris 7e arrondissement le 15 avril 1927. Acte numĂ©ro 27DĂ©cĂšs en Octobre 2007- Jean-Marc BRICHE Jean-Marc Louis BRICHE dĂ©cĂ©dĂ© le 14 octobre 2007 Ă l'age de 53 ans et nĂ© Ă Renty le 5 avril 1954. Acte numĂ©ro 24DĂ©cĂšs en Septembre 2007- Maurice RENDOU Maurice Jules RENDOU dĂ©cĂ©dĂ© le 3 septembre 2007 Ă l'age de 83 ans et nĂ© Ă Calais le 15 fĂ©vrier 1924. Acte numĂ©ro 23- Suzanne HANQUEZ Suzanne Marie Antoinette HANQUEZ dĂ©cĂ©dĂ©e le 2 septembre 2007 Ă l'age de 85 ans et nĂ©e Ă Cucq le 18 aoĂ»t 1922. Acte numĂ©ro 22DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2007- Jean-Pierre VEROVE dĂ©cĂ©dĂ© le 14 aoĂ»t 2007 Ă l'age de 56 ans et nĂ© Ă Wimille le 10 novembre 1950. Acte numĂ©ro 19DĂ©cĂšs en Mai 2007- Gilbert VASSEUR Gilbert Lucien Adolphe VASSEUR dĂ©cĂ©dĂ© le 16 mai 2007 Ă l'age de 77 ans et nĂ© Ă Henneveux le 2 octobre 1929. Acte numĂ©ro 14- Paul OBOEUF Paul Gustave Alexandre OBOEUF dĂ©cĂ©dĂ© le 3 mai 2007 Ă l'age de 86 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 23 juin 1920. Acte numĂ©ro 11DĂ©cĂšs en Mars 2007- Edgard JOLY Edgard GĂ©rard RenĂ© JOLY dĂ©cĂ©dĂ© le 3 mars 2007 Ă l'age de 55 ans et nĂ© Ă Bayenghem-lĂšs-Seninghem le 6 avril 1951. Acte numĂ©ro 6DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2007- Antoinette BAROUX Antoinette Jeanne Leonie BAROUX dĂ©cĂ©dĂ©e le 4 fĂ©vrier 2007 Ă l'age de 89 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 20 novembre 1917. Acte numĂ©ro 3DĂ©cĂšs en Janvier 2007- Augustine VASSEUR Augustine Marie Leonie VASSEUR dĂ©cĂ©dĂ©e le 25 janvier 2007 Ă l'age de 93 ans et nĂ©e Ă Elnes le 8 septembre 1913. Acte numĂ©ro 2- AndrĂ© FERAMUS AndrĂ© Marius Georges FERAMUS dĂ©cĂ©dĂ© le 21 janvier 2007 Ă l'age de 80 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 22 octobre 1926. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 200610 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2006 sur la commune de en Octobre 2006- AndrĂ© DEVIGNES AndrĂ© Joseph Alphonse EugĂšne DEVIGNES dĂ©cĂ©dĂ© le 17 octobre 2006 Ă l'age de 76 ans et nĂ© Ă Bonningues-lĂšs-Ardres le 19 juillet 1930. Acte numĂ©ro 26DĂ©cĂšs en Septembre 2006- Paule LECLERCQ Paule Lucienne HĂ©lĂšne LECLERCQ dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 septembre 2006 Ă l'age de 83 ans et nĂ©e Ă Esquerdes le 19 aoĂ»t 1923. Acte numĂ©ro 23DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2006- Denise LANNOY Denise Alfreda Maria LANNOY dĂ©cĂ©dĂ©e le 6 aoĂ»t 2006 Ă l'age de 100 ans et nĂ©e Ă Calais le 20 avril 1906. Acte numĂ©ro 22DĂ©cĂšs en Juillet 2006- Alice CHAPUT Alice Noemie Melina CHAPUT dĂ©cĂ©dĂ©e le 5 juillet 2006 Ă l'age de 96 ans et nĂ©e Ă Elnes le 24 janvier 1910. Acte numĂ©ro 16DĂ©cĂšs en Mai 2006- Daniel DUQUESNE Daniel Georges DUQUESNE dĂ©cĂ©dĂ© le 8 mai 2006 Ă l'age de 57 ans et nĂ© Ă Longuenesse le 12 aoĂ»t 1948. Acte numĂ©ro 12DĂ©cĂšs en Mars 2006- LĂ©on DELABIT LĂ©on Jules Henri DELABIT dĂ©cĂ©dĂ© le 27 mars 2006 Ă l'age de 85 ans et nĂ© Ă Merck-Saint-LiĂ©vin le 3 juin 1920. Acte numĂ©ro 11DĂ©cĂšs en FĂ©vrier 2006- Paulette NOYELLE Paulette Jacqueline Eugenie NOYELLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 27 fĂ©vrier 2006 Ă l'age de 77 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 5 janvier 1929. Acte numĂ©ro 7DĂ©cĂšs en Janvier 2006- Ghislain PENIN Ghislain Jacques Corneille PENIN dĂ©cĂ©dĂ© le 31 janvier 2006 Ă l'age de 59 ans et nĂ© Ă Hazebrouck 59 le 20 dĂ©cembre 1946. Acte numĂ©ro 6- Melanie HERICOURT Melanie Marie Lucie HERICOURT dĂ©cĂ©dĂ©e le 22 janvier 2006 Ă l'age de 103 ans et nĂ©e Ă Acquin-WestbĂ©court le 17 juillet 1902. Acte numĂ©ro 3- AndrĂ©e DUMONT AndrĂ©e Agathe DUMONT dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 janvier 2006 Ă l'age de 94 ans et nĂ©e Ă Reims 51 le 12 janvier 1912. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 200517 dĂ©cĂšs enregistrĂ©s en 2005 sur la commune de en DĂ©cembre 2005- Marie HOCHART Marie Eudoxie HOCHART dĂ©cĂ©dĂ©e le 18 dĂ©cembre 2005 Ă l'age de 91 ans et nĂ©e Ă Saint-Michel-sur-Ternoise le 28 septembre 1914. Acte numĂ©ro 39- Marie DENEUVILLE Marie Elise Valentine HĂ©lĂšne DENEUVILLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 12 dĂ©cembre 2005 Ă l'age de 85 ans et nĂ©e Ă Acquin-WestbĂ©court le 5 avril 1920. Acte numĂ©ro 38DĂ©cĂšs en Octobre 2005- AndrĂ© DUVAL AndrĂ© Louis Jules DUVAL dĂ©cĂ©dĂ© le 5 octobre 2005 Ă l'age de 66 ans et nĂ© Ă Verchocq le 30 dĂ©cembre 1938. Acte numĂ©ro 35DĂ©cĂšs en Septembre 2005- Marie PODEVIN Marie ThĂ©rĂšse Aline Virginie PODEVIN dĂ©cĂ©dĂ©e le 3 septembre 2005 Ă l'age de 72 ans et nĂ©e Ă BlĂ©quin le 28 janvier 1933. Acte numĂ©ro 33DĂ©cĂšs en AoĂ»t 2005- LĂ©on LEGRAND LĂ©on EugĂšne Seraphin LEGRAND dĂ©cĂ©dĂ© le 26 aoĂ»t 2005 Ă l'age de 73 ans et nĂ© Ă Bonningues-lĂšs-Ardres le 18 mars 1932. Acte numĂ©ro 32DĂ©cĂšs en Juillet 2005- Eric LAGERSIE Eric Victor Albert LAGERSIE dĂ©cĂ©dĂ© le 24 juillet 2005 Ă l'age de 13 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 30 mai 1992. Acte numĂ©ro 31DĂ©cĂšs en Juin 2005- Paulette TILLIETTE Paulette Marie Louise TILLIETTE dĂ©cĂ©dĂ©e le 11 juin 2005 Ă l'age de 68 ans et nĂ©e Ă Acquin-WestbĂ©court le 21 dĂ©cembre 1936. Acte numĂ©ro 25- Michel FERAMUS Michel Jules Marius FERAMUS dĂ©cĂ©dĂ© le 5 juin 2005 Ă l'age de 78 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 22 fĂ©vrier 1927. Acte numĂ©ro 23DĂ©cĂšs en Mai 2005- Camille FOULON Camille Roger FOULON dĂ©cĂ©dĂ© le 30 mai 2005 Ă l'age de 71 ans et nĂ© Ă Wizernes le 17 novembre 1933. Acte numĂ©ro 22- GĂ©rard DENEUVILLE GĂ©rard Henri Gaston DENEUVILLE dĂ©cĂ©dĂ© le 20 mai 2005 Ă l'age de 67 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 13 avril 1938. Acte numĂ©ro 20DĂ©cĂšs en Avril 2005- Josephine SAGOT Josephine Marguerite Marie SAGOT dĂ©cĂ©dĂ©e le 7 avril 2005 Ă l'age de 90 ans et nĂ©e Ă Blendecques le 1 juin 1914. Acte numĂ©ro 14DĂ©cĂšs en Mars 2005- Fernand TRICOT Fernand Charles Elie TRICOT dĂ©cĂ©dĂ© le 20 mars 2005 Ă l'age de 81 ans et nĂ© Ă Ouve-Wirquin le 27 janvier 1924. Acte numĂ©ro 12- Jeanne CROQUELOIS Jeanne Paulette CROQUELOIS dĂ©cĂ©dĂ©e le 13 mars 2005 Ă l'age de 86 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 6 dĂ©cembre 1918. Acte numĂ©ro 9- Celine HERICOURT Celine Marie Zelie HERICOURT dĂ©cĂ©dĂ©e le 11 mars 2005 Ă l'age de 83 ans et nĂ©e sur la mĂȘme commune le 30 mars 1921. Acte numĂ©ro 8- Françoise VANELLE Françoise Maria Jeanne VANELLE dĂ©cĂ©dĂ©e le 5 mars 2005 Ă l'age de 65 ans et nĂ©e Ă Bourbourg-Campagne 59 le 5 avril 1939. Acte numĂ©ro 6DĂ©cĂšs en Janvier 2005- CĂ©dric WINTREBERT CĂ©dric JoĂ«l Jean-Marc WINTREBERT dĂ©cĂ©dĂ© le 20 janvier 2005 Ă l'age de 21 ans et nĂ© Ă Saint-Omer le 6 aoĂ»t 1983. Acte numĂ©ro 2- Michel REGNIER Michel Jean REGNIER dĂ©cĂ©dĂ© le 13 janvier 2005 Ă l'age de 64 ans et nĂ© sur la mĂȘme commune le 24 juin 1940. Acte numĂ©ro 1DĂ©cĂšs sur la commune de Lumbres en 20041 dĂ©cĂšs enregistrĂ© en 2004 sur la commune de en Juin 2004- Nelly DARLY Nelly Marie DARLY dĂ©cĂ©dĂ©e le 2 juin 2004 Ă l'age de 96 ans et nĂ©e Ă Blendecques le 13 juin 1907. Acte numĂ©ro 12Rechercher un dĂ©cĂšsNom de famille PrĂ©nom Date de naissance Commune de naissance DĂ©partement de naissance Date du dĂ©cĂšs Commune du dĂ©cĂšs DĂ©partement du dĂ©cĂšs Recherche d'un acte de dĂ©cĂšs par familleDĂ©cĂšs famille LeclercqDĂ©cĂšs famille TassartDĂ©cĂšs famille PruvostDĂ©cĂšs famille HochartDĂ©cĂšs famille VasseurDĂ©cĂšs famille ChaputDĂ©cĂšs famille LefebvreDĂ©cĂšs famille FeramusDĂ©cĂšs famille VerronDĂ©cĂšs famille DelplaceDĂ©cĂšs famille DucrocqDĂ©cĂšs famille FayeulleDĂ©cĂšs famille FasquelleDĂ©cĂšs famille RegnierDĂ©cĂšs famille LecointeDĂ©cĂšs famille LagersieDĂ©cĂšs famille TricotDĂ©cĂšs famille LegrandDĂ©cĂšs famille ThomasDĂ©cĂšs famille NoyelleDĂ©cĂšs famille CarpentierDĂ©cĂšs famille GuilbertDĂ©cĂšs famille CousinStatistiques des dĂ©cĂšs sur la communeDepuis 2005, l'age moyen de dĂ©cĂšs sur Lumbres est de 75 ans. 49 lumbrois sont nĂ©s et morts sur la de dĂ©cĂšs dans une commune proche de LumbresActe de dĂ©cĂšs ElnesActe de dĂ©cĂšs SetquesActe de dĂ©cĂšs LeulinghemActe de dĂ©cĂšs Wavrans-sur-l'AaActe de dĂ©cĂšs QuelmesActe de dĂ©cĂšs Bayenghem-lĂšs-SeninghemActe de dĂ©cĂšs Acquin-WestbĂ©courtActe de dĂ©cĂšs AffringuesActe de dĂ©cĂšs EsquerdesActe de dĂ©cĂšs dans une commune du dĂ©partement du Pas-de-CalaisActe de dĂ©cĂšs CalaisActe de dĂ©cĂšs ArrasActe de dĂ©cĂšs Boulogne-sur-MerActe de dĂ©cĂšs LensActe de dĂ©cĂšs LiĂ©vinActe de dĂ©cĂšs HĂ©nin-BeaumontActe de dĂ©cĂšs BĂ©thuneActe de dĂ©cĂšs Bruay-la-BuissiĂšreActe de dĂ©cĂšs Avion
VII - LES SAUVETEURSLe sauveteur molĂ©nais de Godbolt et de WoodMathieu MASSONpatron du cotre âCouronne de Marieâ qui sauva Godbolt et Wood Ă©tait alors ĂągĂ© de 28ans. Il avait pour Ă©quipage le matelot ThĂ©ophile Marie KerbĂ©rĂ©nĂšs et le matelot François MASSON, dit â Piqueur menâ tailleur de pierres originaire de Porspoder. Mathieu MASSON recherchera lâĂ©pave du Drummond Castle et la dĂ©couvrira Ă proximitĂ© de la roche Ar Melle Bihan la petite jointure en plein Fromveur, il recevra pour cette dĂ©couverte une prime, versĂ©e par la Castle Line, qui lui permettra de financer le dĂ©but de la construction de sa maison..Ătonnante coĂŻncidence des dates, il mourut le 16 juin 1940 et son enterrement eut lieu le 18 date anniversaire du premier enterrement des noyĂ©s Ă MolĂšne. Un siĂšcle aprĂšs le naufrage, le 16 juin 1996 , deux arriĂšres petits fils de Godbold vinrent Ă MolĂšne pour les cĂ©rĂ©monies du centenaire du naufrage et Ă©changĂšrent avec Patrick CrĂ©acâh, arriĂšre petit fils de Mathieu Masson, qui habite sa maison, les souvenirs de leurs ancĂȘtres en relevant avec Ă©motion que sans cette action de sauvetage, une telle rencontre nâaurait pas eu lieu⊠les deux anglais nâauraient pas Ă©tĂ© tout simplement de ce monde... Mathieu Masson de MolĂšne Photo Brest ©The Graphic 01 AoĂ»t 1986 Article extrait de ©La DĂ©pĂȘche de Brestle mardi 30 Juin 1896 Le patron Masson Mathieu, de la barque Couronne de Marie, qui a sauvĂ© les matelots Wood et Godbolt, est ĂągĂ© de 28 ans. Il est mariĂ© et pĂšre de deux jeunes enfants. Il a de plus Ă sa charge une vieille tante infirme qui ne peut se livrer Ă aucun travail. Masson a servi dans la marine pendant 42 mois. Il y a environ neuf ans, Ă six milles Ă l'ouest de MolĂšne, il a sauvĂ© onze hommes en dĂ©tresse dans un canot dĂ©semparĂ©. Il a reçu Ă cette occasion un diplĂŽme dâhonneur de la SociĂ©tĂ© de le patron BerthelĂ©, le patron Masson est un marin intrĂ©pide. Son Ă©quipage est composĂ© de gars qui eux non plus, n'ont pas froid aux yeux. L'un d'eux Masson François, est dĂ©jĂ titulaire d'un tĂ©moignage officiel de satisfaction qui lui a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă la suite du dĂ©vouement dont il a fait preuve, le 10 octobre 1893 en se portant au secours de l'Ă©quipage de la Marie-RenĂ©e, en perdition dans le sud de lâĂźle BalanecâŠLe sauvetage de Wood et Godbolt ©The Penny Illustred Paper / Ădition N°1831 du 27 Juin 1896Le sauveteur ouessantin de MarquardtJoseph BERTHELĂpatron la barque âMarie-Louiseâ qui sauva in extremis l'unique passager survivant, Charles Marquardt Ă©tait alors un marin-pĂȘcheur retraitĂ© ouessantin ĂągĂ© de 61 ans. Ce fameux jeudi matin, vers 10 M. BerthelĂ© alla dans sa plate visiter ses casiers, quant Ă deux milles environ d'Ouessant il trouva M. Marquardt, cramponnĂ© Ă une piĂšce de bois. Non sans peine, il parvint Ă monter dans sa barque l'homme inconscient, ce qui ne lui facilitait pas la tĂąche. Voyant que le naufragĂ© reprenait peu Ă peu connaissance, BerthelĂ© dĂ©cida de le ramener au plus vite Ă terre Ă la dans l'eau, non loin de M. Marquardt, BerthelĂ© trouva le cadavre de la petite Alice Reed 2ans qu'il recueillit, non sans une grandĂ© Ă©motion, dans sa barque. Reprenant sa route vers le port d'Ouessant, il dĂ©couvrit alors le corps inerte de Mr Percy Ellis, le 4Ăšme officier du Drummond Castle compagnon d'infortune de Marquardt sur le radeau, qui selon ce dernier Ă©tait mort vers 9h ce matin-lĂ . Ă ce moment-lĂ , BerthelĂ© comprit qu'une catastrophe venait de se produire... Sa frĂȘle embarcation Ă©tant alors malheureusement surchargĂ©e, il alerta d'autres pĂȘcheurs qui se trouvaient en pĂȘche non loin de lui. Ceux-ci se rendirent aussitĂŽt sur les lieux, mais, le patron Botquelin qui recueillit M. Ellis, ne put que constater son dĂ©cĂšs. ArrivĂ© Ă Ouessant, BerthelĂ© fit conduire Marquardt chez lui, oĂč sa femme et ses trois filles Louise, Jeanne et Nicole prirent grand soin du naufragĂ©. Chez eux Ă©galement, la pauvre petite Alice fut habillĂ©e d'un petit costume traditionnel ouessantin et allongĂ©e sur une table transformĂ©e en autel mortuaire. Ce jour-lĂ , une fois informĂ©s de la catastrophe, beaucoup de ouessantins se rendirent chez BerthelĂ©, veiller et prier pour la petite ©La DĂ©pĂȘche de Brest et ©The Evening ExpressPhoto portrait ©FT Brest Collection personnelle LoĂŻc Malgorn Article extrait de ©La DĂ©pĂȘche de Brestle mardi 30 Juin 1896 Le patron BerthelĂ© Joseph, qui a sauvĂ© le passager Marquardt, est ĂągĂ© de 61 ans et est originaire d'Ouessant. Il est mariĂ© et pĂšre de trois enfants. AprĂšs avoir servi quatre ans dans la marine de l'Etat, il a naviguĂ© au commerce pendant vingt-sept ans. M. BerthelĂ© n'est titulaire d'aucune mĂ©daille de sauvetage, ni d'aucun tĂ©moignage officiel de satisfaction. Cependant, il a accompli plusieurs actes de dĂ©vouement. Au Havre, notamment, il a sauvĂ© un enfant d'une dizaine d'annĂ©es, tombĂ© dans l'un des bassins. A Bordeaux, il s'est jetĂ© Ă l'eau pour porter secours Ă un patron de gabare tombĂ© Ă la mer. Enfin, Ă Ouessant, un marin-pĂȘcheur, entraĂźnĂ© Ă l'eau par un casier Ă homards, dont la corde s'Ă©tait enroulĂ©e autour de l'une de ses jambes, se serait infailliblement noyĂ© sans son intervention. Ce matin, Ă onze heures, Ă la demande de M. Bonar, vice-consul d'Angleterre, et des reprĂ©sentants des armateurs, M. Mage photographiera, Ă la pointe du Stiff, BerthelĂ© dans sa BerthelĂ©, le pĂȘcheur ouessantin photographiĂ© le 30 juin 1896, dans son canot devant le mĂŽle de MolĂšne. Photo Brest ©The Graphic 01 AoĂ»t 1986 Plusieurs articles de journaux nationaux et internationaux qui font le rĂ©cit du sauvetage de Marquardt par le pĂȘcheur BerthelĂ©, affirme que Ellis Ă©tait encore vivant et appelait au secours, quand les deux protagonistes passĂšrent en barque prĂšs de lui et certains de rajouter que la barque de BerthelĂ© Ă©tait trop petite pour sauver Ellis!..., mais c'est absolument faux... Charles Marquardt donnera les vĂ©ritables dĂ©tails dans son rĂ©cit Article extrait de ©La DĂ©pĂȘche de Brestle lundi 22 Juin 1896 Pensant que je pouvais avoir Ă passer une froide nuit en pleine mer sur un petit bateau, je mis mon pardessus et, par mesure de prĂ©caution, je passai une ceinture de sauvetage. A peine avais-je eu le temps de le faire, que le bĂątiment coula et je coulai moi-mĂȘme. Le bateau coulĂ©, je saisis une traverse sur laquelle je m'assis. Sept ou huit personnes Ă©taient prĂšs de moi. Parmi elles, Ă©tait une femme qui, dans son effroi, me saisit par le cou. Je ne me dĂ©fis pas de son Ă©treinte et pus la monter sur la piĂšce de bois. Quand le jour parut, nous n'Ă©tions plus que trois, tous des hommes, moi M. Ellis, le quatriĂšme officier et un passager dont je ne connaissais pas le nom. M. Ellis s'efforçait de se tenir sur un grillage, et comme le courant le poussait sur nous, il l'attacha Ă notre piĂšce de bois, nous fournissant un radeau plus solide. Avant cela, le passager inconnu avait Ă©puisĂ© ses forces. Il ne pouvait se cramponner plus longtemps. Il se souleva une ou deux fois et coula. Je le saisis par sa ceinture de sauvetage, mais il glissa et le malheureux disparutâŠM. Ellis commença aussi Ă perdre l'espĂ©rance de se sauver. Il tĂącha de se maintenir sur le radeau, car il s'y attacha. Je crois qu'il est mort vers neuf heures du matin. Vers ce moment, le courant tourna et la piĂšce de bois se dĂ©tacha du grillage. Peu aprĂšs, je vis un bateau de pĂȘcheurs que je hĂ©lai de toutes mes forces, mais je n'eus aucune rĂ©ponse. Je crois qu'Ă partir de ce moment j'ai perdu conscience de ce qui se passait, car je ne me rappelle plus rien, jusqu'au moment oĂč j'ouvris les yeux et vis le brave pĂȘcheur BerthelĂ©, penchĂ© sur moi⊠», VIII - MACABRES DĂCOUVERTES...Quelques autres pĂȘcheurs remarquables...PĂȘcheurs molĂ©naisCe mercredi 17 Juin 1896, beaucoup de pĂȘcheurs qui partaient Ă la pĂȘche Ă la langouste, rencontrĂšrent Ă©galement sur leurs routes, quelques caisses, du bois et autres Ă©paves flottant Ă la surface de l'eau, qui attirĂšrent leur attention. Certains pĂȘcheurs feront mĂȘme ce jour-lĂ et les jours suivants, de macabres dĂ©couvertes... notamment le corps d'un bĂ©bĂ© ĂągĂ© d'Ă peine 1 an... Rien que pour cette journĂ©e du 17 juin, ce sont les corps de 14 hommes, de 3 femmes et d' un enfant qui sont acheminĂ©s vers MolĂšne... Les corps furent entreposĂ©s temporairement dans un magasin sur le quai. Voici quelques pĂȘcheurs que l'on peut citer Source ©La DĂ©pĂȘche de Brest du 19 Juin 1896 et dĂ©tails de Jean Maout Le patron ThĂ©ophile Le Bras, le matelot ArsĂšne Marie CaĂŻn et le novice Auguste Marie Cariou, de "l'Augustine", dĂ©couvrirent un premier cadavre, un homme d'une trentaine d'annĂ©es flottant sur le dos parmi des dĂ©bris. A l'aide de ses Ă©quipiers, ils remontĂšrent le malheureux Ă bord. Il Ă©tait vĂȘtu d'un caoutchouc et avait une bouĂ©e de sauvetage autour du corps, ils remarquĂšrent que la montre qui dĂ©passait de sa poche indiquĂ©e...11heures et 1 minute... sans aucun doute, l'heure du naufrage! Peu aprĂšs, sur leur route ils dĂ©couvrirent Ă nouveau 2 cadavres d'hommes du mĂȘme Ăąge, Ă demi vĂȘtus.Le Bras et son Ă©quipage se mirent alors Ă hĂ©ler les autres bateaux disponibles dans le secteur pour les aider dans leurs macabres recherches Le patron Auguste Tual, le matelot Paul Marie Masson et le matelot EugĂšne Tanguy, du "Courrier de Sainte-Anne", dĂ©couvrirent le corps d'un homme, vĂȘtu de noir et tatouĂ© sur les deux poignets la lettre L, avec le chiffre 1 et un point. Wood et Godbolt reconnaitront plus tard le cadavre Ă MolĂšne. C'Ă©tait celui de H. Liddle, le second-boulanger. Le patron Jean Ătienne Le Mao dit "Yann", le matelot Louis Creac'h, le matelot Auguste Alexandre Masson et le mousse Victor CrĂ©ac'h, de la "Notre-Dame-de-la-Garde", dĂ©couvrirent deux cadavres d'hommes et celui d'un enfant d'un an environ, en chemise. Le patron Pierre Marie Masson, le matelot Julien Tanguy, du "Joseph Marie", ramenĂšrent deux cadavres d'hommes et celui d'une femme ĂągĂ©e de trente ans environ. Celle-ci vĂȘtues uniquement d'une chemise et d'un caleçon. Le patron ArsĂšne Marie Le Bras, le matelot Jean-François Cuillandre, le matelot Louis Cuillandre et le mousse Alexandre Ballut, de la "Marie", trouvĂšrent une femme de 30 Ă 40ans, en robe de chambre et nu-pieds. Le patron Vital Marie KĂ©riel, le matelot François Marie Luneau et le mousse George Henry OmnĂšs, de la "Jeanne Hortense", trouvĂšrent le corps de deux deux hommes de moins de 35 ans Ă la barbe rousse. quelques annĂ©es plus tard hĂ©las, le patron Vital KĂ©riel pĂ©rira noyĂ©, dans les mĂȘmes parages. Le patron Gabriel Podeur dit "Cabit" le matelot Joseph Marie Cuillandre, le matelot Marcien Cuillandre et le novice François Marie Podeur, du "SĂ©raphique et Marie", trouvĂšrent le corps d'un homme de 35ans environ. C'Ă©tait le corps de Mr Reed le pĂšre de la petite Alice Le patron Mathieu Dubosq, le matelot RenĂ© Marie Dubosq, le matelot Pierre Ămile Marec et le mousse Aristide Marie Le Bousse, de la "Marie-PhilomĂšne", trouvĂšrent le corps d'une femme de 24 ou 25ans. Elle Ă©tait brune, on aurait pu croire que c'Ă©tait une Française. Elle Ă©tait vĂȘtue d'une robe de soie et d'un tricot des colonies marquĂ© H. Elle portait Ă l'annuaire gauche une alliance en or, et dans une poche, elle avait enroulĂ© dans un mouchoir, 6 Livres Sterling. Avec les autres pĂȘcheurs molĂ©nais suivants, ce sont 30 corps au total qui auront Ă©tĂ© retrouvĂ©s et ramenĂ©s Ă MolĂšne -Le patron Auguste Alexandre Masson, le patron RenĂ© Marie Masson, le matelot Alfred Masson, le matelot Maurice OmnĂšs, le mousse Urbain Bidan, le mousse Jean Zacharie CrĂ©ac'h, le mousse Marcel Henri Masson, des "Deux Soeurs" Ă patron Ambroise Ballut, le matelot BienaimĂ© OmnĂšs,le mousse Jean Marie Monot, le novice Ambroise Marie Gouachet, de l' "Esmeralda" Ă Le patron Nicaise Rocher, le matelot François Auguste CrĂ©ac'h, le matelot Theophile Marie Cariou, le novice Julien Ernest Dubosq, de la " de BonSecours" Ă Le patron CĂ©sar Marie KĂ©riel, le matelot François Cuillandre, le matelot NoĂ«l Marie Masson, le mousse Paul DesirĂ© Cuillandre,de la "Reine des Anges" Ă Le patron Jean-Marie Cariou, le matelot Jean-Joseph Cariou, de la "Marie Jeanne" Ă Le patron Jean Marie Masson, le matelot Julien Delarue, le mousse Sylvestre Marie Monot, du "Dieu protĂšge les 2 frĂšres" Ă Le patron Ambroise Marie Dubosq, le matelot Bienaime OmnĂšs, le matelot Guillaume Marec, le novice Yves Marie Squiban, de la "Marie JosĂ©phine" Ă Le patron Ădouard Dubosq, le matelot Jean François Masson, le novice Ernest Jean Marie Masson, du "Saint Jean" Ă Le patron Mathieu Dubosq, le matelot RenĂ© Marie Dubosq, le matelot Pierre Ămile Marec, le mousse Aristide Marie Le Bousse*, de la "Marie PhilomĂšne" Ă Le patron Cyprien Masson, le mousse Esprit Masson, le novice Fiacre Marie Masson, de l'"AmĂ©lie" Ă MolĂšne.* Aristide Le Bousse alors ĂągĂ© de 14 ans, Ă©pousera plus tard la jeune sĆur de Mathieu MASSON, Marie-Anne... Extrait du rĂ©sumĂ© complet de Jean Maout que vous pourrez retrouver plus bas ...La flottille rentre au port de MolĂšne oĂč la consternation des Ăźliens grandit au fur et Ă mesure des dĂ©barquements. Le maire, Victor Masson, et le recteur, Guillaume Le Jeune, organisent la rĂ©ception des corps, qui sont regroupĂ©s dans le cafĂ© de la veuve SĂ©raphique Cuillandre, actuelle maison de Nono Cuillandre, Ă proximitĂ© immĂ©diate du port. Le secrĂ©taire de mairie, M. Labitte, et le syndic des gens de mer, M. Colin, attribuent Ă chaque cadavre un numĂ©ro et relĂšvent les particularitĂ©s de chacun, aux fins dâidentification future. Le maire, Victor Masson, SĂ©raphique Cuillandre, Edouard Dubosq, ThĂ©ophile Le Bras, Auguste Tual, Paul Masson, procĂšdent Ă la toilette mortuaire des corps, que les hommes cousent ensuite dans des draps en guise de linceuls. Quatre corps sont exposĂ©s sur une table au rez-de-chaussĂ©e dâun magasin attenant Ă lâĂ©tablissement de la veuve Cuillandre et treize Ă lâĂ©tage ; Ă la tĂȘte de chaque corps est placĂ© un crucifix et des bougies sont allumĂ©es. Madame SĂ©raphique Cuillandre prend un soin tout particulier du corps de lâenfant, quâelle place dans sa chambre, dans un berceau garni de au long de la journĂ©e et toute la nuit, les MolĂšnais veilleront les morts, Ă tour de rĂŽle, dans la pure tradition chrĂ©tienne, Ăźlienne et bretonne.... PĂȘcheurs ouessantins 8 corps dĂ©couverts au totalParmi les autres cadavres dĂ©couverts par les pĂȘcheurs ouessantins ce jour-lĂ Le corps de Mr Ellis - 4Ăšme officier, par le patron Jacques Botquelen, le matelot NoĂ«l Paul StĂ©phan, le novice Jean Nicolas, du "Saint-Jacques" Le corps du passager Walter Whipp, a Ă©tĂ© retrouvĂ© par le patron Jean Marie Riou, le matelot Prudent Nevenez, le novice Daniel Marie Cornen, du bateau pilote "N°3" Le corps du passager Harry Cohen, par le patron Jean-Marie CaĂŻn, les matelots Louis CaĂŻn, Jean-Marie Morvan de la "JosĂ©phine" Le corps d'un mĂ©canicien, par le patron Paul Fouesnant, le matelot Jean-Michel Lamalis, des "Trois Amis" Le corps de Miss McGee par le patron Louis Toulau, le novice Paul Nicolas Tual du "Nicolas". Un corps, retrouvĂ© par le pĂȘcheur François Marie Le Guen fin juin Le corps en dĂ©composition d'un homme par le pĂȘcheur Fitamant, tout proche du lieu du sinistre. L'homme assez grand, portait une montre en or sur laquelle on pouvait lire " Les autres corps retrouvĂ©s sur plusieurs jours aprĂšs la catastropheĂ MOLĂNE 30 corps retrouvĂ©s au total Le patron Guillerme Masson de "L'Ernestine", trouva le corps d'un homme dans l'ouest de MolĂšne A PORTSALL/PLOUDALMEZEAU/PORSPODER 12 corps retrouvĂ©s au total Le corps d'une femme ĂągĂ©e d'une trentaine d'annĂ©es retrouvĂ© par le patron Auguste Gouzien, le matelot François Gouzien, du "Castor" Ă Portsall. La femme avait une cicatrice Ă la lĂšvre supĂ©rieure. Le corps d'un homme a Ă©tĂ© trouvĂ© le patron HervĂ© Le Borgne, le matelot François Le Borgne, le matelot Jean Briant, le mousse RenĂ© Cadalen, du "Hoche" de Portsall, Ă hauteur de landunvez. Il Ă©tait vĂȘtu d'un uniforme bleu marine, l'une des manches de la veste portant deux chevrons, surmontĂ©s de deux ancres d'or et d'une couronne, et l'autre d'une abeille d'or et d'une Ă©toile d'argent. Les autres pĂȘcheurs de Portsall suivants Le patron Jean-François Pallier, le matelot Joseph Abiven, du "PrĂ©on" Ă PortsallLe patron HervĂ© Pellen, le matelot Goulven Louedge, du " Ă PortsallLe patron François Marie Oulhen, le matelot Jean AmĂ©dĂ©e BramoulĂ©, le matelot Jean-Marie Prigent, le mousse Auguste Arzel, du "Coq" Ă PortsallLe patron Pierre Corolleur, le matelot Emile Corolleur, du "Borda" Ă PortsallLe patron Yves Daouben, le novice Joseph Le Guen, du "Pacifique" Ă PortsallLe patron Joseph Le Borgne, le matelot Pierre Perhirin, le matelot Jean Marie Garo, du "DaĂŻc" Ă PortsallLe patron Yves Salou, le matelot Joseph Salou, le matelot Alexandre Salou, le mousse Auguste Salou, du "Saint-Joseph" Ă PortsallLe patron Jean Salou, le matelot François Salou, du "Gendarme" Ă Portsall ont Ă©tĂ© bien braves de retrouver Le corps du chef ingĂ©nieur du bord, Mr H. Eyre, dans sa veste d'uniforme avec 2 galons. On croyait lire sur le marquage de sa veste Le corps de Mr P. Kingswell - Officier de la Marine d'Ă©tat. Sur lui, une lettre de sa femme, des photos et la liste en double de tous les paasagers ! Le corps d'une femme sans doute Mme Lucas Le corps de Mme Mc Lean brodĂ© sur vĂȘtement Le corps d'une femme ĂągĂ©e de 35 ou 40ans Ă la chevelure rousse portait une alliance Le corps de Mr Son nom Ă©tait brodĂ© sur son mouchoir. Le corps d'une petite fille d'une dizaine d'annĂ©es Le corps d'un petit garçon de 12 ou 14ans. dĂ©but juillet 1896 Le patron BrĂ©nĂ©ol Vincent, de TrĂ©mazan, trouva le corps en dĂ©composition d'un homme assez grand, un tatouage basique Ă chaque poignet... mi-juillet 1896 Le corps impossible Ă identifier d'un homme Ă la chevelure rousse claire. AU CONQUET Le corps de Mr Howard - Jeune Marin d'Ă©tat, par le patron Magloire Le Bousse, le matelot Marcien Cuillandre, le matelot Jean Dance, du "FrĂšre et soeur" On trouva aussi le corps de deux hommes de 35 et 25ans environ. Les deux Ă©taient juchĂ©s sur une table de cuisine du Drummond-Castle, venue s'Ă©chouer Ă la cĂŽte... A l'ABER-BENOĂT Le patron François Pallier, le matelot Guillaume Goachet, le matelot François Thomas, le matelot Yves BlĂ©as, du "Janus" Ă Saint-Pabu, trouvĂšrent le corps de Nelly Peachey. inhumĂ©e Ă St Pabu A CAMARET Le patron Auguste Kerspern, de "L'Oiseau des TempĂȘtes" Ă Camaret, trouva le corps d'un jeune garçon de 12ans environ. Bien habillĂ©... avec des piĂšces de monnaie espagnole dans la poche Le patron Etienne Marie Vigouroux, du "Saint-Ătienne" Ă Camaret, trouva le corps d'un homme d'une quarantaine d'annĂ©es. Sur ses chaussettes, les initiales P. K. Les pĂȘcheurs et les habitants ayant retrouvĂ© tous ces cadavres, seront plus tard, Ă©galement remerciĂ© de leur dĂ©vouement par la remise de gratifications et de mĂ©dailles offertes par la Reine Victoria... Voir plus extrait de ©La DĂ©pĂȘche de Brestle 29 Juin 1896 ...La mer rendra-t-elle tous les cadavres engloutis avec le Drummond-Castle ? En attendant que de nouvelles Ă©paves funĂšbres viennent s'Ă©chouer sur nos grĂšves ou soient recueillies par nos pĂȘcheurs, il n'est pas sans intĂ©rĂȘt de dresser le bilan des corps retrouvĂ©s. Jusqu'ici, 50 cadavres1 sur 248 ont Ă©tĂ© recueillis 30 Ă MolĂšne ; 9 Ă Porspoder ; 6 Ă Ouessant ; 4 au Conquet ; 1 Ă Saint-Pabu. Les corps dont l'identitĂ© a Ă©tĂ© Ă©tablie sont ceux de MM. F. W. Whipp, Whipp, Gethen, Donaldson, Blinkhorn2, Mason, Platt, Din CĂ©cile ?, Bouyer ?3, Miss Freda McGee, Mme Frances Mary Sandbach, MM. Herbert Hinds, Bradshaw, Liddle, Mlles Olive, Nellie Peachey, MM. EYTG4, Harry Cohen, Stephens5. Cette reconnaissance a Ă©tĂ© effectuĂ©e Ă l'aide d'indices trouvĂ©s sur les cadavres, tels que bijoux, marques de linge, etc⊠Ont Ă©tĂ© Ă©galement reconnus par des parents Mlle Reed Alice, MM. Reed Harry et Howard. Chiffre communiquĂ© au 29/06/1896, mais bien d'autres seront retrouvĂ©s les jours suivants... Blinkhorn = c'est le 147Ăšme passager qui a embarquĂ© au dernier moment et qui de ce fait, ne figure pas sur la liste des enregistrements. Din CĂ©cile / Bouyer = comme l'Ă©crit le reporter, ce ne sont que des indices retrouvĂ©s sur les cadavres, souvent des inscriptions de vĂȘtements, mais cela ne prouve en rien les identitĂ©s des pĂ©ris. De plus, ces noms ne figurent pas sur la liste d'embarquement. A moins que parmi ces noms, se trouvent la gouvernante et la servante inconnues?... EYTG = Il s'agit en fait de Mr le chef ingĂ©nieur du bord, retrouvĂ© avec sa veste d'uniforme 2 galons au large de Portsall. STEPHENS = le corps retrouvĂ© Ă Ouessant et... inhumĂ© lĂ -bas, Ă©tait en fait celui de Mr Stevens Julian. Une dĂ©licate mission sera confiĂ©e Ă Mr Bertillon, chef du service de l'identitĂ© judiciaire service anthropomĂ©trique Ă la prĂ©fecture de police de Paris, accompagnĂ© de son agent Dubois, il devra photographier et mesurer tous les cadavres retrouvĂ©s et dresser des procĂ©s-verbaux qui seront remis aux autoritĂ©s et aux familles. ArrivĂ©s Ă Brest le 20 Juin, d'Ă©xhumation en Ă©xhumation, ils se rendront dans tous les cimetiĂšres acomplir leur macabre devoir jusqu'au 24 Juin, date de leur dĂ©part. Il est en effet jugĂ© impossible, Ă©tant donnĂ© l'Ă©tat de putrĂ©faction dans lequel se trouveront les cadavres qui seraient dĂ©sormais recueillis, que leur photographie et leur mensuration deviennent suffisantes...Les MolĂ©nais et le Naufrage du Drummond Castle » Par Jean MaoutPour ĂȘtre plus complet Comment la catastrophe a Ă©tĂ© vĂ©cue par la population? Quels ont Ă©tĂ© les protagonistes de ce dĂ©vouement sans prĂ©cĂ©dent? Lisez ceci Lire le rĂ©sumĂ© complet de Jean Maout cliquez pour ouvrir ou fermerLes MolĂ©nais et le Naufrage du Drummond Castle » Les Ăźliens, ouessantins et molĂ©nais, ont Ă©tĂ© unanimement cĂ©lĂ©brĂ©s pour les soins apportĂ©s par eux aux naufragĂ©s du Drummond-Castle », qui sâest Ă©ventrĂ© le 16 juin 1896, Ă sur les roches des Pierres vertes », Ă lâOuest de lâĂźle MolĂšne, Ă lâentrĂ©e du Fromveur », cĂŽtĂ© Atlantique. Ce matin du 17 juin 1896, lorsque Mathieu Masson, patron du bateau de pĂȘche Couronne de Marie », quitte le port de MolĂšne pour aller relever ses casiers Ă langoustes mouillĂ©s dans les parages du Stiff, Ă lâEst de Ouessant, Ă la sortie du Fromveur, il nâimagine pas ce quâil va dĂ©couvrir ; arrivĂ© sur les lieux de pĂȘche, il aperçoit, sortant de la brume, Ă environ un mille, deux hommes Ă demi nus Ă cheval sur une Ă©pave appelant au secours. Il les prend Ă son bord, les rĂ©conforte, leur donne des vĂȘtements secs âune partie des siens et de ceux de ses deux matelots- et les ramĂšne Ă MolĂšne. Les deux naufragĂ©s ne parlent pas un mot de français et encore moins de breton, les deux seules langues que pratique Mathieu Masson. Ils donnent leur nom, en pointant leur index sur leur poitrine Charles Wood et William Godbolt, mais ne rĂ©ussissent pas Ă se faire comprendre sur lâimportance du drame quâils ont vĂ©cu au cours de la nuit. ArrivĂ©s au port, ils sont rĂ©confortĂ©s dans le cafĂ© de la veuve SĂ©raphique Cuillandre, qui, pendant deux jours, sera transformĂ© en centre dâaccueil ; habillĂ©s de vĂȘtements chauds, ils sont embarquĂ©s immĂ©diatement sur un bateau de pĂȘche pour le Conquet, afin ĂȘtre remis au commissaire de lâinscription maritime, M. Carron, les molĂ©nais ayant conscience de lâurgence quâil y avait Ă Ă©claircir les circonstances du drame vĂ©cu par les deux hommes. Les deux rescapĂ©s rĂ©ussiront Ă se faire comprendre de M. Carron, qui prĂ©viendra la prĂ©fecture maritime ; ce nâest donc quâau retour de la barque de pĂȘche, dans lâaprĂšs-midi, que les molĂ©nais apprendront toute lâĂ©tendue de la catastrophe. Il paraĂźt difficile de croire, aujourdâhui, que les molĂ©nais ne se sont doutĂ©s de rien pendant une grande partie de la journĂ©e du 17 juin. Il faut se rappeler que le seul moyen de communication rapide Ă©tait alors le tĂ©lĂ©graphe morse et, Ă MolĂšne, il Ă©tait en panne depuis plusieurs semaines. Au sommet de lâĂźle, il y avait bien un mĂąt permettant dâĂ©mettre des signaux par temps clair, mais il ne sera dâaucune utilitĂ© en raison de la brume persistante tout au long de la journĂ©e; le sĂ©maphore ne sera construit quâen 19O8. On mâa racontĂ©, dans mon enfance, quâune clameur venant de lâOuest de lâĂźle avait Ă©tĂ© entendue par des femmes rentrant dâune veillĂ©e, Ă©pouvantĂ©es elles nâauraient rien dit craignant dâĂȘtre prises pour folles ; je ne crois pas Ă la vĂ©racitĂ© de cette allĂ©gation qui mâapparaĂźt ĂȘtre une reconstruction imaginaire relevant du rĂ©cit lĂ©gendaire ⊠nul doute que les dĂ©couvertes macabres ont dĂ» frapper les imaginations et quâavec le temps les faits ont Ă©tĂ© reconstruits au grĂ© des narrations. Aujourdâhui encore, il nâest pas rare que soit soutenu, avec force, que le corps du commandant Pierce est enterrĂ© dans le cimetiĂšre de MolĂšne ; câest une confusion avec un autre naufrage plus tardif ; le corps du commandant du Drummond Castle » nâa jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©, sans doute est-il toujours dans la carcasse du navire. Lâalerte est donnĂ©e de Ouessant par un naufragĂ©, Charlie Macqardt, recueilli dans la matinĂ©e par un pĂȘcheur ouessantin, Joseph BerthelĂ©. Le phare du CrĂ©acâh dispose dâun tĂ©lĂ©graphe en Ă©tat de marche et son guetteur en chef a des rudiments dâanglais ; Macquardt prĂ©vient sa compagnie, Ă Londres, du naufrage, en prĂ©cisant quâil est le seul survivant, ce qui rĂ©vĂšle quâil nây a eu aucune communication avec MolĂšne au cours de la matinĂ©e. Le matin du 17 juin, les pĂȘcheurs molĂ©nais vont donc partir, les uns aprĂšs les autres, relever leurs casiers Ă langoustes, sans se douter de la tragĂ©die qui sâest dĂ©roulĂ©e la veille au soir; dans lâOuest-Sud-Ouest de lâĂźle , ils vont rencontrer un grand nombre dâĂ©paves et comprendre quâils se trouvent en prĂ©sence dâun important naufrage, mais ils sont encore loin dâen concevoir lâampleur . Personne nâimagine quâil sâagit dâun navire Ă passagers. Sortant de la brume, les pĂȘcheurs vont apercevoir des corps flottant Ă la surface ou accrochĂ©s Ă des Ă©paves. Câest dâabord le patron ThĂ©ophile Le Bras, de lâ Augustine », qui repĂȘche le premier cadavre, une bouĂ©e de sauvetage autour du corps, il flotte sur le dos. Câest un homme jeune, trente-cinq ans environ, de forte constitution, portant au doigt une alliance en or et dans son gilet une montre en argent, arrĂȘtĂ©e Ă onze heures et une minute, heure qui sâavĂšrera ĂȘtre lâheure du naufrage, selon les tĂ©moignages des trois survivants, Ă trois minutes prĂšs, ce qui rĂ©vĂšle que le navire a coulĂ© rapidement. Peu aprĂšs, ThĂ©ophile Le Bras repĂȘche deux autres corps dâhommes, ĂągĂ©s de trente Ă trente-cinq ans. Il regagne lâĂźle aussitĂŽt aprĂšs avoir alertĂ© les autres pĂȘcheurs, qui, Ă leur tour, vont faire de macabres dĂ©couvertes. Auguste Tual, du Courrier de Sainte Anne », repĂȘche un homme prĂ©sentant deux tatouages sur les poignets., Jean Etienne Mao, dit Yann », du Notre Dame de La Garde », repĂȘche deux hommes et un enfant dâun an environ, en chemise de nuit. Hyacinthe Masson du Joseph Marie » repĂȘche deux hommes et une femme jeune, de moins de trente ans. ArsĂšne Le Bras de la Marie » repĂȘche une femme dâune trentaine dâannĂ©es en robe de chambre et pieds nus. Vital KĂ©riel de la Jeune Hortense » repĂȘche deux hommes de moins de trente-cinq ans Ă la barbe rousse quelques annĂ©es plus tard il pĂ©rira noyĂ© dans les mĂȘmes parages. Gabriel Podeur, dit Cabit », du SĂ©raphique et Marie » repĂȘche un homme de trente-cinq ans environ. Mathieu Dubosq de la Marie PhilomĂšne » repĂȘche une jeune femme, qui nâa pas plus de vingt-cinq ans ,vĂȘtue dâune robe de soie et dâun tricot, elle est brune et porte une alliance en or ; six livres sterling sont enroulĂ©s dans son mouchoir brodĂ© de la lettre H. La flottille rentre au port de MolĂšne oĂč la consternation des Ăźliens grandit au fur et Ă mesure des dĂ©barquements. Le maire, Victor Masson, et le recteur, Guillaume Le Jeune, organisent la rĂ©ception des corps, qui sont regroupĂ©s dans le cafĂ© de la veuve SĂ©raphique Cuillandre, actuelle maison de Nono Cuillandre, Ă proximitĂ© immĂ©diate du port. Le secrĂ©taire de mairie, M. Labite, et le syndic des gens de mer, M. Colin, attribuent Ă chaque cadavre un numĂ©ro et relĂšvent les particularitĂ©s de chacun, aux fins dâidentification future. Le maire, Victor Masson, SĂ©raphique Cuillandre, Edouard Dubosq, ThĂ©ophile Le Bras, Auguste Tual, Paul Masson, procĂšdent Ă la toilette mortuaire des corps, que les hommes cousent ensuite dans des draps en guise de linceuls. Quatre corps sont exposĂ©s sur une table au rez-de-chaussĂ©e dâun magasin attenant Ă lâĂ©tablissement de la veuve Cuillandre et treize Ă lâĂ©tage ; Ă la tĂȘte de chaque corps est placĂ© un crucifix et des bougies sont allumĂ©es. Madame SĂ©raphique Cuillandre prend un soin tout particulier du corps de lâenfant, quâelle place dans sa chambre, dans un berceau garni de fleurs. Tout au long de la journĂ©e et toute la nuit, les MolĂ©nais veilleront les morts, Ă tour de rĂŽle, dans la pure tradition chrĂ©tienne, Ăźlienne et bretonne. Mais, lorsque les bateaux de pĂȘche dĂ©barquent les premiers corps des noyĂ©s le matin du dix-sept juin, le temps des priĂšres nâest pas encore venu. Le recteur, Guillaume Le Jeune, qui nâoublie pas quâil est aussi prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© de sauvetage, dĂ©cide de lancer le canot de sauvetage lâ Amiral Roussin » ; or, les hommes valides sont Ă la pĂȘche ; pour tirer le canot de son abri jusquâĂ la mer, qui est basse, le recteur fait appel aux femmes de lâĂźle, qui, sous la direction de Marcel Le Bousse, maĂźtre de port, nâhĂ©sitent pas Ă entrer dans lâeau jusquâĂ mi-corps pour pousser le chariot jusquâĂ la flottaison du canot Ă rames dans le port et ,vers onze heures , le Roussin » avec douze volontaires et son patron Jean RenĂ© Masson part explorer les parages de lâĂźle ; il rencontrera beaucoup dâĂ©paves mais pas de corps de noyĂ©s ; il rentrera au port en fin dâaprĂšs-midi, les rameurs ayant Ă©tĂ© jusquâĂ lâĂ©puisement de leurs forces. Le soir ,le recteur Le Jeune ira bĂ©nir les corps chez la veuve SĂ©raphique Cuillandre ,mais, la maison de cette derniĂšre Ă©tant trop petite pour recevoir tous les molĂ©nais, les priĂšres mortuaires seront dites Ă lâĂ©glise. Les enterrements sont fixĂ©s au lendemain, le dix-huit juin, Ă dix heures ; quatre marins pĂȘcheurs, Tual, Podeur, Mao et Ordonneau, se portent volontaires pour creuser les fosses, dĂšs deux heures du matin; quatre fosses purent ĂȘtre creusĂ©es dans le cimetiĂšre paroissial et furent affectĂ©es aux trois femmes et Ă lâenfant, les autres durent ĂȘtre creusĂ©es, Ă proximitĂ©, sur la place de lâĂ©glise et furent rĂ©servĂ©es aux hommes. Il ne faut voir lĂ aucune volontĂ© discriminatoire. Ă lâĂ©gard dâanglais rĂ©putĂ©s de confession protestante ; contrairement au recteur de Ouessant, qui aura quelques scrupules , le recteur Le Jeune, ancien militaire qui avait fait la guerre de 1870, avait Ă©tĂ© trĂšs ferme tous fils de Dieu dans le malheur », Le cimetiĂšre Ă©tait plein ; il faut rappeler que trois ans plutĂŽt, lâĂźle avait Ă©tĂ© victime du cholĂ©ra ,qui, en quinze jours, avait fait quarante-quatre victimes et portĂ© la mortalitĂ© dans lâĂźle, qui comptait cinq cent quatre-vingt-cinq habitants, Ă soixante et onze dĂ©cĂšs pour la seule annĂ©e 1893, contre une moyenne annuelle de quatorze sur les dix derniĂšres annĂ©es. LâĂźle ne disposant pas assez de bois , seuls les corps de lâenfant et des trois femmes furent placĂ©s dans des cercueils, les corps des hommes furent enveloppĂ©s dans des toiles Ă voiles. A dix heures, le recteur Le Jeune, accompagnĂ© par les enfants de chĆur et les chantres - des pĂȘcheurs rĂ©putĂ©s pour leur voix quâon appelait aussi les entonneurs »- procĂ©da Ă la levĂ©e des corps ; les Ăźliens sâĂ©taient groupĂ©s devant la maison de SĂ©raphique Cuillandre. AprĂšs la bĂ©nĂ©diction des corps, le recteur, prĂ©cĂ©dĂ© dâun homme portant la croix et suivi des enfants de chĆur et des chantres, prit la tĂȘte du cortĂšge en direction de lâĂ©glise, venaient ensuite les corps des noyĂ©s portĂ©s, chacun, sur une civiĂšre, chaque homme par six marins, chaque femme par six femmes, deux femmes portant le petit cercueil de lâenfant, suivis par le maire et le conseil municipal au grand complet, puis la foule recueillie des Ăźliens. Les tĂ©moins de ce cortĂšge funĂšbre furent frappĂ©s par son imposante simplicitĂ© » ; le silence nâĂ©tait rompu que par la psalmodie des priĂšres en latin chantĂ©es dâune voix forte par le recteur et les rĂ©pons des chantres ; la tristesse de la scĂšne Ă©tait accentuĂ©e par la cloche de lâĂ©glise sonnant le glas. Le cortĂšge sâĂ©tirait dans les rues Ă©troites de lâĂźle, si bien que la tĂȘte du cortĂšge Ă©tait arrivĂ©e Ă lâĂ©glise alors que de nombreux Ăźliens nâavaient pas encore quittĂ© le port. Il Ă©tait impossible que lâĂ©glise puisse contenir une telle foule. Contrairement Ă la tradition, qui veut que lâoffice funĂšbre soit cĂ©lĂ©brĂ© en prĂ©sence du corps, le recteur dĂ©cida de changer lâordre de lâenterrement il bĂ©nit les fosses et les corps y furent aussitĂŽt dĂ©posĂ©s, puis il cĂ©lĂ©bra lâoffice des morts dans une Ă©glise qui ne put contenir tous les Ăźliens, une partie resta debout, silencieuse, autour des fosses pendant toute la cĂ©rĂ©monie, alors que les chants en latin et les cantiques bretons rĂ©sonnaient dans lâĂ©glise. Le recteur, dans une allocution en breton, fĂ©licita les molĂ©nais pour leur sollicitude Ă lâĂ©gard des naufragĂ©s, dans le plus pur respect de la tradition Ăźlienne. Dans lâaprĂšs-midi, Guillaume Masson, patron de lâ Ernestine », ramena encore le corps dâun homme jeune, ĂągĂ© dâenviron trente-cinq ans. Le lendemain, 19 juin , le vapeur Le Cotentin » appareilla de Brest pour Ouessant, ayant Ă son bord le vice consul dâAngleterre Ă Brest, M. Bonar, les reprĂ©sentants de la Castle Line » , des parents des victimes arrivĂ©s la veille de Londres et Godbolt et Wood. Ouessant avait retardĂ© lâinhumation des corps dans lâattente de lâarrivĂ©e des anglais. Les cĂ©rĂ©monies achevĂ©es, Le Cotentin » reprit la mer et sâarrĂȘta Ă MolĂšne, vers dix-huit heures, les anglais tenant Ă se recueillir sur les tombes de leurs compatriotes et Ă saluer les molĂ©nais. Le vice consul , les reprĂ©sentants de la compagnie de navigation ,et des parents des victimes, sont accueillis Ă leur dĂ©barquement, par le maire et le recteur, qui leurs font part des problĂšmes posĂ©s par lâafflux des noyĂ©s et leur impossibilitĂ© dâenterrer dâautres corps dans le cimetiĂšre ; depuis la veille, dix nouveaux corps ont Ă©tĂ© trouvĂ©s sept hommes,une femme,une jeune fille ,un enfant ; la seule solution pour leur donner une sĂ©pulture dĂ©cente serait de les ensevelir sur lâĂźle voisine de LĂ©dĂ©nes. Cette solution recevra lâaccord des anglais ; si elle a Ă©tĂ© effectivement retenue, je trouve Ă©tonnant quâaucun muret de pierres nâait Ă©tĂ© Ă©levĂ© pour marquer le lieu des inhumations, comme cela a Ă©tĂ© fait Ă sur lâĂźle de Trielen pour enterrer les victimes du cholĂ©ra, trois ans plus tĂŽt. Je suis persuadĂ© que ces dix nouveaux cadavres ont encore Ă©tĂ© enterrĂ©s sur la place de lâĂ©glise, et on obtient ainsi un chiffre proche de celui mentionnĂ© sur la plaque de cuivre apposĂ©e dans lâĂ©glise. Il est certain quâau fil des jours suivants, des corps, en Ă©tat de dĂ©composition avancĂ©e, ont Ă©tĂ© enterrĂ©s sur LĂ©dĂ©nez ou en haut des grĂšves. LâĂ©motion sera Ă son comble lorsque le vice consul sera averti que, Gabriel Podeur, patron du SĂ©raphique et Marie », vient de ramener le corps dâun autre noyĂ©, sur lequel on a dĂ©couvert des papiers, dĂ©lavĂ©s certes mais lisibles, au nom de Reed., le mĂȘme nom que celui de la petite fille enterrĂ©e Ă Ouessant, Alice Reed. Le vice consul sait quâun des anglais qui lâaccompagnent, sâappelle Reed et quâil est Ă la recherche de son frĂšre, qui avait embarquĂ© Ă bord du Drummond Castle » avec sa jeune femme et son enfant ; il le fait chercher et celui-ci reconnaĂźt son frĂšre. Le corps est immĂ©diatement apprĂȘtĂ© par les molĂ©nais, cousu dans un drap et embarquĂ© Ă bord du Cotentin » pour son rapatriement en Angleterre. Dans toute cette tristesse, il y eut aussi un moment de joie, lorsque les deux rescapĂ©s, Godbolt et Wood, dĂ©barquĂšrent du Cotentin » et furent reconnus par les molĂ©nais, qui les avaient sauvĂ©s et rĂ©confortĂ©s. Ils purent, cette fois, exprimer aux Ăźliens leur reconnaissance avec lâaide du vice consul qui servait dâinterprĂšte. Dans les jours qui suivirent de nombreux corps furent repĂȘchĂ©s en mer ou vinrent sâĂ©chouer Ă la cĂŽte ; la comptabilitĂ© nâa pas Ă©tĂ© tenue et bien des chiffres fantaisistes ont Ă©tĂ© avancĂ©s. Je nâai pu Ă©tablir le nombre de corps rapatriĂ©s en Angleterre ; ce qui est certain, câest que le cimetiĂšre, dit des anglais », contient encore aujourdâhui, 29 corps, ce qui est plus que le nombre des noyĂ©s trouvĂ©s les deux premiers jours, mais bien moins que le nombre estimĂ© des corps ramenĂ©s Ă MolĂšne. Je nâai pu Ă©tablir le nombre de corps enterrĂ©s sur LĂ©dĂ©nez. Je nâai trouvĂ© aucun dĂ©compte prĂ©cis des noyĂ©s qui ont fait lâobjet des soins attentifs des molĂ©nais ; la charitĂ© chrĂ©tienne interdisait dâailleurs un tel dĂ©compte ; ils ont Ă©tĂ© nombreux et certainement pas tous enterrĂ©s sur lâĂźle ; il est vraisemblable quâun service de rapatriement des corps ait Ă©tĂ© mis rapidement en place par les autoritĂ©s maritimes et la compagnie de navigation. Castle Line » Pendant des semaines, la mer dĂ©posera des corps dans les grĂšves de MolĂšne, Ouessant et sur toute la cĂŽte du continent, de Camaret Ă Portsall et mĂȘme Ă Plouescat. Sur les 248 victimes du naufrage, combien trouveront une sĂ©pulture chrĂ©tienne ? Certainement moins dâune centaine. LâĂ©crivain Louis Le Cunff, pour prĂ©parer son ouvrage dans lâAtlantique », est venu enquĂȘter Ă MolĂšne en 1955; il raconte quâun vieux molĂ©nais, dont il ne donne pas le nom, qui avait douze ans en 1896, se souvenait dâavoir repĂȘchĂ© des cadavres de femmes dont les mains Ă©taient crispĂ©es sur des touffes de leurs propres cheveux » ; les cadavres arrivaient par grappes, enlacĂ©s les uns aux autres, une femme serrant toujours contre elle ses deux enfants ĂągĂ©s de cinq Ă six ans, deux hommes et une femme Ă©troitement attachĂ©s ensemble par un filin ⊠Jâai moi-mĂȘme entendu mon grand-pĂšre, Aimable Delarue, qui avait trente-sept ans lors du naufrage, raconter que dans la grĂšve de Porz Renan une femme, trĂšs belle, en robe du soir ornĂ©e de ses bijoux, avait Ă©tĂ© trouvĂ©e enroulĂ©e de goĂ©mon, serrant si fort son bĂ©bĂ© dans ses bras quâil a Ă©tĂ© impossible de la sĂ©parer de son enfant, ils ont Ă©tĂ© enterrĂ©s ensemble. LâĂ©motion et le dĂ©vouement des molĂ©nais ont Ă©tĂ© Ă la mesure de ces macabres dĂ©couvertes rĂ©vĂ©lant lâintensitĂ© du drame vĂ©cu par les passagers du Drummond Castle» La presse, nationale et internationale, rendit compte du drame en saluant lâexceptionnelle sollicitude des Ăźliens. La reconnaissance des anglais fut Ă la hauteur de celle-ci. Lâambassadeur de la Grande Bretagne Ă Paris vint sur place, au cours du mois de dĂ©cembre, pour remercier les Ăźliens et leur remettre des dons, qui sont bien connus, mais aussi des dĂ©corations, qui doivent encore se trouver dans les familles molĂ©naises, dispersĂ©es au grĂ© des hĂ©ritages. Dans mon enfance, il y avait chez mes parents une dĂ©coration remise Ă ma grand-mĂšre, CĂ©lestine Goachet, pour son dĂ©vouement ; la figure de SĂ©raphique Cuillandre a Ă©tĂ© retenue justement par lâhistoire, mais bien dâautres molĂ©naises ont Ă©tĂ© exemplaires, comme cette autre femme, dont le nom est oubliĂ©, qui nâhĂ©sitera pas Ă tirer les draps de son lit pour confectionner des linceuls. Comment comprendre une telle attitude collective ? Il est insupportable, pour un Ăźlien, quâun corps ne fasse pas lâobjet dâune toilette mortuaire et quâil soit enseveli en contact direct avec la terre. Pour bien comprendre les motivations des molĂ©nais, il faut aussi prendre en compte quâun noyĂ© nâest pas un mort comme les autres. La mort par noyade est une crainte permanente pour une population vivant de la mer, lieu de tous les dangers, qui nâest que depuis peu une source de loisirs. On rapporte, quâune vieille sĂ©nane rĂ©pliqua Ă une touriste, qui sâĂ©tonnait que les tombes du cimetiĂšre portaient surtout des noms de femmes, le raz de Sein est le cimetiĂšre des hommes » ⊠Les Ăźliens Ă Ouessant, mais aussi Ă MolĂšne, ce qui est moins connu, ont conçu la cĂ©rĂ©monie du ProĂ«lla » quâil faudrait Ă©crire BroĂ«lla », le retour au pays , qui a Ă©tĂ© dĂ©crite par lâĂ©crivain Joseph Cuillandre, originaire de MolĂšne; dans lâattente de retrouver le corps du disparu en mer , les priĂšres des dĂ©funts Ă©taient rĂ©citĂ©es dans la maison du disparu ,devant sa photographie ; Ă Ouessant son corps Ă©tait symbolisĂ© par une petite croix en cire portĂ©e ensuite en terre par toute la population, tant il Ă©tait insupportable ,et câest toujours vrai, dâimaginer le corps dâ un marin sans sĂ©pulture, malmenĂ© par les flots. Lâampleur de la catastrophe ne pouvait aussi que frapper les esprits 148 passagers avaient embarquĂ© sur le Drummond Castle », qui comptait 103 hommes dâĂ©quipage, dĂ©duction faite des trois rescapĂ©s, les Ăźliens sâattendaient Ă ce que la mer rejette sur leurs cĂŽtes un nombre considĂ©rable de noyĂ©s, sans commune mesure avec les drames de la mer dont ils Ă©taient accoutumĂ©s ; quâils aient Ă©tĂ© bouleversĂ©s, frappĂ©s de stupeur et dâeffroi, est tout Ă fait comprĂ©hensible. Le dernier corps, celui dâune femme, sera rejetĂ© par la mer, sur une grĂšve de lâĂźle, le 21 juillet. AprĂšs cette date, la presse ne fera plus Ă©tat de nouvelles dĂ©couvertes. La presse, locale et nationale, sâest saisie de lâĂ©vĂ©nement ; des journalistes affrĂšteront un bateau Ă vapeur pour venir enquĂȘter sur les lieux du drame, mais les articles publiĂ©s sont souvent fantaisistes. Un journaliste, de La DĂ©pĂȘche de Brest », dont je nâai pu retrouver le nom, est venu sur lâĂźle le 18 juin, et câest son article, paru le 19, qui mâa apportĂ© le plus dâinformations. Il faut aussi lire le roman dâHenri QueffĂ©lec Les Ăźles de la misĂ©ricorde », qui imagine des dialogues entre les acteurs du drame et traduit les sentiments qui ont pu les animer, mais en respectant avec une grande prĂ©cision les faits . Une consĂ©quence du naufrage sera la construction du phare de la Jument en 1904, le financement ayant Ă©tĂ© assurĂ© par un donateur, Le promeneur qui se place prĂšs du calvaire, Ă lâOuest de lâĂźle MolĂšne, et regarde ce phare, qui se dĂ©tache de Ouessant Ă lâOuest, en pleine mer, Ă lâentrĂ©e du Fromveur, peut observer le lieu oĂč repose la carcasse du Drummond Castle », par soixante-quatre mĂštres de fond, approximativement Ă mi-distance entre le phare et le youcâh » la plus grosse des roches Ă peu de distance de MolĂšne . De nos jours, le cimetiĂšre des anglais » fait toujours lâobjet des soins attentifs des molĂ©nais lâonde du choc Ă©motionnel, nĂ© le 17 juin 1896, ne sâest pas totalement estompĂ©e dans lâinconscient Ăźlien. Jean Maout IX - LE DĂVOUEMENT DES ĂLIENSĂ MOLĂNEL'AbbĂ© Lejeune curĂ© de MolĂšne en 1896. Photo Brest ©The Graphic 01 AoĂ»t 1986 Quelle journĂ©e lugubre que ce 17 Juin 1896, les habitants assistent incrĂ©dules au dĂ©barquement des corps par les pĂȘcheurs rentrĂ©s au port. Il y a lĂ le maire, Mr Victor Masson, le Recteur, le secrĂ©taire de mairie et Mr Colin, le syndic des gens de mer. Ils dĂ©cidĂšrent d'attribuer Ă chaque cadavre un numĂ©ro, et de procĂ©der Ă certaines constatations pour aider plus tard Ă l'identification des victimes. Sont mis de cĂŽtĂ©, soigneusement, tous les vĂȘtements, les bijoux , chaque piĂšce Ă©tant Ă©tiquetĂ©e. Puis Le maire aidĂ© de quelques patrons pĂȘcheurs et de femmes de l'Ăźle, dĂ©cide d'ensevelir les corps. Ils seront cousus dans des draps, puis disposĂ©s Ă l'intĂ©rieur dâun magasin attenant au cafĂ© tenu par SĂ©raphique Cuillandre cafĂ© du port oĂč ils avaient Ă©tĂ© rassemblĂ©s. On mettra 4 corps sur des tables au rez-de-chaussĂ©e, et treize au 1er Ă©tage. Le bĂ©bĂ©, lui sera mis dans un berceau garni de fleurs, dans la chambre de la tenanciĂšre du dĂ©bit... Le recteur viendra bĂ©nir les corps et des priĂšres seront dites Ă l'Ă©glise. Devant chaque corps un crucifix est posĂ©, et on allume des cierges pour la veillĂ©e SĂ©raphique Cuillandre qui tenait un cafĂ© boulangerie sur le port, fut dĂ©corĂ©e pour son dĂ©vouement et pour les soins apportĂ©s aux victimesPhoto Brest ©The Graphic 01 AoĂ»t 1986Le lendemain, le curĂ© procĂ©da Ă la levĂ©e des corps. On les disposa sur des brancards, portĂ©s par les pĂȘcheurs de l'Ăźle. Le convoi mortuaire forma une Ă©mouvante procession pour aller du quai Ă l'Ă©glise, toute la population suivait ce convoi dans une tristesse poignante... le spectacle Ă©tait d'une imposante simplicitĂ©. Le glas sonnait, rendant la scĂšne encore plus lugubre. Le recteur bĂ©nit les fosses et les corps une derniĂšre fois, puis ils furent descendus en terre. Les femmes et le bĂ©bĂ© sont inhumĂ©s dans le cimetiĂšre et les hommes devant l'Ă©glise. Puis, c'est le service solennel dans la trop petite Ă©glise, qui ne put contenir tous les assistants. L'allocution du recteur fera la synthĂšse du drame qui venait de se jouer sur les cĂŽtes de l'Ăźle, tout en fĂ©licitant le courage et le dĂ©vouement de ses fidĂšles pour leurs actes. A peine le service religieux terminĂ©, un pĂȘcheur rentrait Ă MolĂšne avec Ă son bord, un cadavre d'homme... C'est dans les parages d'Ouessant, qui avait Ă©galement appris la nouvelle au petit matin du 17 Juin, qu'un 3Ăšme rescapĂ© fut retrouvĂ© un peu plus tĂŽt par Joseph BerthelĂ©, un pĂȘcheur Ouessantin. Il s'agissait d'un passager du Drummond, Charles Marquardt, retrouvĂ© accrochĂ© Ă une Ă©pave... Sur cette Ăźle aussi, les pĂȘcheurs ont dĂ©couvert de nombreux cadavres lors de leur quotidienne sortie, mais hĂ©las, pas d'autres survivants... Photo de 1910 extraite du livre du Dr Pillet "Sauvetages au temps de l'aviron" A droite dessin©The Evening Herald du 25 06 1896l'AbbĂ© Lejeune, curĂ© de l'Ăźle de MolĂšne, ensevelit les victimes du naufrage du "Drummond Castle", aprĂšs avoir usĂ© toutes les planches de l'Ăźle pour faire des cercueils, enveloppe les corps et pratique l'inhumation©Le PĂ©lerin n°1017 du 28 juin 1896Dans les jours qui suivirent, un grand nombre de corps et de dĂ©bris de toute sorte furent retrouvĂ©s soit au large, ou dĂ©posĂ©s par la mer sur les cĂŽtes, et ce dans une zone allant du Conquet Ă Plouescat... Cependant aucune comptabilitĂ© nâ a Ă©tĂ© Ă©tablie et le nombre de noyĂ©s rendus par la mer reste indĂ©terminĂ©. Un mĂ©dia anglais fait Ă©tat dâune identification de 51 cadavres, sur les 53 qui lui Ă©taient soumis, par Bertillon, lâinventeur de la police scientifique Ă la PrĂ©fecture de Paris ; il aurait Ă©tĂ© pour cela dĂ©corĂ© de la Victoria cross. Un mois plus tard, un dernier corps fut retrouvĂ© sur une grĂšve de MolĂšne. On peut raisonnablement estimer Ă un peu plus dâune centaine les noyĂ©s qui ont reçu une sĂ©pulture, sur les 248 victimes , les autres ont disparu en mer ou ont encore la carcasse du Drummond Castle comme tombeau. Au total, c'est 29 corps qui reposent Ă MolĂšne. Cet endroit, toujours aussi bien entretenu, oĂč sont enterrĂ©es ces malheureuses victimes, c'est "le cimetiĂšre des Anglais"...Le cimetiĂšre des Anglais au pied de l'Ă©glise Saint-Ronan de MolĂšne© extrait de ©The Evening Expressle samedi 20 Juin 1896 ...Une scĂšne poignante. Nous avons ensuite vendredi 19/06 fin d'aprĂšs-midi visitĂ© l'Ăźle de MolĂšne, dont les pĂȘcheurs ont retrouvĂ© pas moins de 30 corps au moment oĂč nous arrivions Ă terre, les pĂȘcheurs en apportaient un autre, repĂȘchĂ© Ă trois heures de l'aprĂšs-midi. Ils ont remis au maire une montre en or, un livre de poche, et mouchoir. Celui-ci portait le nom de Reed dans un coin et M. Reed oncle de Alice, qui Ă©tait avec nous, sâexclama. "Oh, c'est Ă mon frĂšre!!" En ouvrant le livre de poche, des papiers furent trouvĂ©s confirmant bien cela. M. Reed sâest pratiquement Ă©vanoui quand on lui a montrĂ© le petit canot dans lequel le corps de son frĂšre Ă©tait allongĂ©. Il a exprimĂ© le souhait de le ramener dĂšs cette nuit au Conquet pour y ĂȘtre enterrĂ©, et le maire a acquiescĂ©. Le canot a Ă©tĂ© remorquĂ© par un bateau Ă de partir, nous avons visitĂ© les 28 personnes dĂ©jĂ enterrĂ©es. Une vingtaine d'entre eux sont enterrĂ©s ici et deux ou trois dans une tombe, juste en face de l'Ă©glise, mais l'abbĂ© Le Jeune a promis aux reprĂ©sentants de la compagnie de navigation Ă vapeur de murer la parcelle et de l'ajouter au cimetiĂšre. Les pĂȘcheurs se sont vus promettre une prime de 15 francs pour chaque corps rĂ©cupĂ©rĂ©. M. Marquardt, le seul passager survivant, quittera Brest pour Londres ce soir samedi.Guillaume Le Jeune est sans doute le recteur qui marquera Ă jamais l'histoire du ClergĂ© Ă MolĂšne. En effet, il aura gĂ©rĂ© de graves Ă©vĂ©nements Le cholĂ©ra et le naufrage du Drummond CastleCarte postale ancienne©Collection privĂ©e / 1892/1898Le sĂ©maphore de MolĂšne en 1898Photo Thoulet©Bulletin de la SociĂ©tĂ© de gĂ©ographie de l'Est 1er & 2Ăšme OUESSANT"Gens d'Ouessant veillant un enfant mort" oeuvre finale de Charles Cottet, dĂ©clinĂ©e en 3 esquisses dĂ©butĂ©es en 1897. Cette peinture est exposĂ©e au Petit Palais, musĂ©e des Beaux-Arts Ă Paris On a Ă©voquĂ© plus haut Ă la rubrique des sauveteurs, comment la nouvelle fut connue Ă Ouessant... Ce triste matin du 17 juin 1896, Mr Joseph BerthelĂ©, un pĂȘcheur ouessantin Ă la retraite Ă©tait sorti en mer relever ses casiers. En route, il aperçut et sauva in extremis Charles Marquardt, l'unique passager survivant du Drummond Castle, trouvait ensuite le corps sans vie d'une petite fille ĂągĂ©e 2ans Ă peine Alice Reed et peu plus loin, celui du jeune officier Ellis. BerthelĂ© comprit alors trĂšs vite qu'une catastrophe s'Ă©tait produite dans les parages et hĂ©la les autres pĂȘcheurs autour de lui pour l'aider Ă la recherche d'Ă©ventuels autres naufragĂ©s et Ă la rĂ©cupĂ©ration des corps, parmi tous les objets qui flottaient dans son secteur... Sachant les autres pĂȘcheurs bientĂŽt sur zone, Joseph BerthelĂ©, ne pouvant embarquer plus de monde dans son petit canot, rentra Ă terre au plus vite mettre le naufragĂ© au chaud et au Ă Ouessant, le pĂȘcheur fit conduire Marquardt chez lui, oĂč sa femme et ses trois filles Louise, Jeanne et Nicole prirent grand soin du naufragĂ©. Chez eux Ă©galement, la pauvre petite Alice fut habillĂ©e en habit traditionnel ouessantin de baptĂȘme et allongĂ©e sur une table transformĂ©e en autel mortuaire. Comme l'a peint ci-contre Charles Cottet en 1897, bouleversĂ© par l'histoire de la petite Alice Reed...Article extrait de ©La Croixle 29 Avril 1897 ...Les Ouessantines se dĂ©pouillĂšrent mĂȘme pour habiller dĂ©cemment miss Freda Mgee et une autre femme; elles parĂšrent surtout le cadavre d'une adorable fillette, Alice Reed que le brave Berthelet avait trouvĂ©e en mer et qui nous disait les larmes aux yeux Elle allait sur la mer comme une mouette, tout de blanc vĂȘtue, avec les bras Ă©tendus comme deux ailes »Des femmes d'Ouessant l'habillĂšrent comme une des leurs, d'une robe rouge avec transparent de dentelle et de broderies dorĂ©es. Aux poignets, retenant les manches du corsage, deux nĆuds violets bleutĂ©s de mousseline, ainsi qu'aux pieds, et une ceinture rouge Ă la taille. La mignonne paraissait dormir. Pieusement, on lui avait placĂ© un chapelet blanc souvenir de premiĂšre communion sans doute dans ses petites mains jointes. Et tout autour de la caisse qui lui servit de cercueil, chacun avait dĂ©posĂ© son petit bouquet guirlandes de roses, Ćillets, gĂ©ranium, couronnes, simples fleurs des champs mĂȘme se mĂȘlaient aux boucles blondes de l'enfant....La nouvelle se propage trĂšs vite dans l'Ăźle, les habitants sont en Ă©moi un journaliste prĂ©sent sur place le lendemain, Ă©crira que Ouessant n'a jamais aussi bien portĂ© son surnom d'Ăźle de l'Ă©pouvante.... Plusieurs pĂȘcheurs disponibles se lancent Ă leur tour dans les recherches. Avec les hommes disponibles on arme et on lance les deux canots de sauvetage de l'Ăźle qui rejoignent trĂšs vite celui de MolĂšne, dĂ©jĂ sur zone. Les autres informations arrivant justement de l'Ăźle vosine MolĂšne privĂ©e depuis quelques jours de moyen de communication Ă cause d'une panne de son cĂąble Ă©lectrique, confirment l'ampleur de la catastrophe. Alors que d'autres cadavres sont dĂ©barquĂ©s sur l'Ăźle, on tĂ©lĂ©graphie au plus vite depuis le sĂ©maphore, la triste situation aux autoritĂ©s maritimes de Brest. Quand l'amiral Barrera reçut la dĂ©pĂȘche ouessantine, il donna aussitĂŽt des ordres Ă la direction des mouvements du port pour faire diriger d'urgence sur Ouessant un remorqueur et le personnelnĂ©cessaire pour la recherche des cadavres. M. Hoare, Consul d'Angleterre Ă Brest, prĂ©venu tĂ©lĂ©graphiquement de la catastrophe, s'empressa de se rendre Ă la sociĂ©tĂ© des Vapeurs brestois, afin d'envoyer un ou plusieurs vapeurs aux Pierres-Vertes. Le Travailleur se disposait Ă partir et on apprenait que la Louise, faisant le service postal du Conquet Ă Ouessant, Ă©tait dĂ©jĂ sur les fit envoyer Ă la Castle Line ce tĂ©lĂ©gramme depuis Ouessant Ouessant, le 17 juin Ă 16 h 10 - perte totale du Drummond-Castle prĂšs d'Ouessant. Probablement unique survivant. ProcĂ©der rapatriement Ă Londres dĂšs que possible. â Castle Line tĂ©lĂ©graphia aussitĂŽt Ă ses agences sud-africaines pour obtenir la liste complĂšte des passagers et des hommes d'Ă©quipage Ă bord. Une liste complĂšte de l'Ă©quipage du navire sera publiĂ©e le soir-mĂȘme et les noms de tous les passagers seront publiĂ©s un peu plus tard. Chaque municipalitĂ© avait reçu des consignes pour faire le meilleur inventaire possible des dĂ©tails, des identitĂ©s, des objets personnels retouvĂ©s sur les cadavres. Elles devront aussi se charger de dresser les actes de dĂ©cĂšs en donnant le plus de dĂ©tails possibles, puis d'organiser l'inhumation des corps retrouvĂ©s par ses habitants... Des familles et des amis des victimes sont attendues sur les Ăźles et le continent pour les diffĂ©rentes obsĂšques organisĂ©es ici ou lĂ , Ă partir du des victimes Ă total, 6 corps seront retrouvĂ©s ce jour-lĂ par les pĂȘcheurs ouessantins. Celui de la petite Alice Reed, de M. Ellis, de Mlle Freda McGee, du jeune Harry Cohen, de M. Whipp et celui du cambusier de deuxiĂšme classe, Mr T. Wills. L'inhumation est prĂ©vue le lendemain, vendredi 18 Juin Ă 15h. Les corps seront acheminĂ©s dans l'ancien abri du canot de sauvetage, que l'on transformera et dĂ©corera en chapelle ardente pour l'occasion. Les six cercueils, des boites en bois fabriquĂ©es trĂšs succinctement, ne sont pas fermĂ©s en attendant les familles. Ils ont Ă©tĂ© drapĂ©s, des couronnes de fleurs placĂ©es au pied de chacun d'entre eux. Le cercueil d'Alice Reed est tellement petit, que les fleurs blanches le cachent presque complĂ©tement... Le vendredi matin, le Cotentin, des Vapeurs brestois, appareillait du port de commerce pour acheminer le consul anglais, les autoritĂ©s locales, les reprĂ©sentants de la Cie Castle Line, un flot de journalistes et surtout les amis et familles des victimes retrouvĂ©es sur l' la dĂ©lĂ©gation embarquĂ©e Ă son bord pour accompagner les familles, on comptait MM. Bonar, vice-consul d'Angleterre Ă Brest, Lorne Currie, Martin et Visely reprĂ©sentants de la Castle Line, diffĂ©rents journalistes et reporters de journaux français, anglais et sud-africains. Le Cotentin avait le pavillon français en berne et celui du vice-consul d'Angleterre hissĂ© Ă mi-mĂąt au mĂąt de levĂ©e des corps Ă Ouessant©Le Petit Parisien Illustre N°387 du 05 Juillet 1896Ce vendredi prĂšs-midi, fut lâune des cĂ©rĂ©monies les plus pathĂ©tiques et les plus imposantes de mĂ©moire ouessantine. Des centaines d'habitants ont revĂȘtu leurs costumes du dimanche, pittoresques et pourtant traditionnels, et se sont assemblĂ©s sur des pentes verdoyantes menant Ă lâancienne station de sauvetage, oĂč les corps ont Ă©tĂ© placĂ©s... Câest avec un soin tout particulier que cet Ă©difice a Ă©tĂ© transformĂ© en une chapelle ardente dâun trĂšs beau caractĂšre. LâintĂ©rieur est ornĂ© de draperies noires et blanches, dĂ©corĂ©es avec des fleurs, tandis que la façade du mur oĂč reposaient les corps Ă©tait cachĂ©e avec l'Union Jack et des ceintures de sauvetage trouvĂ©es sur les femmes agenouillĂ©es, souvent accompagnĂ©es de leurs enfants aux yeux Ă©bahis, longeaient le centre de la petite chapelle et disaient des priĂšres en Ă©grĂ©nant leurs chapelets. Le tout constituait un spectacle Ă©mouvant et bouleversant pour ceux qui souhaitaient honorer la sĂ©pulture de leurs compatriotes. Cela donnait un exemple frappant de la piĂ©tĂ©, de la simplicitĂ© et de la profonde considĂ©ration pour les morts de ces bons et humbles insulaires."One Touch Of nature" preparation ceremonie Alice Reed Ă OuessantPeinture de London News IlustratedAprĂšs que les visiteurs et les membres de la famille dont Mr et Mme Reed de Kimberley, lâoncle et la tante de la petite fille, dont le pĂšre et la mĂšre se sont Ă©galement noyĂ©s, aient dĂ©filĂ© pour voir les corps et se soient recueillis, les cercueils Ă©taient clouĂ©s, Ă l'exception de celui de M. Whipp dont on attendait le lendemain l'arrivĂ©e de ses amis. InhumĂ© finalement que le 25/06...Voir dĂ©tails passagersPeu avant 16h, la levĂ©e des cinq corps est faite par le recteur, l'abbĂ© AmĂ©dĂ©e Salaun, entourĂ© de ses deux vicaires Guillaume GuĂ©dĂšs et Yves Marie Pouliquen, de pĂȘcheurs volontaires et d'Ă©lĂšves de l'Ă©cole des frĂšres. M. Bonar, vice-consul d'Angleterre, les reprĂ©sentants de la Castle Line et Charles Marquardt, le seul passager survivant, assistaient aux commença par le cercueil de M. Ellis, drapĂ© d'un Union Jack et portĂ© par quatre pĂȘcheurs de l'Ăźle. Le maire, M. Jean-Marie Malgorn, le juge de paix, M. Crenn, et les deux matelots Wood et Godbolt, les deux survivants de l'Ă©quipage du Drummond-Castle se plaçaient juste derriĂšre. Puis suivirent les cercueils de deux autres victimes masculines, Mr Wills et Mr Cohen, recouverts d'un drap noir, et chacun portĂ© Ă©galement par quatre pĂȘcheurs de l'Ăźle. Ensuite, ce fut au tour de celui de Mlle McGee, recouvert d'un drap blanc et portĂ© par douze jeunes ouessantines en costume traditionnel. Pour finir, celui de la jeune Alice Reed, que portait seule sous le bras, une mĂšre de famille de l'Ăźle. A ses cĂŽtĂ©s, une de ses filles avait en charge la couronne de fleurs blanches d'Alice. Le petit cercueil Ă©tait, selon la coutume locale, surmontĂ© Ă sa tĂȘte d'une petite croix de bois entourĂ©e de fleurs et de rubans multicolores, puis recouvert d'un joli tissu blanc aux bords en la procession se mit en route et, avec les trois ecclĂ©siastiques en tĂȘte, se fraya un chemin Ă travers les chemins escarpĂ©s du village jusqu'au sommet de la colline oĂč se trouvait l'Ă©glise. Lorsque la procession traversa le village, les habitants envahissaient les rues, les hommes se dĂ©couvraient et les femmes sâagenouillaient en silence pour offrir leurs la nombreuse assistance qui suivait le convoi, on remarquait MM. GlĂ©rant, mĂ©decin de 2" classe de la marine, Bodin, gardien de batterie, Le Bras, gendarme maritime, QuĂ©mĂ©neur, facteur, StĂ©phan, maĂźtre de port ou encore ThĂ©baut, l'instituteur. La modeste Ă©glise Ă©tait Ă peine assez grande pour contenir tout le monde prĂ©sent. Le service Ă©tait extrĂȘmement impressionnant. L'Ă©glise se dressait sur le flanc d'une colline et tout l'espace Ă©tait noir de monde. Six tombes ont Ă©tĂ© creusĂ©es cĂŽte Ă cĂŽte et les cinq corps y ont Ă©tĂ© enterrĂ©s aprĂšs l'office. Des couronnes, offertes par la StĂ© Donald Currie and Co ont Ă©tĂ© placĂ©es Ă la tĂȘte de chacune des tombes, Ă©galement trĂšs fleuries par les compositions des Bonar, au nom de la Reine d'Angleterre, du peuple anglais, et des armateurs du Drummond-Castle remercia sincĂšrement et chaleureusement dans une courte allocution, le maire et la population entiĂšre de l'Ăźle, pour la solidaritĂ©, la bontĂ© et le dĂ©vouement qu'ils avaient manifestĂ©s envers Mr Marquardt et les victimes retrouvĂ©es. Le maire et le juge de paix remerciĂšrent Ă leur tour Mr Bonar de ses bonnes paroles et expliquĂšrent en substance que ce qu'ils venaient d'accomplir Ă©tait tout Ă fait naturel, surtout pour des insulaires hĂ©las si souvent habituĂ©s aux drames de la mer...Au final, la sympathie manifestĂ©e et l'attention respectueuse que ces personnes portaient aux morts, avaient largement Ă©tĂ© relayĂ© dans les journaux internationaux, ce qui devait constituer un grand rĂ©confort pour les parents et les amis restĂ©s Ă la au cimetiere d'ouessantDessin de Illustred London News du 27 juin 1896Le dĂ©vouement des habitants et des pĂȘcheurs ne se limita pas qu'aux Ăźles MolĂšne et Ouessant... Partout sur la cĂŽte, oĂč l'on trouva des cadavres du Drummond Castle, la plus grande attention Ă©tait observĂ©e envers les victimes et leurs familles. Ce fĂ»t notamment le cas Ă Portsall Voir cette page et le rĂ©cit dâHervĂ© Farrant X - LA RECONNAISSANCE D'UNE NATION Avant de parler de mĂ©dailles, de rĂ©compenses, de cadeaux et de gratifications, il faut bien mettre en avant la reconnaissance unanime du peuple anglais, qui elle n'avait pas de prix mais devenait in facto, la plus belle preuve de remerciement... Exemple d'article complet paru le 18 Juin 1896dans ©The Yorshire Evening PostAu lendemain de l'annonce de la catastrophe, tout le peuple britannique Ă©tait plongĂ© dans la plus douloureuse Ă©motion causĂ©e par cette tragĂ©die. Au consulat anglais, les tĂ©lĂ©grammes et les lettres affluaient de tous les coins de l'Angleterre d'oĂč Ă©tait originaire la quasi-totalitĂ© des passagers, mais aussi d'Afrique du sud, oĂč certaines y rĂ©sidaient ou travaillaient. Des souscriptions sont spontanĂ©ment ouvertes, essentiellement dans ces deux pays. En plus des nombreux tĂ©lĂ©grammes, les sujets de sa majestĂ© se tenaient informĂ©s par les journaux locaux et internationaux couvrant la catastrophe depuis le 17 juin 1896. Ils suivirent jour aprĂšs jour les circonstances, les dĂ©couvertes et l'avancĂ©e de l'enquĂȘte sur ce naufrage qui s'Ă©tait dĂ©roulĂ© Ă des kilomĂštres de chez eux. En lisant ces articles parfois illustrĂ©s, ils purent ainsi se rendre compte, du grand dĂ©vouement dont faisaient preuve tous ces bretons envers leurs concitoyens disparus. Aussi savaient-ils que ces "braves gens" assuraient en leur nom les recherches, les inventaires, les recoupements d'informations, organisaient en leur souvenir les obsĂšques des malheureux, dans la plus grande simplicitĂ© mais avec la plus grande dignitĂ©. Ces amis bretons » habituaient aux drames de la mer, ne jugeaient pas que ce qu'ils faisaient pour les victimes, revĂȘtait un caractĂšre exceptionnel... Ils faisaient juste leur devoir, comme ils le faisaient en pareille circonstance pour les leurs. Cependant, familles et amis des victimes, reprĂ©sentants de compagnies, ambassadeur,⊠tous ceux qui sâĂ©taient rendus sur nos cĂŽtes, soit Ă la recherche dâinformations, soit pour organiser le rapatriement dâun dĂ©funt ou soit pour assister aux diffĂ©rentes inhumations organisĂ©es un peu partout, purent en effet constater et confirmer la grandeur de ce 23 Juin 1896,Lettre adressĂ©e par Edward White Benson, lâArchevĂȘque de CantorbĂ©ry au curĂ© de MolĂšne, M. lâAbbĂ© Le Jeune Lambeth Palace, 23 juin. Cher Monsieur le CurĂ©, Permettez-moi de vous offrir les plus chaleureux et les plus respectueux remerciements du clergĂ© et du Peuple de lâĂ©glise Anglicane pour la trĂšs tendre sollicitude avec laquelle vous et vos paroissiens avez rendu les derniers pieux devoirs de la religion Ă ceux des naufragĂ©s que la mer a rejetĂ©s aprĂšs la terrible catastrophe du Drummond Castle. Tous les cĆurs ont Ă©tĂ© profondĂ©ment touchĂ©s par les soins Ă©mus avec lesquels les habitants les ont mis au milieu de vous, en leur place de paix, et par la bĂ©nĂ©diction que vous leur avez donnĂ©e pour qu'ils reposent en JĂ©sus-Christ jusqu'au jour de la RĂ©surrection. Vous dites trĂšs justement que la seule consolation que peuvent avoir les pauvres familles est de savoir que les leurs reposent en paix sur le sol français Ă l'ombre de la Croix ». Cette consolation, ils la doivent Ă vous et Ă vos chers paroissiens. Des actions charitables si pieusement accomplies mettent dans le cĆur des nations des sentiments de mutuelle tendresse. Nous prions de toute notre Ăąme pour qu'il en soit ainsi, et que les meilleures bĂ©nĂ©dictions de Dieu descendent toujours sur votre Ăźle gĂ©nĂ©reuse. â Croyez-moi, cher Monsieur le CurĂ©, votre fidĂšle serviteur et frĂšre en JĂ©sus-Christ. HDW. CANTUAR. »Edward White Benson94Ăšme ArchevĂȘque de CantorbĂ©ry Archbishop of Canterbury ©Collection personnelle E. W. Benson mourut en octobre de la mĂȘme annĂ©e Ă l'Ăąge de 67ans. Londres en 1900 ©Pinterest L' AbbĂ© Guillaume Lejeune, curĂ© de MolĂšne en 1896 ©The Penny Illustred Paper / Ădition N°1835 du 25 Juillet 1896Le 25 Juin 1896, dans un article de l'influent journal Westminster Gazette, il est proposĂ© que "la Reine d'Angleterre dĂ©core du nouvel ordre de Victoria les maires d'Ouessant, du Conquet et de MolĂšne, ainsi que le pĂȘcheur qui a sauvĂ© la vie Ă M. Marquardt." Le journal londonien estimait "que des dons pĂ©cuniaires seraient peut-ĂȘtre apprĂ©ciĂ©s Ă©galement par une population pauvre et en lutte constante avec la nature." La Gazette Ă©tait en rĂ©sumĂ© d'avis qu'il fallait faire tout ce qui Ă©tait possible "pour se montrer reconnaissant de la conduite affectueuse et touchante de ces populations." Mr Bonar, vice-consul d'Angleterre Ă Brest, Mr Lorne Currie et Mr Wisely, reprĂ©sentants des armateurs du Drummond-Castle, se sont rendus chez M. de Kerros, agent du Lloyds, oĂč ils ont arrĂȘtĂ© la liste des personnes qui ont sauvĂ© les trois survivants du Drummond-Castle ou qui se sont particuliĂšrement distinguĂ©es en leur prodiguant les premiers soins. Diverses autres personnes, entre autres Mlle SĂ©raphique Cuillandre, de l'Ăźle MolĂšne, dont nous avons dĂ©jĂ dit le dĂ©vouement admirable, sont en outre comprises ans cette liste, qui se traduira par des rĂ©compenses. M. Carron, commissaire de l'inscription maritime au Conquet, Ă©tablira de son cĂŽtĂ© la liste des pĂȘcheurs qui ont recueilli en mer les cadavres des 27 Juin 1896, un correspondant brestois de l'agence Havas recevait du chĂąteau de Windsor, en retour de ses condolĂ©ances adressĂ©es Ă La Reine au lendemain de la catastrophe, le tĂ©lĂ©gramme suivant PriĂšre d'accepter et de transmettre au gentleman qui s'est uni Ă vous pour envoyer Ă la reine un tĂ©lĂ©gramme de condolĂ©ances, les meilleurs remerciements de Sa MajestĂ©, qui est profondĂ©ment touchĂ©e de la sympathie, du respect et du culte des morts montrĂ©s par les Bretons d'Ouessant." Le 04 Juillet 1896,L'abbĂ© Lejeune continue de recevoir de nombreuses lettres de remerciements et d'hommages du peuple anglais. Selon le Yorkshire Evening Post de ce jour, il regrette de ne pas connaĂźtre l'anglais pour pouvoir rĂ©pondre Ă tous ces courriers d'Angleterre, mais il est sur le point de commencer Ă l'apprendre car il aime cette langue... Le 10 Juillet 1896, M. Balfour, premier lord de la trĂ©sorerie du Board Of Trade commission ministĂ©rielle anglaise de l'Ă©poque, du commerce et des finances annonça que le gouvernement Ă©tudiait la question de savoir de quelle maniĂšre il exprimera la reconnaissance de l'Angleterre pour la bontĂ© et lâhumanitĂ© dont la population et les autoritĂ©s de l'Ile MolĂšne ont fait preuve... Le 15 Juillet 1896, Les reprĂ©sentants de la compagnie Ă laquelle appartenait le Drummond-Castle ont soumis la veille au ministre du commerce certaines propositions en faveur des habitants d'Ouessant, de MolĂšne et de Portsall. A cette date, l'usage qui serait fait des sommes rĂ©coltĂ©es lors des souscriptions n'Ă©tait pas encore arrĂȘtĂ©. Les directeurs de la compagnie fixeront devant le Board of Trade, lors d'une rĂ©union les dons destinĂ©s aux Ăźles d'Ouessant et de MolĂšne. LâArchevĂȘque de CantorbĂ©ry, Edward White Benson, Ă©crivit aussitĂŽt une lettre Ă Sir Donald Currie pour le remercier chaleureusement dâune telle initiative, destinĂ©e Ă exprimer de maniĂšre concrĂšte et digne la reconnaissance des Anglais pour les efforts avec lesquels les Bretons ont inhumĂ© ceux que la mer avait rejetĂ©s aprĂšs le naufrage du Drummond-Castle. La commission, aprĂšs enquĂȘte des besoins et dĂ©sirs de la population des Ăźles, a dĂ©cidĂ© d'allouer une partie des fonds rĂ©coltĂ©s Ă la rĂ©alisation des projets envisagĂ©s Pour Ouessant, il est proposĂ© pour la construction d'un clocher Ă l'Ă©glise, proposition qui a Ă©tĂ© acceptĂ©e de grand cĆur par la population, qui le dĂ©sirait depuis longtemps. Les habitants des Ăźles, ainsi que tous les pĂȘcheurs des environs, considĂšrent l'Ă©tablissement de ce clocher comme un prĂ©cieux point de repĂšre. Une somme de 600ÂŁ livres sterling, c'est-Ă -dire 15,000 Frs.anciens, sera probablement absorbĂ©e par ce travail. » Il serait question aussi de doter l'Ă©glise de MolĂšne d'une horloge et d'assurer la provision d'eau potable de l'Ăźle. Il est en effet jugĂ© primordial l'Ă©tablissement d'une grande citerne d'eau potable pour l'Ăźle, les sources existantes Ă©tant insuffisantes au point de vue de la santĂ© de la population. Pour Portsall enfin, la construction dâune jetĂ©e pour faciliter les pĂȘcheurs, est envisagĂ©e. XI - RĂCOMPENSES & CĂRĂMONIES1 - LES RĂCOMPENSESTous les protagonistes qui se sont illustrĂ©s par leur dĂ©vouement ou leurs actions suite Ă ce terrible naufrage, ont Ă©tĂ© remerciĂ©s ou rĂ©compensĂ©s en fonction de leur degrĂ© de participation ou de leurs actes remarquables. Concernant les rĂ©compenses, les gratifications et les mĂ©dailles, quâobtinrent individuellement ou en commun tous ces braves gens, il est important de faire la distinction entre celles octroyĂ©es par les autoritĂ©s françaises, les souscriptions anglaises, lâĂglise Anglicane ou bien encore la Reine Victoria en personne. Nous allons donc ranger ici par date et par provenance ces diffĂ©rentes rĂ©compensesâŠ1-1. PAR LE MINISTRE FRANCAIS DE LA MARINEL'amiral Armand Gustave Besnard 1833-1903ministre de la Marine entre 1895 et 1898Photo Boyer Paris©WikipediaMathieu Masson, Patron de la "Couronne de Marie"Peinture d'aprĂšs photo©Patrick Chenu2009Mlle SĂ©raphique Cuillandre photographiĂ©e en 1897 Ă MolĂšne©L'Univers illustrĂ© du 15 Mai 1897En Juillet 1896, Armand Gustave Besnard, Ministre de la Marine qui fut auparavant PrĂ©fet maritime de Brest, dĂ©cide de rĂ©compenser tous ceux qui se sont illustrĂ©s dans les recherches, les secours et les soins apportĂ©s aux naufragĂ©s et victimes du Drummond extrait de ©La DĂ©pĂȘche de Brestle 12 Juillet 1896 Les rĂ©compenses suivantes ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©es par le ministre de la marine Ă l'occasion du naufrage du Drummond-Castle - Une mĂ©daille d'argent de 2Ăšme classe au patron Joseph BerthelĂ©. - Des tĂ©moignages officiels de satisfaction Ă MM. Caron, commissaire de l'inscription maritime au Conquet ; Ădouard Rozagoute, commis du commissariat Ă la mĂȘme rĂ©sidence, et AimĂ© Marie Colin, syndic des gens de mer Ă MolĂšne. - Des fĂ©licitations Ă MM. Victor Masson, maire de MolĂšne ; Guillaume Le Jeune, curĂ© de MolĂšne; Joseph Labitte, secrĂ©taire de mairie de MolĂšne ; Hyacinthe Le Bousse, surveillant de port Ă MolĂšne ; Mme LĂ©ontine Melazar, veuve Cuillandre, et Ă Mlle SĂ©raphique Cuillandre. - Gratifications MM. Joseph BerthelĂ©, patron du bateau la Marie-Louise », 100 Frs.; Le patron Mathieu Masson, le matelot ThĂ©ophile Marie KerbĂ©rĂ©nĂšs, le matelot François Masson, du bateau la "Couronne de Marie", chacun 55 Frs. - 25 Frs. Ă chacun des suivants, MM. Cyprien Masson patron du bateau AmĂ©lie »; ThĂ©ophile Le Bras, patron du bateau Augustine » ; Pierre Marie Masson patron du bateau Joseph-Marie »; Mathieu Dubosq, patron du bateau Marie-PhilomĂšne »; Vital Marie KĂ©riel, patron du bateau Jeune La jeune Hortense »; ArsĂšne Marie Le Bras, patron du bateau Marie » ; Ădouard Dubosq, patron du bateau Saint-Jean »; Gabriel Podeur, patron du bateau SĂ©raphique-Marie »; Auguste Tual, patron du bateau Courrier de Sainte-Anne » ; Jean Le Mao, patron du bateau de la Garde » ; Jean-Marie Cariou, patron du bateau Marie-Jeanne »; Auguste Alexandre Masson et RenĂ© Marie Masson patrons du bateau Deux SĆurs »; Ambroise Ballut, patron du bateau Esmeralda » ; CĂ©sar Marie KĂ©riel, patron du bateau Reine des Anges » ; Jean Marie Masson, patron du bateau Dieu protĂšge les Deux FrĂšres » ; Ambroise Marie Dubosq, patron du bateau Marie-JosĂ©phine » ; Nicaise Rocher, patron du bateau de Bon Secours » ; François Pallier, patron du bateau Janus » ; Magloire Le Bousse, patron du bateau FrĂšre et SĆur » ; François Marie Oulhen, patron du bateau Coq » ; HervĂ© Pellen, patron du bateau » ; Auguste Gouzien, patron du bateau Castor »; HervĂ© Le Borgne, patron du Hoche » ; Jean-François Pallier, patron du bateau PrĂ©on » ; Yves Salou, patron du bateau Saint-Joseph ; Yves Daouben, patron du bateau Pacifique » ; Pierre Corolleur, patron du bateau Borda » ; Jean Salou, patron du bateau Gendarme » ; Jean Marie Riou, patron du bateau pilote N° 3; Paul Fouesnant, patron du bateau Trois Amis » ; Louis Marie Toulau, patron du bateau Nicolas » ; Jacques Botquelen, patron du bateau Saint-Jacques » ; Jean Marie CaĂŻn, patron du bateau JosĂ©phine ». - 20 Frs Ă chacun des suivants M. ThĂ©odore Foly ; Mme Le Bousse, nĂ©e Masson; Mlle Masson; Mme Delarue, nĂ©e Gouachet; Mlle Mao; M. Monot; Mme Masson, veuve Mao Mme Mao, nĂ©e Cuillandre, habitants de MolĂšne ; OmnĂšs, garde champĂȘtre Ă Saint-Pabu; Mme Salou, nĂ©e Prigent ; Mme Mllin, nĂ©e Calvarin; Mine Floch, veuve Corolleur, M M. Thomas et Agont-bart ; Mme Le Bihan, habitants de Porspoder; Mme Cloarec, veuve TrĂ©horet ; MM. Le Guen et Malgorn, habitants d' PAR UNE GĂNĂREUSE DONATRICE ANGLAISEDurant l'Ă©tĂ© 1896, une noble touriste anglaise se rend Ă MolĂšne suite au naufrage du Drummond Castle et dĂ©cide de remercier l'AbbĂ© Lejeune en lui faisant un cadeau utile pour la paroisse. Ce sera une belle croix de regard de la lĂ©gende sous l'inscription en latin, et avant la date, les initiales nous amĂšnent Ă penser que la donatrice Ă©tait plutĂŽt Lady et non Lady comme il est indiquĂ© dans l'article ci-dessous. Mais ce n'est qu'une supposition... Article extrait de ©La CROIXle 09 septembre 1896 âŠUne noble dame, lady J. C. arrivĂ©e Ă MolĂšne, Ă bord de son yacht, visita, avec beaucoup d'intĂ©rĂȘt le cimetiĂšre de l'Ăźle et l'Ă©glise paroissiale, s'informant de ce qui pourrait y manquer, et rĂ©clamant la faveur » de le fournir. M. le recteur, qui l'accompagnait, exprima, au nom de ses paroissiens, le dĂ©sir d'avoir une croix de procession. Mme J. C. la promit aussitĂŽt, Ă condition qu'elle puisse y mettre une inscription de son choix. SitĂŽt aprĂšs, la croix promise arrivait et fut portĂ©e, la premiĂšre fois, Ă la procession du 15 aoĂ»t. Elle est en bronze dorĂ©e, fort belle, et les habitants en sont justement fiers. Quant Ă l'inscription choisie, elle rappelle, avec beaucoup de dĂ©licatesse, les circonstances qui ont motivĂ© la visite de la gĂ©nĂ©reuse donatrice et l'hĂ©roĂŻque charitĂ© du bon recteur en plusieurs occasions Quando sepeliebas mortuos ego obtuli orationem tuam Domino. » Quand vous ensevelissiez les morts, jâai prĂ©sentĂ© vos priĂšres au Seigneur Le Chapitre XII original du livre de Tobie est Quando orabas cum lacrymis, et sepeliebas mortuos, et derelinquebas prendium tuum, et mortuos abscondebas per diem in domo tuĂą ,et nocte sepeliebas eos, ego obtuli orationem tuam Domino. Lorsque vous priiez Dieu avec larmes, et que vous ensevelissiez les morts; que vous quittiez pour cela votre dĂźner, et que vous cachiez les morts dans votre maison durant le jour, pour les ensevelir durant la nuit, j'ai prĂ©sentĂ© vos priĂšres au Seigneur, qui les a reçues favorablement. Ce qui en effet, correspondait parfaitement Ă la situation vĂ©cue par les Ăźliens... Croix processionnelle de MolĂšne offerte en 1896 par une gĂ©nĂ©reuse donatrice anglaise. Photo©2019 CtĂ© Religieuse de MolĂšne Merci Ă Soeur Yvonne pour son aideface avant de la Croix processionnelle de MolĂšne offerte en CtĂ© Religieuse de MolĂšneface arriĂšre de la Croix processionnelle de MolĂšne offerte en 1896 avec l'inscription souhaitĂ©e par la Lady."Quando sepeliebas mortuos ego obtuli orationem tuam Domino" est une expression extraite du Chapitre XII du Livre de Tobie, l'ancien testament. Mense Augusti MDCCCXCVI Mois d'AĂŽut 1896Photo©2019 CtĂ© Religieuse de MolĂšne1-3. GRĂCE Ă LA SOUSCRIPTION DU "GUILD OF ALL SOULS"Vue d'ensemble du calice de MolĂšne offert Ă NoĂ«l 1896 par la "Guild Of All Souls" Ă l'AbbĂ© Lejeune et sa paroisse en reconnaissance de leur dĂ©vouement pour les inhumations suite au naufrage du Drummond Castle. Photo©2003 MC MolĂšneUN CALICE & UNE PATĂNE INESTIMABLES La Guild of All Souls » SociĂ©tĂ© de toutes les Ăąmes, est une sorte de confrĂ©rie des trĂ©passĂ©s, Ă©tablie en Angleterre. En septembre 1896, en reconnaissance de la sĂ©pulture chrĂ©tienne accordĂ©e aux naufragĂ©s du Drummond-Castle, par Mr Guillaume Lejeune, Recteur de MolĂšne, la guilde souhaite offrir Ă l'Ă©glise de cette paroisse et Ă ses habitants un mĂ©morial, des objets de culte, qui serviront aux offices et entretiendront le souvenir. Une souscription est alors lancĂ©e par Mr Walter Plimpton, son secrĂ©taire auprĂšs de tous les membres de la extrait de ©The Huddersfield Chroniclele 19 septembre 1896 LE CURĂ DE MOLĂNE. Comme souvenir du profond sentiment suscitĂ© dans tout le pays par l'action sympathique du curĂ© et des paroissiens de MolĂšne, au moment du terrible dĂ©sastre sur le paquebot Drummond Castle, une liste de souscription a Ă©tĂ© ouverte sous les auspices de la "Guild of All Souls ", dans lâintention de prĂ©senter Ă la paroisse un mĂ©morial permanent de la mĂ©lancolie. De l'avis gĂ©nĂ©ral, cela devrait prendre la forme de quelque chose qui pourrait ĂȘtre utilisĂ© dans les services de l'Ă©glise, autour de laquelle reposent un si grand nombre de nos voyageurs malheureux. La liste des abonnĂ©s a Ă©tĂ© clĂŽturĂ©e vendredi dernier et les rĂ©sultats des travaux de M. Walter Plimpton, le secrĂ©taire, ont Ă©tĂ© des plus gratifiants. Parmi les contributeurs au fonds se trouvent nombre des Ă©vĂȘques, membres du clergĂ© et laĂŻcs les plus connus de l'Ăglise anglicane. La forme exacte que le mĂ©morial doit prendre n'a pas encore Ă©tĂ© dĂ©finitivement dĂ©terminĂ©e, mais compte tenu de l'excellence de l'art ecclĂ©siastique anglais Ă l'heure actuelle, il est probable qu'un crucifix, des chandeliers d'autel ou des vases seront fabriquĂ©s dans notre pays et Ă partir de modĂšles anglais...Vue du socle spĂ©cifique du calice avec ses mĂ©daillons colorĂ©s reprĂ©sentant six scĂšnes de la vie de JĂ©sus. Photo©2003 MC MolĂšneLe 11 octobre 1896, Edward White Benson, l'ArchevĂȘque de CantorbĂ©ry, meurt d'une crise cardiaque Ă Hawarden Ă l'Ăąge de 67ans... Celui qui s'Ă©tait liĂ© d'amitiĂ© fraternelle avec l'AbbĂ© Lejeune de MolĂšne, qui avait tant apprĂ©ciĂ© et reconnu son dĂ©vouement Ă l'occasion du naufrage, n'aura jamais connu les cadeaux reçus Ă destination de la petite paroisse insulaire... Mort de l'ArchevĂȘque de CantorbĂ©ry Le 16 Septembre 1896, Edward White Benson entreprit une tournĂ©e de prĂȘche en Irlande. Le vendredi 9 octobre, il prononça un discours inspirant lors d'une grande rĂ©union Ă Belfast en vue de la construction de la cathĂ©drale. Il traversa la Manche irlandaise le mĂȘme jour et se rendit le 10 Ă Hawarden chez Gladstone le 1er ministre anglais, pour qui il avait la plus profonde vĂ©nĂ©ration. Le lendemain dimanche, il se rendit Ă la premiĂšre cĂ©lĂ©bration de la sainte eucharistie. AprĂšs le petit dĂ©jeuner, il est retournĂ© Ă l'Ă©glise, gai et semblant exceptionnellement bien, pour la priĂšre du matin, et s'est assis Ă la place de Gladstone. Alors que l'absolution se prononçait, il mourut soudainement d'une crise cardiaque. Son corps fut transportĂ© le 14 Ă CantorbĂ©ry, oĂč il reposait dans la "couronne" de la cathĂ©drale, visitĂ©e par une multitude de personnes en deuil. Les funĂ©railles ont eu lieu le vendredi 16 novembre en prĂ©sence du duc dâYork et dâune vaste congrĂ©gation. Il fut le premier archevĂȘque enterrĂ© dans sa propre cathĂ©drale depuis Dictionnaire biographique national, supplĂ©ment de 1901- Benson, Edward White d' Arthur James MasonImage Edward White Benson Peinture de Hubert von Herkomer©WikipĂ©diaEn novembre 1896, le choix sâest finalement portĂ© sur la fabrication dâun calice en vermeil, une rĂ©plique dâun modĂšle inspirĂ© du moyen-Ăąge, ornĂ© de pierres prĂ©cieuses et sur la fourniture dâune patĂšne dorĂ©e. Ce calice de 22cm de haut est une Ćuvre remarquable d'orfĂšvrerie et de joaillerie. Ce Calice de MolĂšne Ă©tait selon la commission diocĂ©saine d'Architecture et d'ArchĂ©ologie, en 1904, la 4Ăšme plus belle piĂšce d'orfĂšvrerie moderne recensĂ©e dans tous les monuments du diocĂšse de Quimper et de LĂ©on. Les trois autres Ćuvres modernes faisant partie du trĂ©sor archĂ©ologique Ă©tait alors L'Autel d'or de la cathĂ©drale de Quimper, le Reliquaire du Bras de Saint Corentin et la ChĂąsse de saint Pol-de-LĂ©on⊠Câest lâambassadeur de France au Royaume-Uni, le Baron Alphonse Chodron de Courcel, qui remettra en main propre le calice et la patĂšne Ă LâAbbĂ© Lejeune, curĂ© de MolĂšne, juste avant NoĂ«l Alphonse Chodron de Courcel, Ambassadeur de France au Royaume-Uni de 1894 Ă 1898.©WikipĂ©diaArticle extrait de ©Lancashire Evening Postle 23 DĂ©cembre 1896 DRUMMOND CASTLE MEMORIAL. Le mĂ©morial auquel les membres de l'Ăglise anglicane ont souscrit en reconnaissance de l'action humaine et charitable du curĂ© et des villageois de MolĂšne en faveur des victimes du dĂ©sastre du Drummond Castle doit ĂȘtre reçu par l'abbĂ© Le Jeune la veille du jour de NoĂ«l. Le souvenir de la gratitude anglaise consiste en un beau calice et une patĂšne dorĂ©e, qui seront utilisĂ©s lors de la premiĂšre messe le matin de NoĂ«l, oĂč cela constituera un vĂ©ritable symbole de "paix et de bonne volontĂ©" parmi les "LĂ©glise construite en 1881"Collection MCLe calice et la patĂšne sont conservĂ©s et exposĂ©s avec les autres reliques dans une vitrine blindĂ©e de l'Ă©glise Saint-Ronan de MolĂšne ©2007 S. CuillandrePatĂšne offerte Ă NoĂ«l 1896 par la "Guild Of All Souls" Ă l'AbbĂ© Lejeune et sa paroisse en reconnaissance de leur dĂ©vouement pour les inhumations suite au naufrage du Drummond Castle. Photo©2007 MC MolĂšneArticle extrait de ©Archives diocĂ©saines de Quimper et LĂ©on1904En reconnaissance de la sĂ©pulture chrĂ©tienne, accordĂ©e aux naufragĂ©s du Drummond-Castle, en 1896, par Mr Ie Recteur de l'Ile-MolĂšne, le Guild of All Souls SociĂ©tĂ© de toutes les Ăąmes, sorte de confrĂ©rie des TrĂ©passĂ©s, Ă©tablie en Angleterre, a offert Ă l'Ă©glise de cette paroisse un calice en vermeil, enrichi de pierreries. C'est une Ćuvre remarquable d'orfĂšvrerie et de joaillerie. La hauteur du calice est de 0m. 22, la largeur de la coupe, et la largeur du pied, 0 m. 17. Le pied polylobĂ© se compose de six lobes sĂ©parĂ©s par autant de pointes ; chaque lobe contient un mĂ©daillon circulaire en argent mat, sur fond d'Ă©mail, reprĂ©sentant 1. L'Agonie de Notre-Seigneur au jardin des Oliviers; 2. Notre-Seigneur devant Pilate ; 3. Couronnement d'Ă©pines ; 4. Flagellation ; 5. Portement de Croix ; 6. Notre-Seigneur mourant sur la Croix. Tous ces sujets sont traitĂ©s d'une façon archaĂŻque, genre moyen-Ăąge. Autour des mĂ©daillons court une guirlande de feuilles trĂ©flĂ©es. Dans chacune des pointes est sertie une grande pierre prĂ©cieuse, accostĂ©e de deux autres plus petites; et lĂ prennent naissance des feuilles ciselĂ©es qui s'Ă©panouissent en montant et sont sĂ©parĂ©es par dâautres pierres fines. Le pied est couronnĂ© par une sorte de galerie ajourĂ©e, renforcĂ©e de colonnettes torses terminĂ©es par des rubis. Puis vient le nĆud, formĂ© d'un globe de cristal de roche de 0 m. 05 de diamĂštre, autour duquel s'enroulent et se croisent trois bandes de vermeil filigranĂ©es et ornĂ©es de base de la coupe est Ă©galement ornĂ©e de feuilles et de pierreries ; le haut demeure lisse avec un lĂ©ger Ă©vasement. En faisant le compte exact des gemmes qui dĂ©corent ce calice, on en trouve 36 de grande et de moyenne dimension et 148 petites donnant toute la gamme des nuances et des variĂ©tĂ©s. Pour faire valoir la belle eau des pierres qui garnissent le pied, le joaillier a Ă©vidĂ© le mĂ©tal en dessous, de sorte quâon peut les examiner par transparence. Sous le pied est gravĂ©e cette lĂ©gende IN GLORIAM DEI ET IN GRATAM MEMORIAM PIAE CURAE A SACERDOTE MOLENIENSI SUSCEPTAE IN SEPULTURA EORUM QUI NAUFRAGIO DRUMMOND CASTLE » A . D . XVI . KAL . JUL . MDCCCXCVI OB1E-RUNT â OMNIUM ANIMARUM SOCIETAS â ALIIQUE ANGLICANI HUNC CALICEM PATENAMQUE â FIDEI COMMUNIS TESTIMONIUM QUAE PER TOTAM ECCLE-SIAM CATHOLICAM DE FIDELIBUS DEFUNCTĂS OBTI-NET â DONO DEDERUNT. » A la gloire de Dieu et en souvenir reconnaissant des soins pieux que le Recteur de lâĂźle MolĂšne a mis pour donner la sĂ©pulture religieuse aux naufragĂ©s du Drummond Castle qui ont pĂ©ri le 16 Juin 1896, la SociĂ©tĂ© de toutes les Ăąmes et quelques autres Anglais ont offert ce calice et cette patĂšne, comme tĂ©moignage de la foi commune, professĂ©e dans toute l'Eglise catholique au sujet des fidĂšles trĂ©passĂ©s. » La patĂšne, mesurant O m. 14 de diamĂštre, porte gravĂ© Ă son revers le cachet de la SociĂ©tĂ© de toutes les Ăąmes une croix de Malte allongĂ©e, entourĂ©e dâun nimbe en amande contenant cette inscription THE GUILD OF ALL SOULS. MARCH A. D. 1878 ». Au centre R. I. P. RequĂźescant in pace ». Cette admirable piĂšce d'orfĂšvrerie, imitĂ©e du style anglais moyen-Ăąge, est enfermĂ©e dans un Ă©crin ou cassette en bois des Ăźles, capitonnĂ©e en velours vieux vert Ă reflets. Sur le couvercle, une plaque en cuivre dorĂ© porte une autre inscription gravĂ©e A L'ĂGLISE DE SAINT RONAN, ILE DE MOLĂNE, DE LA PART DU GUILD OF ALL SOULS, EN ANGLETERRE. NOEL 1896. â Cette belle Ćuvre d'art a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e dans les ateliers de Barkentin et Krall, de Londres ... LA SOUSCRIPTION DU "FONDS BRETON"Avant de voir les travaux "payĂ©s" et rĂ©alisĂ©s grĂące Ă cette souscription, il est trĂšs important de comprendre l'origine et les objectifs de ce fonds Ă l'initiative de Sir Donald Currie."Il est intĂ©ressant de noter que la Reine, le Prince et la Princesse de Galles, le Duc et la Duchesse d'York et de nombreuses autres personalitĂ©s y ont participĂ© gĂ©nĂ©reusement..." Le 24 Juin 1896, Mr Mirrielees, un des directeurs de la compagnie Castel Line, gendre de Mr Donald Currie, arriva Ă Brest et se rendit Ă MolĂšne, Ouessant et dans les ports de la cĂŽtĂ© concernĂ©s par la catastrophe. Il y remercia chaleureusement tous les maires, curĂ©s et reprĂ©sentants qui s'Ă©taient dĂ©vouĂ©s avec honneur Ă la suite du naufrage. Il chercha au nom de la compagnie le meilleur moyen dâexprimer de maniĂšre tangible la reconnaissance publique exprimĂ©e au Royaume-Uni envers le peuple breton pour son humanitĂ© et sa gentillesse Ă lâĂ©gard de la perte du Drummond-Castle. Mais les protagonistes refusaient de prĂ©tendre Ă une Ă©ventuelle contrepartie. Pourtant touchĂ© par les services gĂ©nĂ©reux rendus par les habitants de ce district, notamment Ă Ouessant et Ă Molene, en liaison avec la perte du Drummond-Castle, il interrogea tous les reprĂ©sentants locaux pour connaitre se qui faisait le plus dĂ©faut dans leur quotidien, puis rentra Ă son retour, Mirrielees tĂ©moigne Ă son beau-pĂšre tout le dĂ©vouement, le courage, l'humilitĂ© dont ont fait preuve ces habitants bretons Ă l'occasion de la catastrophe, et avec quelle simplicitĂ© ils ont rĂ©ussi Ă prendre le plus grand soin des naufragĂ©s, des victimes et de leur inhumation. Mirrielees rĂ©dige alors un rapport dĂ©taillĂ©, sur lequel il retrace ses diffĂ©rentes visites bretonnes et les besoins de ces habitants que l'on veut vraiement remercier. En juillet 1896, Mr Donald Currie et son gendre, Mr Mirrielees expriment leur projet de lever en plus de la souscription Fonds de secours du Drummond-Castle», ouverte par les lords Belhaven et Stenton pour les familles des victimes du paquebot, une souscription distincte. Cette nouvelle collecte bĂąptisĂ©e Fonds breton Drummond-Castle» aura pour but d'exprimer la gratitude ressentie en Angleterre envers les habitants des Ăźles de MolĂšne, d'Ouessant et lieux adjacents, pour leur grand et honorable Donald Currie fit le 11 juullet 1896, la correspondance suivante Ă Sir Ritchie, prĂ©sident du Board Of Trade 3 et 4, Fenchurch Street, Londres, CE,le 11 juillet 1896Cher M. Ritchie, j'ai transmis Ă Sir Courtenay Boyle Ă la Chambre le rapport dĂ©taillĂ© de mon gendre, M. Mirrielees, de notre sociĂ©tĂ©, Ă son retour de la cĂŽte de Brest, qui vous avait Ă©tĂ© promis en ce qui concerne les services gĂ©nĂ©reux rendus par les habitants de ce district, notamment Ă Ouessant et Ă Molene, en liaison avec la perte du Drummond-Castle.Dans le rapport qui vous a Ă©tĂ© soumis, M. Mirrielees a expliquĂ© ce quâil avait appris des habitants du district de Brest serait trĂšs apprĂ©ciĂ© par ceux-ci, bien quâils aient refusĂ© de prĂ©tendre quâils avaient droit Ă cette contrepartie. J'ai soigneusement rĂ©flĂ©chi Ă la question et je vous prie maintenant de bien vouloir prĂ©ciser ce que je propose de faire.Je propose de lancer un appel au public, en plus du mouvement inaugurĂ© par Lord Belhaven et Stenton, pour que les abonnements forment un fonds destinĂ© aux objectifs suivants, sous la direction d'un comitĂ© composĂ© de l'amiral Sir Anthony Hoskins Lord Belhaven et Stenton, MW Garland Soper prĂ©sident du ComitĂ© des marchands sud-africains, Sir Robert GW Herbert, Lord Clifden, M. Mirrielees, en compagnie des autres membres de notre cabinet et de moi-mĂȘme, avec le pouvoir numĂ©raire des abonnĂ©s "1. Construire une flĂšche pour la tour de lâĂ©glise dâOuessant devrait servir de point de repĂšre aux pĂȘcheurs et autres pĂȘcheurs.â2. Poser une horloge sur l'Ă©glise de MolĂšne et aider, par sa contribution ou autrement, Ă organiser, dans la mesure du possible, un meilleur approvisionnement en eau pour cette Ăźle oĂč les habitants ne sont pas trĂšs aisĂ©s et oĂč ils ont Ă©tĂ© soumis au cholĂ©ra de temps en temps en raison de lâabsence dâapprovisionnement en eau.â3. Si les souscriptions reçues sont suffisantes, un fonds sera créé pour les parents des pĂȘcheurs naufragĂ©s ou Ă la retraite, ainsi que pour lâĂ©ducation des enfants de pĂȘcheurs et dâautres personnes du district de Finisterre, y compris Ouessant, MolĂšne et les Ăźles.Je suis convaincu de tous les cĂŽtĂ©s de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale de manifester, d'une maniĂšre ou d'une autre, notre bien-ĂȘtre national et notre gratitude envers le peuple breton. Le fonds de Lord Belhaven a dĂ©jĂ atteint la somme de 130 ÂŁ et je commencerai la nouvelle liste de souscription proposĂ©e avec un cadeau de 200 ÂŁ.Bien Ă vous,Donald Currie"Secours" et "Breton", 2 fonds bien distincts...A cette Ă©poque, il Ă©tait estimĂ© quâune somme de 3 000 ÂŁ serait nĂ©cessaire pour sâoccuper concrĂštement du programme envisagĂ© grĂące au Fonds breton Drummond-Castle». Le montant collectĂ© pour celui-ci sera finalement de 1600ÂŁ, auxquelles la Lloyds Bank ajoutera les 1400ÂŁ manquantes en les puisant dans les collectĂ©es, grĂące Ă la principale souscription ouverte aprĂšs la catastrophe le Fonds de secours du Drummond Castle» Souscription essentiellement ouverte pour venir en aide aux familles, parents et enfants des victimes Voici sur quelques dates, lâĂ©volution de la collecte du Fonds breton Drummond-Castle» 517ÂŁ le 17/07/96 - 597ÂŁ le 23/07/96 - 999ÂŁ le 19/08/96 - 1300ÂŁ le 28/09/1896 et 1600ÂŁ le 26/01/1897. Pour info Sir Donald Currie offrit en son nom 200ÂŁ au Fonds breton Drummond-Castle» et Ă la souscription principale. La Cie Castle Line quant Ă elle, offrit Ă cette souscription principale et pour les bretons », prit Ă sa charge les frais inhĂ©rents aux diffĂ©rentes inhumations transports, fleurs, publicationsâŠSuivi du "Drummond Castle Breton Fund" extrait du journal Morning Post le 23 Juillet 1896 597ÂŁ Ă cette date©The Morning Post Lettre de remerciement de Mr Mirrielees au journal journal Morning Post le 04 Septembre 1896, pour ses parutions d'appels Ă souscription au "Fonds Breton" ©The Morning Post Traduction de cet article de ©The Morning Postle 04 septembre 1896 FONDS DE BRETON DRUMMOND CASTLE. Ă L'ĂDITEUR DU MORNING POST. Monsieur, - Je vous suis profondĂ©ment reconnaissant pour votre aimable rĂ©fĂ©rence au "Fonds Drummond Castle Breton" dans le journal d'aujourd'hui. Les objectifs du fonds sont en premier lieu d'assurer l'alimentation en eau de Molene, qui souffre du manque d'eau potable; un programme Ă cet effet est actuellement Ă©tudiĂ© par des personnes compĂ©tentes. Ăgalement pour prĂ©senter une horloge pour la tour de l'Ă©glise, il n'y a pas d'horloge sur l'Ăźle, et seulement deux montres. Si les fonds le permettent, il est proposĂ© de construire une flĂšche pour lâĂ©glise dâOuessant, ce qui devrait constituer un avantage considĂ©rable pour les pĂȘcheurs et les autres personnes en mer. S'il devait rester suffisamment dâargent, un fonds serait créé pour le bĂ©nĂ©fice des relations des pĂȘcheurs naufragĂ©s et Ă la retraite et pour l'Ă©ducation de leurs enfants. Lâimpression faite au public ici au moment du triste Ă©vĂ©nement semblait justifier lâattente dâune rĂ©ponse meilleure que celle de lâappel de notre ComitĂ©, et maintenant que la nature mĂ©ritoire des propositions est de nouveau mise en avant de maniĂšre Ă©vidente. grĂące Ă votre aimable assistance, on peut espĂ©rer qu'une aide rapide et efficace pourra ĂȘtre apportĂ©e Ă la rĂ©alisation de nos projets. - Bien Ă vous, etc., F. J. MIRRIELEES, Hon. SecrĂ©taire. 3 et 4, rue Fenchurch, 3 Janvier 1897, la commission du Board Of Trade demanda au ministre des travaux publics du gouvernement de la RĂ©publique Française, lâassurance que cette proposition de contribution anglaise pouvait ĂȘtre pratique et acceptĂ©e. M. le ministre des travaux publics accepta de grand cĆur ce projet et obtint des ingĂ©nieurs des Ponts et ChaussĂ©es des plans dĂ©taillĂ©s pour la construction d'une grande citerne pour la provision d'eau Ă MolĂšne. Ces plans seront adoptĂ©s par la commission anglaise, qui a remettra au gouvernement français la somme de 14,000Frs prix d'estimation des travaux. M. le ministre en a accusa rĂ©ception avec de chaleureux remerciements pour ce don du peuple anglais aux habitants des Ăźles MolĂšne et la promesse formelle que les travaux seraient immĂ©diatement entrepris par les soins de l'administration des Ponts et ChaussĂ©es. La commission commanda Ă©galement une horloge pour MolĂšne, estimĂ©e 2,500 Frs., et qui sera Ă©rigĂ©e au Printemps GRĂCE Ă LA SOUSCRIPTION DU "FONDS BRETON"POUR MOLĂNE UNE MAGNIFIQUE HORLOGE A cette Ă©poque en effet, les molĂ©nais qui ne disposaient pas de montres, avaient Ă©mis le souhait dâĂ©quiper le clocher de lâĂ©glise Saint-Ronan, dâune grosse horloge sonnant les heures pour renseigner les travailleurs des champs et qui serait visible jusquâen mer. Un comitĂ© anglais lança une sorte dâappel dâoffres aux horlogers notoires, et câest le design de M. John Hoch, situĂ© au 311, Brixton-road, Ă Londres, qui fĂ»t sĂ©lectionnĂ©. Une fois lâĆuvre achevĂ©e, en mars 1897, le public Ă©tait invitĂ© Ă venir dĂ©couvrir cette fameuse horloge pendant quelques jours, dans ses locaux londoniens. Les experts et connaisseurs ne tarirent pas dâĂ©loges sur lâincroyable travail de finition, et on estimait que le mĂ©canisme pourrait durer 300 ans, s'il Ă©tait bien remontĂ© deux fois par semaine⊠Les engrenages principaux dâenviron 30 et 35cm sont en bronze Ă canon », avec des dents taillĂ©es dans le brut par de puissantes dĂ©coupeuses motorisĂ©es de roues. Les pignons, les tonnelles et les pivots sont en acier trempĂ© de la meilleure qualitĂ©, endurcis et mĂ©canisme de l'horloge de John Hoch offerte par les anglais. Photo©2013 MC MolĂšneMais surtout, cette horloge est Ă©quipĂ©e dâun ingĂ©nieux systĂšme rĂ©gulateur par Ă©chappement, le double three-legged gravity escapement » inventĂ© quelques annĂ©es plus tĂŽt par Edmund Beckett, 1er Baron de Grimthorpe. Ce mouvement vite cĂ©lĂšbre pour sa fiabilitĂ© il Ă©quipe lâhorloge de Big Ben et du Palais de Westminster⊠a pour but grĂące Ă ses trois doubles bras et un pendule compensateur conçu Ă lâĂ©preuve des variations du chaud et du froid, de donner lâheure avec une trĂšs grande prĂ©cision. Non seulement toutes les aiguilles des trois cadrans sont contrĂŽlĂ©es par lâhorloge, mais un mouvement automatique se croisant sâajoute pour la soulager de la lourde contrainte causĂ©e inĂ©vitablement par ses tiges d'acier de 8mm de diamĂštre. Lâhorloge qui sonne lâheure est assez puissante pour lever le marteau dâune cloche de prĂšs de 800kgâŠUne fois arrivĂ©e Ă MolĂšne en plusieurs caissesâŠ, lâhorloge fĂ»t installĂ©e par Mr John Hoch lui-mĂȘme dans le clocher de lâĂ©glise. Comme le souhaitaient les molĂ©nais, lâhorloge indiquera l'heure sur trois cadrans, dont deux seront fixĂ©s Ă la tour cĂŽtĂ© Nord et Sud et le troisiĂšme sera dĂ©portĂ© un peu plus loin cĂŽtĂ© Est. Sur les tablettes de fixation dans l'Ă©glise Ă©taient gravĂ©es les inscriptions suivantes en français A lâombre de cette Ă©glise reposent 29 personnes qui ont pĂ©ri dans le naufrage du paquebot Anglais Drummond-Castle, perdu dans le passage du Fromveur pendant la nuit du 16 Juin 1896. En mĂ©moire reconnaissante des soins pieux prodiguĂ©s par les habitants de lâĂźle MolĂšne aux malheureuses victimes de cette catastrophe. Lâhorloge de cette Ă©glise et la Citerne avoisinante ont Ă©tĂ© donnĂ©es par le peuple Anglais.» La plaque commemorative fixĂ©e Ă l'origine sur les tablettes de l'Ă©glise. Photo©2006 MC MolĂšne Quelques dĂ©tails L'horloge tomba en panne dans les annĂ©es 1920, mais faute d'une intervention compĂ©tente sur cette mĂ©canique anglaise, elle ne pĂ»t ĂȘtre remise en fonctionnement et sombra dans l'oubli. Les deux poids en pierre, alors inutiles, furent utilisĂ©s pour agrĂ©menter le portail d'une maison de MolĂšne. que l'on retrouvera en 1996 Afin de commĂ©morer dignement le centenaire de la catastrophe sous l'impulsion de Jean-Marie Retornaz avec la totale adhĂ©sion du Maire Marcel Masson de 1989 Ă 2001, un horloger passionnĂ©, Philippe Cottinet accepta d'entreprendre la restauration de cette horloge. Le rouage de temps Ă©tait couchĂ© sur le sol dans le clocher, les mĂ©canismes trĂšs usĂ©s et grippĂ©s. L'Ă©tat de dĂ©labrement extrĂȘme rendait l'intervention dĂ©licate, mais aucune piĂšce ne manquait aprĂšs qu'un remontage "in situ" ait Ă©tĂ© effectuĂ©. Plus de 200 heures ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires Ă Philippe Cottinet pour remettre les rouages en marche. L'horloge restaurĂ©e a Ă©tĂ© Ă©galement enrichie d'un cadran de verre et d'une petite cloche qui lui permettent d'indiquer l'heure de Greenwich en vigueur en 1896 et de sonner les heures en remplaçant les cadrans d'origine dĂ©sormais Ă©lectrifiĂ©s et la cloche fondue en 1852 toujours en place dans le clocher de l'Ă©glise Saint Ronan de l'Ăźle. La restauration de l'horloge a Ă©tĂ© finacĂ©e par la CommunautĂ© de Communes du Pays d'Iroise et la Mairie de MolĂšne. L'horloge est dĂ©sormais visible au musĂ©e du Drummond Castle Ă MolĂšne. Carte postale de l'horloge du Drummond Castle avant d'ĂȘtre mise sous verre. En mĂ©daillon Marcel Masson, maire de MolĂšne en 1996 Photo JM Malgorn©Ăditions YCAGĂ©rard Caraven, le cĂ©lĂšbre guide du musĂ©e du Drummond Castle de MolĂšne, remontant le mĂ©canisme de l'horloge. Photo©2011 angle de vue de l'horloge au musĂ©e du Drummond castle, permettant de voir les deux poids en granit, retrouvĂ©s en 1996. Photo©2016 MC MolĂšnePOUR MOLĂNE UNE CITERNE SALUTAIRE Afin de pallier au problĂšme d'eau potable de l'Ă©poque sur l'Ăźle, l'argent du Fonds breton, permit Ă©galement de financer la construction d'une citerne-impluvium. Les travaux d'un montant de suivis par le MinistĂšre des travaux publics, et rĂ©alisĂ©s par le Service des Ponts et ChaussĂ©es durĂšrent 5 ingĂ©nieux systĂšme de captage et de stockage des eaux pluviales bien connu dans la Rome Antique, est composĂ© d'une vaste citerne bĂ©tonnĂ©e sous-terraine d'une capacitĂ© de 250 m3, et surmontĂ©e d'une surface dallĂ©e. Ces dalles, toutes lĂ©gĂšrement en pente sont entourĂ©es par des rangĂ©es de sable qui sert Ă filtrer l'eau de pluie qui est rĂ©cupĂ©rĂ©e en contrebas. Elle est alimentĂ©e par l'impluvium que constituent les 300 m2 de sa surface dallĂ©e auxquels on a ajoutĂ© les 400 m2 des toitures de l'Ă©glise et du dispensaire citerne des Anglais et l'enceinte impluvium prĂšs de l'Ă©glise Saint Ronan. Photo©2014 Quelques dĂ©tails En 1976, MolĂšne se dote d'un nouvel impluvium, beaucoup plus grand, dans le Nord-Ouest de l'Ăźle, pour capter et stocker l'eau de pluie en cette triste annĂ©e de sĂ©cheresse. Sur le mĂȘme principe que l'impluvium des anglais, de grandes dalles de bĂ©ton lĂ©gĂšrement inclinĂ©es permettent de rĂ©cupĂ©rer l'eau de pluie dans une citerne de 4500mÂČ, d'une capacitĂ© de 1500m3. En juin 1989, RenĂ© Masson PrĂ©sident de l'Amicale MolĂ©naise, fait appel Ă son ami Pierre Stervinou Horticulteur et sourcier brestois, pour chercher d'Ă©ventuelles sources d'eau souterraines sur l'Ăźle. Le pendule du connaisseur s'affolera Ă des endroits bien prĂ©cis. AprĂšs avoir convaincu les autoritĂ©s de tenter des forages et d'avoir trouver le budget nĂ©cessaire, leurs tentatives seront payantes, puisque le 14 septembre de la mĂȘme annĂ©e, un vĂ©ritable geyser d'eau douce jaillit de 23mĂštres de profondeur sous l'effet du trĂ©pan... PassĂ©e la joie, l'excitation et les doutes, s'en suivirent de nombreux tests, avis techniques et expertises... De l'eau douce Ă©tait officiellement trouvĂ©e Ă MolĂšne ! et ça dure toujours... POUR OUESSANT UN NOUVEAU CLOCHER L'imposante Ă©glise Saint Pol-AurĂ©lien Ă Ouessant a Ă©tĂ© construite en 1860 d'aprĂšs des plans de l'architecte Le Bigot. Pour ĂȘtre remerciĂ©s de leur dĂ©vouement Ă l'occasion du naufrage du Drummond Castle, les Ouessantins avaient eux, Ă©mis le souhait aux anglais de construire une flĂšche pour leur nouvelle Ă©glise dont le clocher Ă©tait restĂ© inachevĂ©. Le rĂ©haussement de ce dernier constituait un avantage considĂ©rable pour les pĂȘcheurs et les autres personnes en clocher de l'Ă©glise St Pol-AurĂ©lien. Photo©Office du Tourisme d'OuessantPOUR PORTSALL UN QUAI Le budget total de du Fonds breton le permettant, les Anglais voulurent Ă©galement rĂ©compenser le courage et le dĂ©vouement des pĂȘcheurs du petit port de Portsall. Ces derniers ayant Ă©mis le souhait de disposer d'un quai pour faciliter les entrĂ©es et les les sorties des canots, les britanniques remirent une somme de cinq milles francs Ă la commune de PloudalmĂ©zeau pour l'amĂ©lioration du port et la construction en 1898 de ce quai appelĂ© en hommage Ă la souveraine britannique quai Victoria»Voir cette page et le rĂ©cit dâHervĂ© FarrantLe quai "Victoria" de Portsall Photo©HervĂ© Farrant1-5. PAR LA REINE VICTORIADES MĂDAILLES & DES GRATIFICATIONS Le 24 Juin 1896,MM. Bonar, vice-consul d'Angleterre Ă Brest, Lorne Currie et Wisely, reprĂ©sentants des armateurs du Drummond-Castle, se rendendront chez M. de Kerros, agent de la Lloyds Bank, oĂč ils dresseront la liste des sauveteurs des trois survivants du Drummond-Castle et tous ceux qui se sont particuliĂšrement distinguĂ©s en leur prodiguant les premiers soins. M. Carron, commissaire de l'inscription maritime au Conquet, Ă©tablira de son cĂŽtĂ© la liste de tous les pĂȘcheurs des Ăźles et de la cĂŽte qui ont recueilli en mer les cadavres des naufragĂ©s. La Reine Victoria souhaite tous les les rĂ©compenser...Le 06 AoĂ»t 1896, M. Ritchie, prĂ©sident du Board of Trade, avise par courrier Mr Alfred De Courcel Ambassadeur français basĂ© Ă Londres de l'intention de la reine d'offrir une mĂ©daille d'argent Ă tous ceux qui ont mĂ©ritĂ© ce tĂ©moignage de gratitude. Cette distribution devra au prĂ©alable obtenir l'aval du gouvernement français. Mr De Courcel aprĂšs avoir obtenu cet accord, par le biais du ministre des affaires Ă©trangĂšres, remercie chaleureusement Mr Ritchie et le gouvernement de la Reine d'une telle Reine VictoriaReine en 1896 du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et impĂ©ratrice des Indes. Photo de 1887©Alexandre BassanoLa mĂ©daille d'honneur du Drummond-Castle » sera frappĂ©e Ă Londres en AoĂ»t 1896 et Ă©ditĂ©e Ă moins de 300 exemplaires. Elle est en argent et le ruban est grenat. Au recto l'effigie de la reine Victoria avec cette inscription VICTORIA REGINA ET IMPERATRIX » Au verso S. S. DRUMMOND-CASTLE, 16 JUIN 1896 » et A TOKEN OF GRATITUDE FROM QUEEN VICTORIA » TĂ©moignage de gratitude de la reine Victoria. Les titulaires des mĂ©dailles du Drummond-Castle ne recevront leurs diplĂŽmes associĂ©s qu'aprĂšs que leurs noms auront paru dans le Journal officiel anglais fin 1897.Afin de permettre aux titulaires de mĂ©dailles de porter leurs insignes sans payer de droit de chancellerie, le gouvernement britannique demandera au gouvernement français de vouloir bien prendre un dĂ©cret collectif pour les en exonĂ©rer. C'est la situation des pĂȘcheurs des Ăźles MolĂšne et d'Ouessant qui motivera cette demande du gouvernement Avril 1897, c'est sir Edmund Monson, ambassadeur d'Angleterre Ă Paris, qui sera chargĂ© par la Reine Victoria, de remettre en son nom, quelques 256 mĂ©dailles aux diffĂ©rents rĂ©cipiendaires bretons. Sa mission durera 3 jours, des rĂ©ceptions en grande pompe seront alors organisĂ©es pour l'occasion, dans tous les ports concernĂ©s... La mĂ©daille d'argent et le diplĂŽme d'honneur du Drummond Castle offerts par la Reine Victoria aux 256 rĂ©cipiendaires. Dans cet exemple, il s'agit de la mĂ©daille et du diplĂŽme de Mr Joseph BerthelĂ©, le pĂȘcheur ouessantin qui sauva Marquardt. Collection personnelle LoĂŻc Malgorn ©2019 - LES CĂRĂMONIES2-1. La remise des mĂ©dailles aux Bretons en Avril 1897Sir Edmund Monson, l'ambassadeur d'Angleterre Ă Paris fut dĂ©signĂ© par la Reine Victoria pour aller en son nom, remettre aux bretons ces mĂ©dailles accordĂ©es par le gouvernement anglais suite Ă leur dĂ©vouement pour le naufrage du Drummond Castle. En Mars 1897, Armand Gustave Besnard Ministre de la Marine informe l'amiral Ădouard Barrera prĂ©fet maritime de Brest que lâambassadeur Monson doit arriver Ă Brest le 27 Avril 1897 pour lâoccasion. Barrera se voit alors confier la mission d'organiser des cĂ©rĂ©monies de remises de mĂ©dailles sur 3 jours de prĂ©sence de l'ambassadeur sur nos cĂŽtes. Charge Ă lui Ă©galement de prĂ©venir les municipalitĂ©s concernĂ©es, de composer une dĂ©lĂ©gation dâofficiels qui les accompagneront et de lancer les invitations. Des rĂ©ceptions devront avoir lieu aux Ăźles MolĂšne et d'Ouessant et Ă PloudalmĂ©zeau en l'honneur de sir Edmund Monson. Le planning suivant pour Avril 1897 est alors arrĂȘtĂ© et communiquĂ© en retour Ă lâambassade britannique Le 27, remise des dĂ©corations dĂ©cernĂ©es aux personnes habitant Brest ; le 28, aux Ăźles MolĂšne et d'Ouessant, et le 29 Ă PloudalmĂ©zeau. Les conseils municipaux de ces localitĂ©s devront se rĂ©unir pour voter les crĂ©dits nĂ©cessaires, prĂ©parer et mettre en place le protocole adĂ©quat. La direction du port a reçu l'ordre de disposer du vapeur le Laborieux pour recevoir lâamiral Barrera, prĂ©fet maritime, et la dĂ©lĂ©gation des officiels qui se rendront Ă MolĂšne et & Ouessant pour remettre aux autoritĂ©s et aux habitants de ces Ăźles les dĂ©corations que la reine d'Angleterre leur a accordĂ©es. Le cimetiĂšre de MolĂšne en 1897©L'Univers IllustrĂ© du 15 Mai 1897DĂ©but Avril 1897, Ă l'Ăźle MolĂšne, oĂč le plus grand nombre de cadavres ont Ă©tĂ© recueillis, lâannonce dâune telle visite provoque fiertĂ© et excitation, mais aussi effervescence⊠les travaux de maçonnerie de la citerne offerte sont en cours, mais ne seront pas finis avant la mi-mai. Quant Ă lâhorloge anglaise attendue, elle nâest pas encore arrivĂ©e Ă MolĂšne⊠Les six caisses contenant ses piĂšces doivent arriver Ă Brest dans quelques et M. Hoch, l'horloger de Londres qui arrive pour la monter et lâinstaller, prĂ©voit 15 jours de travail. Elle devrait donc ĂȘtre visible en haut du clocher Ă la fin du moisâŠLes six caisses destinĂ©es Ă M. Le Jeune, recteur de MolĂšne, vont arriver sur lâĂźle le 12 Avril. Ces caisses ont Ă©tĂ© assurĂ©es pour 150 livres sterlings et leur poids total avoisinent les 1000kilos. La compagnie des chemins de fer du sud-ouest de l'Angleterre a opĂ©rĂ© le transport gratuit jusqu'Ă Saint Malo et le directeur gĂ©nĂ©ral des douanes Ă Paris a informĂ© les directions des douanes de Saint-Malo et de Brest de les laisser pĂ©nĂ©trer et circuler sans droits en clocher que le comitĂ© anglais a dĂ©cidĂ© de faire construire au bourg de Lampaul Ă Ouessant sera prochainement terminĂ©. Ce clocher sera d'une trĂšs grande utilitĂ© comme amer permettant de venir d'une façon sĂ»re au mouillage de Lampaul. En effet, avant ça, les maisons du bourg se confondaient les unes dans les autres et ne prĂ©sentaient pas, Ă une certaine distance, de point de repĂšre nettement distinct⊠Les conseils municipaux des Ăźles MolĂšne et d'Ouessant se rĂ©unissent en vue des mesures Ă prendre pour la rĂ©ception de sir Edmund Monson A Ouessant, le conseil municipal a dĂ©cidĂ© qu'un lunch serait offert, Ă l'issue de la cĂ©rĂ©monie, Ă sir Edmund Monson et Ă sa suite, ainsi qu'aux mĂ©daillĂ©s et aux membres du conseil municipal. La remise des mĂ©dailles aura lieu Ă la mairie et le lunch dans le prĂ©toire de la justice de paix. Le lunch sera servi par la femme du maire, Mme Malgorn, la femme du juge de paix, Mme Crenn, les femmes de l'adjoint, du premier conseiller et d'un premier maĂźtre de la marine en retraite. La salle de la mairie et le prĂ©toire de la justice de paix seront ornĂ©s de drapeaux. La salle de la mairie ouessantine sera, d'autre part, mise complĂštement Ă neuf pour la circonstance. Un crĂ©dit de 300 Francs a Ă©tĂ© votĂ© pour faire face Ă ces diverses dĂ©penses. A l'Ăźle MolĂšne, le conseil municipal, a dĂ©libĂ©rĂ© sur les moyens les plus convenables pour recevoir les hautes autoritĂ©s qui font Ă l'Ăźle MolĂšne le grand honneur de la visiterâŠIl a dĂ©cidĂ© que les chemins devront ĂȘtre mis en bon Ă©tat au moyen de prestations volontaires ; que des drapeaux et des pavillons seront acquis pour dĂ©corer l'Ă©cole des filles oĂč se fera la rĂ©ception ; qu'un vin d'honneur sera offert Ă sir Edmund Monson et Ă sa suite ;que des jeunes filles seront dĂ©signĂ©es pour leur offrir des fleurs ;que des feux de salve seront exĂ©cutĂ©s par les jeunes marins de l'Ăźle ; que les cloches sonneront Ă toute volĂ©e ;que les embarcations du port seront pavoisĂ©es. Les procĂšs-verbaux des rĂ©unions des conseils municipaux de MolĂšne et d'Ouessant ont Ă©tĂ© transmis Ă l'amiral Barrera, qui les adressera Ă sir Edmund de planning et de programme... Sir Edmund Monson, lâambassadeur retenu pour affaire Ă Nice auprĂšs de la Reine, ne pourra finalement pas ĂȘtre disponible pour les 3 jours de cĂ©rĂ©monies. Il nomme donc Ă son tour un remplaçant, Sir Martin le Marchant Hadsley Gosselin, ministre plĂ©nipotentiaire d'Angleterre alors en poste Ă Paris, pour le remplacer les 2 premiers jours de son absence. Pour accompagner Sir Le Marchant-Gosselin, la dĂ©lĂ©gation officielle est composĂ©e de MM. Saint-Olive, reprĂ©sentant M. Hanotaux, ministre des affaires Ă©trangĂšres, l'amiral Barrera, prĂ©fet maritime, Austin Lee, 1er attachĂ© de lĂ©gation, le commandant Paget, attachĂ© naval, Marling, 1er attachĂ© d'ambassade, Hoare, consul, et Bonar, vice-consul d'Angleterre Ă Brest, et Barthes, lieutenant de vaisseau, aide de camp du prĂ©fet maritime. Il est aussi dĂ©cidĂ© de commencer du coup, par les cĂ©rĂ©monies aux Ăźles Ouessant et MolĂšne sur 2 jours, puis au retour de Sir Edmund Monson, ce sera Brest et enfin PloudalmĂ©zeau le 3Ăšme jour. Pour les autres ports Ă l'honneur, les cĂ©rĂ©monies auront lieu Ă bord du bateau et non Ă terre faute de temps.Voici le programme officiel Mardi 27 Avril 1897 Avec Sir Le Marchant-GosselinPriĂšre aux morts aux Pierres Vertes Zone du naufrage, cĂ©rĂ©monie de remise de mĂ©dailles et repas du midi Ă Ouessant, cĂ©rĂ©monie de remise de mĂ©dailles au Conquet en fin d'aprĂšs-midi. Mercredi 28 Avril 1897 Avec Sir Le Marchant-GosselinDĂ©jeuner Ă bord de l'Australia. CĂ©rĂ©monie de remise de mĂ©dailles et lunch Ă MolĂšne, cĂ©rĂ©monie de remise de mĂ©dailles Ă Camaret en fin d'aprĂšs-midi. Jeudi 29 Avril 1897 Avec Sir Edmund MonsonCĂ©rĂ©monie de remise de mĂ©dailles et repas Ă Brest, cĂ©rĂ©monie de remise de mĂ©dailles Ă PloudalmĂ©zeau. Lundi 26 Avril 1897, Le croiseur anglais LâAustralia », qui doit reprĂ©senter le gouvernement anglais Ă Brest pendant la durĂ©e des cĂ©rĂ©monies de la remise des mĂ©dailles du Drummond-Castle, est arrivĂ© sur rade ce lundi matin vers 10h. AprĂšs avoir pris son corps-mort, il salua la terre d'une, salve de 21 coups de canon. La batterie du Parc-au-Duc au ChĂąteau, lui rĂ©pondit coup pour Martin Le Marchant-Gosselin, ministre plĂ©nipotentiaire d'Angleterre Ă Paris, arrivera Ă Brest dans la journĂ©e. Le HMS Australia Classe Orlando de la Royal Navy 1886-1905©WikipĂ©diaSir Martin le Marchant Hadsley Gosselin, ministre plĂ©nipotentiaire d'Angleterre Photo de 1902©WikipĂ©diaMardi 27 Avril 1897,Mardi matin, Ă 11 heures, M. Gosselin quitta la prĂ©fecture maritime pour se rendre dans le port de guerre, en passant par la Porte Tourville. Au pont TrĂ©houart, M. Gosselin, l'amiral Barrera et leurs suites prirent place dans le canot Ă vapeur du prĂ©fet maritime et dans celui du contre-amiral major de la Flotte, qui les conduisirent Ă bord de LâĂpervier en rade. A leur passage au Fer-Ă -Cheval, la batterie du Parc-au-Duc tira une salve de 13 coups de canon. "L'Epervier" et "LâAustralia" tirĂšrent chacun une salve identique et hissĂšrent leurs petits pavois.. "LâĂpervier" ayant le pavillon anglais au sommet du grand mĂąt et le pavillon de l'amiral Barrera au mĂąt de misaine, appareilla vers 11h45 et prit la direction des Pierres Vertes, lieu du terrible "L'Ăpervier" Contre-torpilleur©PB CherbourgA 14h, le croiseur-torpilleur arriva sur la zone du naufrage. Une sonnerie de clairon appela l'Ă©quipage comme pour une inspection; trois coups de canon Ă©taient tirĂ©s et les drapeaux mis en berne. Tous les passagers se dĂ©couvrirent et l'Amiral Barrera se plaça seul en haut du gaillard d'arriĂšre pour prononcer les paroles suivantes Mes amis, il y a un an, un grand paquebot anglais, le Drummond-Castle, s'est perdu ici. Les marins sont de tous les pays et sont tous des frĂšres, aussi, mes amis, nous ne pouvons passer Ă l'endroit oĂč tant de marins reposent sans leur adresser un souvenir et sans dire pour eux une priĂšre. » La priĂšre fut dite par un timonier et ce fut dans une Ă©motion gĂ©nĂ©rale et Ă peine contenue que tous les assistants dĂ©couverts, visiblement Ă©mus, y rĂ©pondirent. A la fin de la priĂšre, Mr Mirrielees de la Castle Line s'avança vers l'amiral et le remercia chaleureusement. Le bateau fit alors route vers Ouessant⊠A BORD DE "L'ĂPERVIER" - Le salut aux naufragĂ©s du "Drummond Castle", prĂšs des Pierres Vertes. Gravure signĂ©e "Bellenc-ER"©L'Illustration N°2829 du 15Mai1897Ă OUESSANTArticle extrait de ©Le Courrier du FinistĂšrele 1er Mai 1897 Les deux canots de sauvetage, avec leurs drapeaux blancs, portant une Ă©toile bleue et l'inscription Virtus & spes » courage et espoir, viennent chercher les passagers. A son dĂ©barquement, le Ministre anglais est reçu par M. Malgorn Jean-Marie, maire, et M. Malgorn Charles, adjoint, portant leurs Ă©charpes, par le Conseil Municipal, le CurĂ© et les Vicaires, le MaĂźtre de port et le Garde maritime. Le Maire remercie le Ministre plĂ©nipotentiaire anglais et le PrĂ©fet Maritime d'avoir bien voulu honorer l'Ile d'Ouessant de leur visite. Trois fillettes s'avancent avec des bouquets qu'elles vont offrir au Ministre, au PrĂ©fet Maritime et au Sous-PrĂ©fet, en leur faisant un petit compliment. On se dirige ensuite vers la salle de la mairie, ornĂ©e avec beaucoup de des medailles d'honneur Ă Ouessant©The Graphic 08Mai1897L'Amiral Barrera prĂ©side, ayant Ă sa droite le Ministre plĂ©nipotentiaire et Ă sa gauche le Sous-PrĂ©fet. Avant de commencer la remise des dĂ©corations, l'Amiral Barrera prononce un discours. Puis, le Ministre prend la parole Discours de M. Le Marchant-Gosselin Sa MajestĂ© mon Auguste Souveraine m'a confiĂ© le mission flatteuse de vous remettre los mĂ©dailles d'honneur commĂ©moratives destinĂ©es Ă rappeler l'humanitĂ© et la charitĂ© des habitants de cotte Ile, ainsi que la cĂŽte avoisinante, envers les victimes du naufrage du Drummond-Castle. La Reine, ainsi quo toute la nation anglaise, dĂ©s quâElles ont connu ce sinistre affreux et les soins pieux qui avaient Ă©tĂ© prodiguĂ©s aux malheureux naufragĂ©s, on ont Ă©tĂ© profondĂ©ment touchĂ©es. Tout rĂ©cemment, Sa MajestĂ©, qui vient de passer quelques jours sur la cĂŽte d'azur de votre beau pays, chargeait sir Edmund Monson, ambassadeur Ă Paris, de la mission que j'accomplis pour lui aujourd'hui et lui recommandait de bien dire aux Bretons, combien Elle avait Ă©tĂ© profondĂ©ment touchĂ©e des actes d'humanitĂ© accomplis par eux et avec quelle reconnaissance elle les remerciait des soins qu'ils avaient eu pour les survivants et du respect qu'ils avaient montrĂ© pour les morts. En vous rapportant ces paroles de ma gracieuse Souveraine, jâaime Ă espĂ©rer que ces mĂ©dailles serviront longtemps Ă rappeler Ă leurs titulaires que leur bontĂ© pour mes compatriotes a Ă©tĂ© hautement apprĂ©ciĂ©e par Sa MajestĂ©, la reine Victoria, et par tout son peuple ». Ensuite, M. Barthes, aide-de-camp du PrĂ©fet Maritime, fait l'appel des dĂ©corĂ©s. Parmi eux nous avons remarquĂ© le vieux pĂ©cheur BerthelĂ©, qui recueillit dans sa barque M. Marquardt, l'un des trois survivants du naufrage. Nous avons vu aussi un enfant de 15 ans venir, Ă l'appel de son nom, chercher sa mĂ©daille. Il est vivement fĂ©licitĂ© et l'Amiral Barrera lui dit Vous commencez jeune Ă avoir des mĂ©dailles ; continuez, mon ami. » La cĂ©rĂ©monie terminĂ©e, on se dirige vers le cimetiĂšre oĂč le Ministre, le PrĂ©fet et le Sous-PrĂ©fet dĂ©posent sur les tombes des victimes les bouquets qu'ils viennent de recevoir des petites Ouessantines. M. l'abbĂ© Salaun, curĂ© d'Ouessant, au milieu de l'assistance recueillie, rappelle la terrible catastrophe du Drummond-Castle et souhaite une union plus Ă©troite entre les deux pays. Il remercie M. Mirrielees, secrĂ©taire du comitĂ© anglais qui s'est formĂ© pour faire construire une flĂšche au clocher de l'Ă©glise, et M. l'Amiral Barrera, pour le tĂ©moignage de satisfaction qu'il a bien voulu adresser aux habitants de l'Ile, au nom du gouvernement, Ă l'occasion de leur belle conduite. M. le CurĂ© dit ensuite un "De profundis" pour les victimes inhumĂ©es dans ce cimetiĂšre. Mercredi 28 Avril 1897, A 10h, M. Martin Le Marchant-Gosselin et sa suite se dirigent vers le pont TrĂ©houart l'embarcadĂšre, Ă©tait ornĂ© de draperies tricolores et de drapeaux anglais, pour prendre place dans le canot Ă vapeur de la prĂ©fecture maritime, qui les conduisit Ă bord du croiseur anglais LâAustralia », oĂč un dĂ©jeuner y Ă©tait donnĂ© en leur honneur. A l'arrivĂ©e du ministre plĂ©nipotentiaire anglais Ă la coupĂ©e de LâAustralia », le commandant William A. D. Acland fit hisser au grand mĂąt son pavillon, qui est surmontĂ© d'une couronne royale, et une salve de treize coups de canon fut tirĂ©e. En rade, tous les bĂątiments, le Borda, la Bretagne, le Bougainville, les annexes des bĂątiments-Ă©colesavaient le petit pavois, de mĂȘme que la Drame, le Nielly, le d'Assas, et le bĂątiment central de la rĂ©serve. A 11h, le dĂ©jeuner prit fin et la dĂ©lĂ©gation, accompagnĂ©e dâattachĂ©s Ă lâambassade anglaise et quelques officiers de LâAustralia » retournait Ă quai et embarquait Ă bord du croiseur-torpilleur français LâĂpervier », qui leur rendit les honneurs militaires. Peu aprĂšs arrivĂšrent Ă©galement Ă bord de LâĂpervier » MM. le contre-amiral Le Borgne de KĂ©rambosquer, major gĂ©nĂ©ral, Ramondou, sous-prĂ©fet, Deschard, commissaire gĂ©nĂ©ral, le colonel NĂ©ny, du 6Ăšme rĂ©giment d'infanterie de marine, commandant la 2Ăšme brigade de marine par intĂ©rim, le capitaine Grossin, de la gendarmerie dĂ©partementale, et Mirrielees, l'un des directeurs de la compagnie Castle Line et gendre de Sir Donald Currie, de Londres et quelques journalistes invitĂ©s. M. Le Gall, chef de l'atelier de la photographie des constructions navales, prit des clichĂ©s des diverses autoritĂ©s françaises et anglaises groupĂ©es sur le gaillard arriĂšre. Puis le navire fit route vers MolĂšne...Les autoritĂ©s Ă bord de l'Epervier Photo Le GallĂ MOLĂNELes bateaux pavoisĂ©s dans le port de MolĂšne Photo MJ_ThouletL'Epervier appareille Ă 11 heures 1/4 pour MolĂšne, oĂč il arrive vers 1 heure 1/4. Les bateaux sont tous pavoisĂ©s dans le port. L'Ăźle est en fĂȘte, les ruelles sont colorĂ©es, tout le monde attendait ce moment...Les cloches sonnent Ă toute volĂ©e. Les autoritĂ©s descendent Ă terre par le bateau de sauvetage. Au dĂ©barcadĂšre se trouvent MM. Masson, maire, Joly, adjoint, l'abbĂ© Le Jeune, recteur de MolĂšne, Colin, syndic, Le Bousse, maĂźtre de port. Le Maire s'avance et souhaite la bienvenue aux autoritĂ©s. Le Ministre serre chaleureusement la main de l'abbĂ© Le Jeune et le remercie du dĂ©vouement dont il a donnĂ© tant de preuves, lors du naufrage du Drummond-Castle. Le cortĂšge se forme en peu d'instants; en tĂȘte marchent douze pĂ©cheurs, armĂ©s de fusils. On arrive devant la demeure de Mlle SĂ©raphique Cuillandre, oĂč furent dĂ©posĂ©s les 29 victimes qui reposent dans le cimetiĂšre de MolĂšne. L'Amiral Barrera prĂ©sente au Ministre anglais Mlle SĂ©raphique Cuillandre qui a enseveli tous les morts et a fait preuve du plus grand dĂ©vouement. Le Ministre la remercie, lui serre la main et le cortĂšge se remet en marche vers l'abri du bateau de sauvetage, oĂč doit avoir lieu la remise des mĂ©dailles...Article extrait de ©La DĂ©pĂȘche de Brestle 29 avril 1897 A MolĂšne L'arrivĂ©e. â Le dĂ©barquement. â lâĂźle en fĂȘte. En face du Conquet, une barque de pĂȘche, qui passe Ă la hauteur de lâĂpervier, hisse son petit pavois. A 1h10, on aperçoit lâĂźle MolĂšne et Ă 1h25, lâĂpervier mouille en face du port... lire la suite ci-dessousLire l'article complet sur MolĂšne cliquez pour ouvrir ou fermerA MolĂšne L'arrivĂ©e. â Le dĂ©barquement. â lâĂźle en fĂȘte. En face du Conquet, une barque de pĂȘche, qui passe Ă la hauteur de lâĂpervier, hisse son petit pavois. A 1h10, on aperçoit lâĂźle MolĂšne et Ă 1h25, lâĂpervier mouille en face du port. Du mĂŽle, des jeunes marins de lâĂźle exĂ©cutent alors plusieurs feux de salve succĂ©sifs. Dans le port, toutes les barques sont pavoisĂ©es. Le bateau de sauvetage vient vers lâĂpervier. Il est commandĂ© par son patron Mr Goachet Ătienne, Mr Cariou Yves, le brigadier tient la gaffe. LâĂ©quipage est composĂ© de dix rameurs portant tous la ceinture de sauvetage et dont plusieurs portent des mĂ©dailles de sauvetage ou de commĂ©moratives. Dans la chambre du canot ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s des tapis verts et jaunes avec des dessins allĂ©goriques. Les torpilleurs 182 et 187, de la dĂ©fense mobile, qui escortent LâĂpervier, viennent mouiller dans le port. M. Martin Le Marchant-Gosselin et les autoritĂ©s françaises et anglaises sont conduits Ă terre par le bateau de sauvetage. A leur dĂ©barquement, douze jeunes gens de lâĂźle, rangĂ©s sur le quai, portent et prĂ©sentent les armes, puis font un feu de salve. Toute la population entoure la jetĂ©e. Le Maire M. Masson, et le recteur, M. Le Jeune reçoivent le ministre plĂ©nipotentiaire anglais et lui souhaitent la bienvenue. Le conseil municipal, le syndic et les diverses autres autoritĂ©s de lâĂźle sont Ă©galement prĂ©sents sur la cale de dĂ©barquement. On remarque, en outre, MM, Levasseur, maire, et Pethiot, adjoint au maire du Conquet ; Briant, receveur des Postes et TĂ©lĂ©graphes ; et Rozagoute, commis du commissariat de la marine au Conquet, tous titulaires de la mĂ©daille du Drummond-Castle, etc⊠Des jeunes filles rĂ©pandent des fleurs sur la cale. Le long du mĂŽle, une quarantaine de vieux serviteurs de la patrie, portant des mĂ©dailles de CrimĂ©e, de la Baltique, d'Italie, etc., sont militairement alignĂ©s et saluent les autoritĂ©s françaises et anglaises Ă leur passage. Un compliment A l'entrĂ©e de l'Ăźle, des poteaux sont reliĂ©s entre eux par des tentures rouges et bleues. Sur l'une des tentures on lit Vive l'ambassadeur ! Vive la reine Victoria ! » Sur l'autre Vive le prĂ©fet ! Vive la RĂ©publique ! » Le dĂ©bit de Mme Cuillandre, oĂč les cadavres des victimes du Drummond-Castle ont Ă©tĂ© ensevelis, est pavoisĂ© et ornĂ© de lanternes multicolores. Quand le ministre plĂ©nipotentiaire anglais passe en face du dĂ©bit, l'amiral Barrera fait appeler Mlle SĂ©raphique Cuillandre, dont la conduite fut admirable de dĂ©vouement lors de la catastrophe du Drummond-Castle. M. Martin Le Marchant-Gosselin la remercie et la fĂ©licite. Le ministre plĂ©nipotentiaire anglais- se rend au hangar du canot de sauvetage, oĂč doit avoir lieu la remise des mĂ©dailles. Sur tout le parcours, des oriflammes multicolores ont Ă©tĂ© suspendues Ă des poteaux surmontĂ©s de drapeaux. A l'entrĂ©e du hangar, la jeune Hortense Cuillandre lit au ministre plĂ©nipotentiaire anglais le petit compliment suivant Monsieur le ministre, Au nom des petits enfants de MolĂšne, j'ai Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e pour vous offrir ce bouquet. C'est chez ma mĂšre et ma tante qu'ont Ă©tĂ© recueillis et veillĂ©s les petits enfants noyĂ©s avec les grandes personnes dans le naufrage du navire anglais. Vous avez fait du bien Ă notre Ăźle. Merci, monsieur le ministre. Notre mĂšre nous fait prier pour la France ; nous demanderons aussi Ă Dieu d'Ă©loigner de votre pays les grands malheurs afin que votre reine soit heureuse. » M. Martin Le Marchant-Gosselin la remercie et l'embrasse, puis les jeunes PhilomĂšne Dubosq, AngĂšle Le Bousse et Jeanne Masson prĂ©sentent des bouquets au ministre plĂ©nipotentiaire anglais. Les jeunes marins de l'Ăźle exĂ©cutent un nouveau feu de salve, puis la remise des mĂ©dailles commence. L'amiral Barrera, qui prĂ©side, a Ă sa droite M. Martin Le Marchant-Gosselin et Ă sa gauche M. Ramondou. Les autres autoritĂ©s prennent place dans les cĂŽtĂ©s. L'amiral Barrera prononce d'abord le discours suivant Discours de l'amiral Barrera Mes amis, Vous avez gardĂ© le souvenir du terrible accident arrivĂ© l'annĂ©e derniĂšre au paquebot anglais le Drummond-Castle qui, par une nuit profonde, vint se briser sur un Ă©cueil et disparaĂźtre en peu d'instants dans les eaux du Fromveur. Le choc fut si soudain, le dĂ©sastre si prompt que tous Ă bord, Ă©quipage et passagers, entraĂźnĂ©s dans l'abĂźme et livrĂ©s Ă la merci des flots, se trouvĂšrent sans dĂ©fense pour Ă©chapper Ă la mort. Le nombre de ces infortunes Ă©tait de 250 ; ils pĂ©rirent, Ă l'exception de trois d'entre eux, deux marins et un passager qui, portĂ©s sur des Ă©paves, furent recueillis le lendemain par des Bateaux de pĂȘche, au moment oĂč, brises de fatigue, ils allaient succomber Ă leur tour. Mathieu Masson, un des vĂŽtres, fut assez heureux pour ramener dans sa barque, la Couronne de Marie, deux des trois survivants, le quartier-maĂźtre Wood et le matelot Godbolt. Ce sauvetage, accompli dans des conditions difficiles, fait le plus grand honneur Ă l'intelligence et Ă l'Ă©nergie de ce vaillant marin, auquel je suis heureux d'adresser, devant vous, mes plus chaudes fĂ©licitations. Les autres pĂȘcheurs de MolĂšne ne restĂšrent pas inactifs et, aussitĂŽt prĂ©venus de la triste nouvelle, ils prirent la mer sans hĂ©sitation, pour se mettre Ă la recherche des victimes. GrĂące Ă leurs persĂ©vĂ©rants efforts, trente cadavres furent retirĂ©s des eaux et ramenĂ©s dans l'Ăźle, oĂč ils reçurent de la population les soins les plus touchants et les plus empressĂ©s. ClergĂ©, fonctionnaires, pĂȘcheurs, commerçants, tous, profondĂ©ment affligĂ©s d'un tel malheur, rivalisĂšrent de zĂšle et de sollicitude pour rendre aux pauvres naufragĂ©s, avec toute la sincĂ©ritĂ© de leur cĆur, des honneurs aussi dignes que possible de leur grande infortune. Ces manifestations sincĂšres et toutes spontanĂ©es ne devaient pas passer inaperçues. Sa MajestĂ© la reine d'Angleterre, pour donner aux vaillantes populations du pays un Ă©clatant tĂ©moignage de son estime, a non seulement instituĂ© une mĂ©daille pour honorer leur dĂ©vouement, mais encore pour rehausser le prix d'une telle faveur, elle a charge un de ses reprĂ©sentants les plus Ă©minents de venir, ici mĂȘme, la distribuer en son nom. Beaucoup d'entre vous vont recevoir cette flatteuse distinction. Le nombre des mĂ©dailles d'honneur Ă remettre aux seuls habitants de cette Ăźle est de 86. Chiffre Ă©loquent disant mieux qu'un long discours combien la gĂ©nĂ©rositĂ© et le dĂ©vouement sont vertus familiĂšres aux braves gens de MolĂšne. Remercions de tout cĆur Sa MajestĂ© la reine Victoria et adressons-lui, par lâintermĂ©diaire de son haut reprĂ©sentant, l'hommage de nos profonds sentiments de gratitude et de respect. N'oublions pas les pauvres victimes que Dieu vous a confiĂ©es et qui reposent, lĂ -bas, Ă l'ombre de votre Ă©glise ; adressons-leur un pieux souvenir et faisons parvenir Ă ceux qui les pleurent, de l'autre cĂŽtĂ© du dĂ©troit, l'expression de nos douloureux regrets et de notre vive sympathie⊠» - Bravo ! Bravo ! » crient les pĂȘcheurs. Vive l'amiral Barrera ! Vive la reine d'Angleterre ! Vive le ministre ! »⊠M. Martin Le Marchant-Gosselin, au nom de la reine d'Angleterre, remercie, Ă peu prĂšs dans les mĂȘmes termes qu'il l'avait fait la veille pour les habitants d'Ouessant, les habitants de MolĂšne pour leurs sentiments d'humanitĂ© et de charitĂ©. Il leur rĂ©pĂšte ensuite les paroles de sa souveraine Ă sir Edmund Monson, au sujet de ses sentiments Ă l'Ă©gard des Bretons. Les paroles du ministre plĂ©nipotentiaire anglais sont aussi trĂšs vivement applaudies et la remise des mĂ©dailles commence. Mme Cuillandre, dĂ©bitante, est la premiĂšre appelĂ©e. M. Martin Le Marchant-Gosselin la fĂ©licite et lui serre la main. Le ministre anglais attache ensuite la mĂ©daille sur la soutane de l'abbĂ© Lejeune. Ernest Masson possĂšde dĂ©jĂ deux mĂ©dailles de sauvetage en argent, dont une de 1Ăšre classe. Ses deux fils obtiennent aussi chacun une mĂ©daille du Drummond-Castle. L'amiral Barrera les fĂ©licite. Vient ensuite le vieux Masson, pĂšre de Masson Mathieu, le patron de la Couronne de Marie, qui a sauvĂ© les matelots Wood et Godbolt. Ah ! » dit l'amiral Barrera en lâapercevant, voici le pĂšre de Mathieu Masson » et il lui tend la main. M. Martin Le Marchant-Gosselin remet au pĂšre Masson la mĂ©daille qui lui est attribuĂ©e. Vive la reine d'Angleterre ! Vive l'amiral Barrera ! Vive l'aide de camp ! Vive la sociĂ©tĂ© ! » dit le vieux pĂȘcheur en partant. Mathieu Masson, le sauveteur de "Wood et Godbolt, est dĂ©jĂ titulaire de la mĂ©daille du Lloyd et de celle du Board of Trade. Les deux hommes qui composaient son Ă©quipage sont aussi titulaires des mĂȘmes mĂ©dailles anglaises. La cĂ©rĂ©monie de la remise des mĂ©dailles terminĂ©e, l'abbĂ© Lejeune prononce le discours suivant Discours de l'abbĂ© Lejeune Excellence, De par Sa MajestĂ© la reine du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d'Islande, vous avez daignĂ© venir jusque dans cette petite Ăźle remettre Ă de nombreux habitants de MolĂšne et Ă leur recteur des mĂ©dailles commĂ©moratives Ă l'occasion de ce que nous avons pu faire lors du naufrage du Drummond-Castle. Nous sommes Ă la fois et confus et touchĂ©s de ce trĂšs grand honneur. Je n'ai fait que mon devoir, et mes paroissiens ont la conviction d'avoir obĂ©i seulement Ă un sentiment d'humanitĂ©. A personne ici, je puis le dire, il ne viendrait Ă la pensĂ©e qu'on pĂ»t avoir des adversaires ailleurs que sur le champ de bataille, et il est tout naturel d'abandonner un instant ses travaux quotidiens pour essayer de sauver la vie ou assurer les honneurs de la sĂ©pulture Ă de malheureux naufragĂ©s. Deux victimes vinrent nous apprendre l'Ă©pouvantable catastrophe. Pendant que, comme prĂ©sident du comitĂ© de sauvetage, j'ordonnais de lancer le canot, spontanĂ©ment tous les marins-pĂȘcheurs coururent scruter les rĂ©cifs et les rochers Ă la recherche des survivants ou des morts. Inoubliable spectacle que celui dont nous fĂ»mes tĂ©moins⊠Trente-trois cadavres furent successivement recueillis et vingt-neuf furent ensevelis dans notre cimetiĂšre. Mais dites, Excellence, dites Ă vos compatriotes, aux parents des victimes qu'on a eu pour les hommes les plus grands Ă©gards et pour les femmes des soins respectueusement dĂ©licats. Pour le pauvre petit bĂ©bĂ© d'un an, une femme a eu les tendresses d'une mĂšre. Leur convoi Ă tous a Ă©tĂ© suivi par une foule recueillie, par de rudes marins qui ne pouvaient eux-mĂȘmes retenir leurs larmes. Si leur tombe est sur une terre Ă©trangĂšre, les malheureux reposent du moins jusqu'au jour de la RĂ©surrection Ă l'ombre d'une Ă©glise, sous les bras de la croix, notre commune espĂ©rance, et pour eux, je crois pouvoir l'assurer, les priĂšres ne tariront jamais. EmportĂ© par la reconnaissance, le peuple anglais a voulu laisser aux MolĂ©nais des souvenirs durables Merci au digne M. Hoch, qui s'est pendant quinze jours confinĂ© dans notre Ăźle pour exĂ©cuter ces travaux, Ă M. le dĂ©vouĂ© conducteur des ponts et chaussĂ©es. Pour l'Angleterre je vous prie, Excellence, d'ĂȘtre notre interprĂšte. Au nom de mon Ă©glise, au nom de M. le maire et de la municipalitĂ©, au nom de tous les habitants de l'Ăźle, j'adresse mes remerciements Ă la gĂ©nĂ©reuse donatrice de notre belle croix de procession, Ă la sociĂ©tĂ© de toutes les Ăąmes The Guild of all Souls », aux diffĂ©rents comitĂ©s, au peuple anglais, a Sa MajestĂ© la reine Victoria. Dans une lettre qu'il avait bien voulu m'adresser pour me faire part de ces intentions, sir Russel exprimait le vĆu de voir rĂ©gner toujours entre nos deux peuplas une union bien intime. Rien n'est plus conforme Ă nos dĂ©sirs. PrĂȘtre et patriote, Ă la condition je crois superflu de l'exprimer! que les intĂ©rĂȘts et lâhonneur de la France n'entraine jamais Ă souffrir, je souhaite de tout mon cĆur l'union entre nos deux pays, et Ă la priĂšre spontanĂ©e qui jaillit de nos cĆurs Dieu protĂšge la France ! Nous ajoutons bien sincĂšrement Dieu protĂšge le peuple anglais ! Dieu protĂšge la gracieuse reine ! » Un vieux brave La cĂ©rĂ©monie terminĂ©e, M. Martin Le Marchant-Gosselin quitte le hangar du canot de sauvetage. A la porte, un vieux pilote en retraite, Cuillandre Vincent, arrĂȘte l'amiral Barrera pour lui dire qu'il a Ă©tĂ© embarquĂ© sur la corvette de l'Ă©cole navale en 1852-1853, alors qu'il Ă©tait Ă©lĂšve. Ăa ne nous rajeunit pas, mon brave », lui dit l'amiral Barrera, mais il est heureux de se retrouver encore comme ça. » Le vieux pilote est, en effet, encore vert, malgrĂ© son grand Ăąge. C'est lui qui, lors du naufrage de la Ville du Havre, en 1873, sauva dix-neuf personnes. Sur le quai, devant le hangar du bateau de sauvetage, M. Le Gall photographie en groupe le ministre anglais, l'amiral Barrera, M. Ramondou, le maire, le curĂ©, le syndic et les femmes mĂ©daillĂ©es de l'Ăźle. Au cimetiĂšre M. Martin Le Marchant-Gosselin se rend ensuite au cimetiĂšre, en passant par une route que les insulaires ont remise en Ă©tat par des prestations volontaires. Devant l'Ă©glise se trouvent treize tombes contenant des victimes du Drummond-Castle. Elles consistent simplement en un petit rectangle de terre entourĂ© de galets et ornĂ© de coquillages. Sur la croix de l'une d'elles on lit Ici repose mon fils chĂ©ri Frank Desuzinge, ĂągĂ© de trois ans, qui pĂ©rit dans la nuit du 16 au 17 juin 1896 avec le Drummond-Castle. » A cĂŽtĂ© est la tombe de miss Olive et plus loin des tombes de victimes dont l'identitĂ© n'a pu ĂȘtre reconnue. Le commandant PoidlouĂ©, de la dĂ©fense mobile, et M. Barthes, aide de camp de l'amiral Barrera, dĂ©posent des couronnes sur les tombes. Un marin de la dĂ©fense mobile dĂ©pose aussi, au nom des officiers des torpilleurs 182 et 187, une, ancre en mousse garnie de fleurs. L'abbĂ© Lejeune dit un De profundis pour les victimes du Drummond-Castle, puis la visite du cimetiĂšre continue par la partie situĂ©e Ă droite de l'Ă©glise, oĂč se trouvent d'autres tombes de victimes du naufrage. Sur l'une d'elles on lit Ici repose ma bien-aimĂ©e Ă©pouse Marie Desuzinge, nĂ©e Fillion, ĂągĂ©e de 31 ans, qui pĂ©rit avec ses quatre enfants dans le naufrage du Drummond-Castle, dans la nuit du 16 au 17 juin 1896. » Sur les autres tombes on relĂšve des inscriptions du genre de celle-ci Ici repose le corps de M. â N° 10. â 5 D. M. » L'horloge et la citerne En quittant le cimetiĂšre, le ministre plĂ©nipotentiaire anglais se rend Ă l'Ă©glise, oĂč l'abbĂ© Lejeune lui montre les cadeaux qu'il a reçus d'Angleterre une croix de procession, un calice en or avec quatre-vingt brillants, etc. L'Ă©glise est pavoisĂ©e pour la circonstance. Dans le bas de la nef, sur une plaque de cuivre appliquĂ©e au mur, on lit A l'ombre de cette Ă©glise reposent vingt-neuf personnes qui ont pĂ©ri dans le naufrage du paquebot anglais le Drummond-Castle, perdu dans le passage du Fromveur, pendant la nuit du 16 juin 1896. En mĂ©moire reconnaissante des soins pieux prodiguĂ©s par les habitants de l'Ăźle MolĂšne aux malheureuses victimes de cette catastrophe, l'horloge de cette Ă©glise et la citerne avoisinante ont Ă©tĂ© donnĂ©es par le peuple anglais. » Le ministre plĂ©nipotentiaire anglais monte dans la tour, oĂč M. Hoch, l'horloger de Londres chargĂ© par le comitĂ© anglais de la fourniture et de la pose de lâhorloge, lui explique son fonctionnement. Cette horloge, dont nous avons donnĂ© une description dĂ©taillĂ©e, est un chef-d'Ćuvre de mĂ©canique. M. Martin Le Marchant-Gosselin visite aussi les travaux de construction de la citerne grĂące Ă laquelle l'Ăźle MolĂšne ne manquera plus Ă l'avenir d'eau douce. Les travaux, dĂ©jĂ avancĂ©s, seront terminĂ©s vers le milieu du mois de mai. Le lunch Un lunch a lieu ensuite dans l'une des classes de l'Ă©cole des filles, dĂ©corĂ©e de drapeaux anglais et français. Dans le fond se trouve la photographie du Drummond-Castle dans un cadre dorĂ©. Le lunch, des mieux servis, fait honneur Ă Mme Colin, femme du syndic, qui a prĂ©sidĂ© Ă son organisation et qui, Ă ce titre, a Ă©tĂ© vivement fĂ©licitĂ©e. A la table des officiers de LâĂpervier, notre excellent confrĂšre Bois-Glavy, du Journal, porte, au nom de la presse, un toast au commandant PailhĂšs, qu'il remercie de sa courtoisie et de son amabilitĂ©. L'amiral Barrera, apercevant dans la salle un groupe de femmes dĂ©corĂ©es de la mĂ©daille du Drummond-Castle, s'avance vers elles avec sa coupe de Champagne et il porte un toast Ă leur santĂ©. Je bois, dit-il Ă toutes les femmes de MolĂšne qui se sont dĂ©vouĂ©es lors du naufrage du Drummond-Castle. Ici, les femmes sont aussi braves que les hommes. » Vive l'amiral Barrera ! » crient Ă pleins poumons les pĂȘcheurs rĂ©partis dans la salle. Avant de quitter l'Ă©cole, M. Martin Le Marchant-Gosselin fait venir Ă la table d'honneur une dizaine de petites filles de l'Ăźle et leur remet Ă chacune une piĂšce d'or. L'abbĂ© Lejeune invite ensuite les autoritĂ©s françaises et anglaises Ă venir visiter son presbytĂšre, qui, comme on le conçoit, est des plus modestes. M. Martin Le Marchant-Gosselin examine avec curiositĂ© la mobilier rustique de l'abbĂ©, qui comprend notamment un lit clos. L'abbĂ© Lejeune montre au ministre plĂ©nipotentiaire anglais les nombreuses lettres qu'il a reçues d'Angleterre Ă la suite du naufrage du Drummond-Castle. Le ministre plĂ©nipotentiaire anglais et l'amiral Barrera visitent ensuite le dĂ©bit de Mme Cuillandre, puis ils s'embarquent dans le canot de sauvetage, qui les conduit Ă bord de LâĂpervier. Sur le quai, les jeunes marins de l'Ăźle exĂ©cutent encore plusieurs feux de salve, tandis que les enfants entonnent en chĆur la Marseillaise. De nombreuses barques de pĂȘcheurs font escorte au canot de sauvetage et aux autres embarcations, qui conduisent Ă bord de lâĂpervier les autres autoritĂ©s françaises et anglaises. Plusieurs femmes rament. A 3h30, LâĂpervier appareille pour Camaret. Miss Blanche Oran, reporter au Daily Chronicle, de Londres, et miss Evelyn Glover, qui l'accompagne, arrivĂ©es le matin Ă l'Ăźle MolĂšne, venant de Saint-Malo, ont Ă©tĂ© autorisĂ©es par l'amiral Barrera Ă prendre passage sur LâĂpervierâŠĂ BRESTARRIVEE DE SIR MONSON... Sir Edmund Monson, Ambassadeur d'Angleterre, est arrivĂ© le mercredi Ă Brest, par le train de 22h. 12 ; il a Ă©tĂ© reçu Ă la gare par M. l'Amiral Barrera, M. Ramondou, sous-prĂ©fet, M. Delobeau, sĂ©nateur-maire de Brest, MM. Hoare, consul et Bonar, vice-consul d'Angleterre, M. Anner, adjoint-maire, M. Amiot, aide de camp du PrĂ©fet Maritime, M. Acland, commandant de Australia. Jeudi 29 Avril 1897,A LâHOTEL DE VILLE DE BREST Lâambassadeur Britannique est reçu Ă l'hĂŽtel de ville dans la salle du conseil municipal. Un assez grand nombre d'officiers de lâAustralia s'y sont rendus dĂ©jĂ . Le conseil municipal est au complet. A un discours de l'Amiral Barrera, Sir Edmund Monson lit la rĂ©ponse ci-dessous voir le Discours ci-dessous de l'Ambassadeur Puis M. le Maire invite Son Excellence Ă prendre part au lunch qui est prĂ©parĂ©, et va offrir deux bouquets aux Misses Hoare. Au Champagne, M. Delobeau porte la santĂ© de la Reine et du peuple anglais. Sir Edmund Monson rĂ©pond par un toast au PrĂ©sident de la RĂ©publique et Ă la France. Les deux toasts sont suivis de trois hourrahs !Sir Edmund Monson 29 AoĂ»t 1896 The new BritishAmbassador to the French Republic Image © Illustrated London News GroupArticle extrait de ©Le Courrier du FinistĂšrele 1er Mai 1897 ... Je regrette profondĂ©ment qu'Ă cause des exigences du service public, j'aie Ă©tĂ© empĂȘchĂ© d'arriver Ă Brest lundi soir et que j'aie Ă©tĂ© forcĂ© de dĂ©lĂ©guer Ă M. Gosselin les devoirs qui m'incombaient. C'est un grand dĂ©sappointement pour moi de ne pas avoir pu me rendre aux localitĂ©s intĂ©ressantes dont la perspective de la visite m'avait tellement attirĂ©; et que j'aie Ă©tĂ© privĂ© du plaisir de voir un grand nombre de ceux dont jâai tant dĂ©sirĂ© de faire la connaissance, et Ă qui j'aurais voulu communiquer de vive voix le Message Royal qui m'a Ă©tĂ© confiĂ©. Tout ce que j'aurais dĂ» faire et dire Ă ces occasions a Ă©tĂ© dignement et solennellement accompli par celui Ă qui la Reine m'a autorisĂ© Ă dĂ©lĂ©guer mes fonctions, grĂące aux soins que Mr le PrĂ©fet maritime a bien voulu mettre Ă l'arrangement d'un programme, lequel, favorisĂ© heureusement par un temps exceptionnellement propice, a pu ĂȘtre exĂ©cutĂ© dans toute sa plĂ©nitude avec un succĂšs qui n'a laissĂ© rien Ă dĂ©sirer. J'avoue en toute franchise qu'il m'est difficile de trouver des mots pour exprimer l'impression profonde que le rĂ©cit de tous les dĂ©tails de ce programme m'a inspirĂ©. Les coups de canons tirĂ©s Ă l'endroit mĂȘme du dĂ©sastre, retentissant sur les eaux dans lesquelles les malheureux ont Ă©tĂ© engouffrĂ©s, et rendant Ă leur mĂ©moire les derniers honneurs ; les priĂšres des marins; l'accueil fait aux reprĂ©sentants de la Reine par toute la population des Ăźles la visite au cimetiĂšre oĂč reposent les restes humains de mes malheureux compatriotes, recueillis avec tant de tendresse et de charitĂ© par ces gens dĂ©vouĂ©s; l'office funĂšbre prononcĂ© encore une fois par le digne prĂȘtre qui, il y a un an, les consigna Ă leur derniĂšre demeure ; toutes ces dĂ©monstrations qui ont tellement augmentĂ© l'importance et la solennitĂ© de la distribution des mĂ©dailles, seront apprĂ©ciĂ©es Ă leur juste valeur par la Reine qui s'est si vivement intĂ©ressĂ©e Ă tout ce qui a rapport Ă l'Ă©vĂ©nement dĂ©plorable de l'annĂ©e passĂ©e, et par ses sujets qui partagent unanimement ses sentiments de reconnaissance et d'admiration. Monsieur Gosselin a profitĂ© de chaque occasion qui lui a Ă©tĂ© fournie par la distribution des mĂ©dailles pour rĂ©pĂ©ter le message que la Reine m'a confiĂ©, il y a seulement trois ou quatre semaines, quand j'ai vu Sa MajestĂ© dans le midi de la France. Vous me permettrez pourtant de rĂ©itĂ©rer ces paroles Ă chaque occasion oĂč je me trouve en prĂ©sence des intĂ©ressĂ©s. Dites Ă ces bons Bretons, » m'a dit S. M. combien j'ai Ă©tĂ© touchĂ©e de la charitĂ© si large de leur cĆur, et avec quelle reconnaissance je les remercie des soins et de la compassion qu'ils ont eus pour les vivants; du profond respect qu'ils ont tĂ©moignĂ© aux morts. » En vous rĂ©pĂ©tant ces paroles, je n'ai qu'il ajouter qu'elles reprĂ©sentent les sentiments, non seulement de Sa MajestĂ©, mais de tous mes compatriotes. Puissent les mĂ©dailles que je vais maintenant distribuer vous rappeler toujours les paroles que je viens de prononcer de la part de la Reine, ainsi que les assurances que je vous donne au nom de la Nation anglaise que le souvenir do vos bienfaits, de votre charitĂ©, de votre sympathie restera Ă©ternellement gravĂ© dans les cĆurs d'un peuple reconnaissant. »AUTRES LIEUX & AUTRES INFOS Au Conquet 13 dĂ©corations seront remises, Ă bord de lâEpervier, le 27/04 Ă 18h cause de l'heure avancĂ©e, la dĂ©lĂ©gation n"est pas pas descendue Ă terre. Les dĂ©corĂ©s avaient Ă©tĂ© prĂ©venus d'avoir Ă se rendre Ă bord. L'Amiral Barrera leur dira Nous n'avons pu descendre Ă terre pour vous remettre vos mĂ©dailles; mais un bĂątiment de guerre, c'est toujours la Patrie, n'est-ce pas? » Ă Camaret Le mercredi 28/04, lâEpervier appareillera de MolĂšne vers 15h30 pour Camaret, oĂč il arrivera Ă 17h30. Comme pour le Conquet, la remise des 8 mĂ©dailles aura lieu Ă bord. Parmi les rĂ©cipiendaires, se trouve Mme Dorso, ĂągĂ©e de 80 ans. Remerciant le ministre qui vient de lui accrocher la dĂ©coration sur sa poitrine, elle rĂ©pondra Ce que j'ai fait, Monsieur le Ministre, toute autre l'eĂ»t fait Ă ma place. J'ai Ă©tĂ© heureuse d'accomplir ce devoir. J'ai un fils qui est mort dans des circonstances semblables, laissant plusieurs orphelins. Nous ne formons qu'une famille... » Ă PloudalmĂ©zeauJeudi 30/04, un train spĂ©cial pour PloudalmĂ©zeau avait Ă©tĂ© mis gracieusement par la Compagnie des Chemins de fer dĂ©partementaux Ă la disposition de l'Administration de la Marine. Ce train partira de Brest Ă 13h15, et arrivera Ă PloudalmĂ©zeau Ă 14h30. Ă Ă la mairie, dĂ©corĂ©e de nombreux drapeaux tricolores et de drapeaux anglais, 63 mĂ©dailles seront remises selon ce dĂ©compte PloudalmĂ©zeau, 9; Portsall, 40; Landunvez, 2 ; Saint-Renan, 5 ; Porspoder, 2 ; Saint-Pabu, 8; l'Aberwrac'h, 1, et Plouescat, 1. AprĂšs les dicours d'usage, la visite lĂ aussi du cimetiĂšre, un punch fut servi en Mairie, et la dĂ©lĂ©gation reprendra le train vers 17h30. LISTE DES DĂCORĂS & DĂTAILS Voici la liste complĂšte des mĂ©daillĂ©s du Drummond Castle avec nom et prĂ©nom, localitĂ©, classĂ©s par catĂ©gories.PubliĂ©e le 28/05/97 par The London Gazette 253 mĂ©dailles au total ont Ă©tĂ© distribuĂ©es par Sir Edmund Monson et Sir Martin Le Marchant-Gosselin pendant ces 3 jours. La 253Ăšme mĂ©daille a Ă©tĂ© remise le jeudi Ă la prĂ©fecture maritime, par sir Edmund Monson Ă lieutenant de vaisseau, l'un des aides de camp de l'amiral Barrera, pour son aide prĂ©cieuse. Les titulaires des mĂ©dailles du Drummond-Castle ne recevront leurs diplĂŽmes qu'aprĂšs que leurs noms auront paru dans le Journal officiel anglais. Afin de permettre aux titulaires de mĂ©dailles de porter leurs insignes sans payer de droit de chancellerie, le gouvernement britannique demandera au gouvernement français de vouloir bien prendre un dĂ©cret collectif les en exonĂ©rant. C'est la situation des pĂȘcheurs des Ăźles MolĂšne et d'Ouessant qui a motivĂ© cette demande du gouvernement anglais.source La DĂ©pĂȘche de Brest 01/05/1897 2-1. CommĂ©morations du centenaire du naufrageEn 1996, le centenaire du naufrage du Drummond Castle fut commĂ©morĂ© sur Ouessant et MolĂšne. ReprĂ©sentants des Ătats français et britannique Ă©taient prĂ©sents avec des descendants des rescapĂ©s. La reine Ălisabeth II du Royaume-Uni a offert aux MolĂ©nais un drapeau britannique, en signe d'amitiĂ© envers l'archipel et ses habitants.Rubrique Ă complĂ©ter. Demande de contribution. Photos, rĂ©cits, n'hĂ©sitez pas.. XII - LE MUSĂE & L'ĂPAVE DU PAQUEBOT1 - LE MUSĂEVisitez le musĂ©e du Drummond castle ! Un musĂ©e a Ă©tĂ© créé il y a quelques annĂ©es situĂ© Ă cotĂ© de la Poste, derriĂšre la Mairie, pour ne jamais oublier cette terrible tragĂ©die du 18 juin 1896, le dĂ©vouement et le remericement de ces Ăźliens liĂ©s Ă tout jamais avec la population britannique. Il a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© en 2016 et dĂ©sormais accessible aux personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite. Vous pourrez y admirer le mĂ©canisme de l'horloge, voir les diffĂ©rents objets remontĂ©s de l'Ă©pave, les articles qui ont Ă©tĂ© citĂ©s ici, des maquettes, des portraits, les manuscrits originaux, le drapeau anglais offert par la reine en 1996,...La visite est libre, mais nous vous conseillons la visite guidĂ©e et contĂ©e avec passion par le guide GĂ©rard Caraven ! sur rĂ©servation Ouverture tous les jours sur demande Ă partir de 14h30. TĂ©lĂ©phone du guide 06 52 57 18 56. Tarifs 3âŹ/personne 4 personnes minimum Renseignez-vous...Quelques vues du musĂ©e du Drummond Castle Ă MolĂšne Photos©2011 - L'ĂPAVE DU DRUMMOND CASTLECOMMENT ON TROUVA L'ĂPAVE Il faut attendre le 26 juin 1896, soit 10 jours aprĂšs le naufrage, pour que l'on entende parler de "localisation de l'Ă©pave" de Drummond Castle. La paternitĂ© de cette dĂ©couverte sera chauvinement disputĂ©e entre le pĂȘcheur Mathieu JĂ©zĂ©quel d'Ouessant et Mathieu Masson de MolĂšne, notre dĂ©jĂ cĂ©lĂšbre sauveteur de Wood et de Godbolt. Tous deux affirment en effet avoir dĂ©couvert, l'endroit exact oĂč reposait le Drummond Castle. AussitĂŽt la nouvelle connue, les autoritĂ©s françaises et brtitanniques se mirent de concert Ă organiser une expĂ©dition de recherches avec hommes et matĂ©riel de sondages. vice-consul d'Angleterre, Mirrielees et Widely un directeur et un reprĂ©sentant de la Cie Currie sont dĂ©jĂ sur nos cĂŽtes pour les cĂ©rĂ©monies de remise de extrait de ©Le Courrier du FinistĂšrele 04 Juillet 1896 ... Mirrielees et Wiseley se sont rendus, mardi 30/06/96, Ă l'endroit oĂč les patrons Masson, de MolĂšne, et JĂ©zĂ©quel, d'Ouessant, avaient cru avoir dĂ©couvert le Drummond-Castle. Ils ont fait le voyage sur le remorqueur Laborieux, en compagnie du pilote Malgorn, chargĂ© par le prĂ©fet maritime de diriger les recherches. Un autre remorqueur, le Chameau, les avait prĂ©cĂ©dĂ©s, avec des marins vĂ©tĂ©rans, des grappins et tous autres instruments nĂ©cessaires aux laissa tomber des grappins; ils s'accrochĂšrent aux mats et amenĂšrent, Ă la surface, un manchon de capelage en 1er, des morceaux de haubans et une pomme dorĂ©e de grand mĂąt, avec sa tige de paratonnerre. La peinture de ces objets Ă©tant toute fraĂźche, et l'or de la pomme du mĂąt ayant encore son brillant, on ne pouvait plus douter que le Drummond-Castle ne fĂ»t lĂ , Ă 50 mĂštres sous l'eau, Ă trois milles et demi au sud du phare du Stiff, par 48° 25' 8" de latitude, et 7° 23' 45" de longitude. On ne sait si, pour dĂ©gager les cadavres, la Compagnie fera sauter la coque du paquebot......Une prime spĂ©ciale, en tout cas, sera donnĂ©e aux deux pĂ©cheurs qui ont dĂ©cou-vert le gisement du paquebot. Tout le monde loue la gĂ©nĂ©rositĂ© et les dĂ©licates attentions dont la Compagnie anglaise a fait prouve dans la du Drummond Castle. Photo©2015 JĂ©rĂŽme Otruquin. Voir toutes les autres photos de JĂ©rĂŽme Otruquin sur cette page expertise des objets remontĂ©s, l'Ă©pave retrouvĂ©e Ă "34 brasses de profondeur" 34 Fathom soit un peu plus de 62m de profondeur est bien celle du Drummond Castle. Les patrons Masson et JĂ©zĂ©quel seront gratifiĂ©s pour cette dĂ©couverte "commune"...Dans les annĂ©es 1930... L'Ă©pave fut Ă nouveau sondĂ©e dans les annĂ©es 1930 par une sociĂ©tĂ© italienne, spĂ©cialisĂ©e dans la rĂ©cupĂ©ration de ferraille d'Ă©paves, la Sorima. Malheureusement, les plongeurs de cette sociĂ©tĂ© employaient des techniques un peu lourdes pour accĂ©der aux parties exploitables des Ă©paves. Ils dynamitaient en effet les abords et obstacles gĂȘnants qui pouvaient empĂȘcher la remontĂ©e de grosses piĂšces de l'Ă©pave... Le rayon d'Ă©parpillement des morceaux de coque, des cheminĂ©es et autres hublots retrouvĂ©s posĂ©s autour de l'Ă©pave, ne fait aucun de doute sur la puissance et les consĂ©quences de leurs dĂ©flagrations...En 1979... L'Ă©pave fut redĂ©couverte par un couple de plongeurs locaux, MichĂšle et Jean-Marie par la plongĂ©e sous-marine et dĂ©jĂ habituĂ©s par la dĂ©couverte d'Ă©paves, ils dĂ©cident en 1979, de chercher l'Ă©pave du Drummond castle, dans le dangereux secteur des Pierres Vertes. Lors de leurs nombreuses sorties, leur "technique de drague" est assez simple, mais s'avĂšre un jour payante ils utilisent un simple fil Ă plomb qu'ils trainent Ă l'arriĂšre de leur embarcation et en remontant rĂ©guliĂšrement le plomb, remarquent ou pas la couleur orangĂ©e laissĂ© par de la rouille sur comme cela qu'ils ont un jour dĂ©couvert l'Ă©pave du paquebot anglais ! On imagine aisĂ©ment ce que furent leur excitiation, leur Ă©merveillement, mais aussi leur Ă©motion lors de cette premiĂšre plongĂ©e sur la carcasse du gĂ©ant posĂ© lĂ sous leurs masques, Ă 62 mĂštres de profondeur. Du rĂȘve Ă la rĂ©alitĂ©, ce fut pour eux un aboutissement de plusieurs mois de travaux en mer, mais aussi dans les archives... Comme dans pareille circonstance, les Ă©poux Retornaz s'empressent de dĂ©clarer Ă la direction des recherches archĂ©lologiques sous-marines du ministĂšre de la culture, leur dĂ©couverte et deviennent ce jour-lĂ les "inventeurs". Devant le caratĂšre logiquement historique de cette dĂ©couverte, ils demandent et obtiennent du ministĂšre de la Culture une autorisation de "sondage sauvetage". Celle-ci est obligatoire pour leur permettre de rĂ©aliser un premier travail d'inventaire Ă bord et de pour pouvoir remonter des piĂšces et des objets, vestiges avec interĂȘt historique Ă©vident... Lors de leurs nombreuses plongĂ©es auto-financĂ©es sur ce paquebot, plus de 70 au total... ils remonteront tous ces objets, cettevaisselle, ces vases,... qui sont aujourd'hui pour la plupart exposĂ©s au musĂ©e de MolĂšne ou encore au musĂ©e maritime du Cap-Sizun Ă AudiernePlongĂ©e sur l'Ă©pave du Drummond Castle. Photo©Jacques Huitric Voir toutes les autres photos de Jacques Huitricsur cette page nos jours... L'Ă©pave du Drummond Castle est cassĂ©e et trĂšs ensablĂ©e mĂȘme si la forme du bateau est encore reconnaissable. L'Ă©trave remonte de 4 mĂštres environ et possĂšde toujours ses deux Ă©cubiers. Le pont ainsi que la quasi-totalitĂ© des flancs du bateau se sont effondrĂ©s et disparaissent parfois sous le sable ; des guindeaux, un tas de chaĂźnes concrĂ©tionnĂ© ou des hublots sont visibles. Aux deux tiers arriĂšre, les trois chaudiĂšres d'environ 4 mĂštres de diamĂštre, grĂące Ă leur Ă©paisseur, rĂ©sistent assez bien Ă la corrosion. Vers la poupe, des amas de tĂŽle cachent l'arbre d'hĂ©lice, mais l'hĂ©lice quadripale est toujours prĂ©sente. Source WikipĂ©dia Nombreuses sont les explorations de l'Ă©pave en plongĂ©e, vous trouverez plusieurs vidĂ©os sur le Web Ă ce sujet... Cependant, de par sa localisation zone dangereuse des Pierres Vertes, sa profondeur 64m env., la houle et les courants forts Ă cet endroit, cette plongĂ©e s'adressent aux plongeurs trĂšs expĂ©rimentĂ©s, suffisamment accompagnĂ©s sous l'eau comme en surface... Vaisselle de l'Ă©pave exposĂ©e au mussĂ©e Drummond Castle de MolĂšne. Photo© 2011
MĂ©morial avis de dĂ©cĂšs 0 messages de condolĂ©ances ont Ă©tĂ© laissĂ© depuis le 14 juin 2022 Nous prenons part Ă votre peine dans ce moment douloureux. SincĂšres condolĂ©ances Ă la famille. Odella Exemples de message de condolĂ©ances Nous sommes de tout cĆur avec vous dans ce moment difficile. PrĂ©nom Nom {Date de publication du message} {Relation} Exemples de message de condolĂ©ances Nous ne tâoublierons jamais, tu seras toujours dans nos pensĂ©es. PrĂ©nom Nom {Date de publication du message} Exemples de message de condolĂ©ances Câest avec une grande Ă©motion que nous avons appris cette triste nouvelle. Nos pensĂ©es sont avec vous. PrĂ©nom Nom {Date de publication du message} Exemples de message de condolĂ©ances Nous partageons votre peine et vous assurons de nos sentiments les plus affectueux. PrĂ©nom Nom {Date de publication du message} {Relation} Exemples de message de condolĂ©ances Ton souvenir sera toujours prĂ©sent et restera Ă jamais gravĂ© dans nos cĆurs. PrĂ©nom Nom {Date de publication du message} PubliĂ© le 14/06/22 dans Le Parisien » Fleury 60 M. Raymond TIGER, son Ă©poux ; FrĂ©dĂ©ric et Françoise TIGER, Catherine TIGER, Annick TIGER, Ă©pouse d'Olivier TIGER, Francine et Dominique BAUDRIN, Ludovic TIGER, Manuella et Eric GODARD, HervĂ© TIGER et Laurence BIGOT, Sandrine et Jean-Damien RENARD, Ingrid et Laurent DAVIN, Romuald et Vanessa TIGER, ses enfants ; Ainsi que toute la famille ont la tristesse de vous faire part du dĂ©cĂšs de Mme Denise TIGER nĂ©e BRASSEUR survenu Ă Tremblay-en-France le 7 juin 2022, Ă l'Ăąge de 86 ans. La cĂ©rĂ©monie religieuse sera cĂ©lĂ©brĂ©e le vendredi 17 juin 2022 Ă 10H30, en l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de Chaumont-en-Vexin, suivie de l'inhumation au cimetiĂšre de Fleury. PF et Marbrerie BOYELDIEU-JOLY 60240 Chaumont-en-Vexin 03 44 49 00 19
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